L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un accord sur le climat lors de la visite d'Imran Khan

Les réunions porteront sur les différents aspects de la coopération bilatérale, notamment l'économie, le commerce, les investissements, l'environnement, l'énergie, les opportunités d'emploi pour la main-d'œuvre pakistanaise et le bien-être de la diaspora dans le Royaume (Photo, AN).
Les réunions porteront sur les différents aspects de la coopération bilatérale, notamment l'économie, le commerce, les investissements, l'environnement, l'énergie, les opportunités d'emploi pour la main-d'œuvre pakistanaise et le bien-être de la diaspora dans le Royaume (Photo, AN).
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Publié le Lundi 10 mai 2021

L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un accord sur le climat lors de la visite d'Imran Khan

  • M. Khan a déclaré que le Pakistan serait heureux de partager avec le Royaume ses connaissances et son expérience en matière d’initiatives liées au changement climatique
  • «Le Pakistan et l’Arabie saoudite sont prêts à signer un accord vert historique qui posera les bases d’une collaboration soutenue»

ISLAMABAD: Le ministre pakistanais pour le Changement climatique a déclaré jeudi que son pays et l’Arabie saoudite signeront aujourd’hui un accord historique sur le climat lors de la visite au Royaume du Premier ministre pakistanais, Imran Khan.

M. Khan entame aujourd’hui une visite de trois jours en Arabie saoudite à l'invitation du prince héritier, Mohammed ben Salmane.

Ses réunions avec les dirigeants saoudiens porteront sur les différents aspects de la coopération bilatérale, notamment l'économie, le commerce, les investissements, l'environnement, l'énergie, les opportunités d'emploi pour la main-d'œuvre pakistanaise et le bien-être de la diaspora dans le Royaume.

Dans une lettre adressée au prince héritier en mars, M. Imran indique que si le Pakistan et l'Arabie saoudite maintiennent une coopération étroite sur les questions de changement climatique dans les forums multilatéraux, «un engagement bilatéral significatif et structuré peut aider à faire progresser notre vision commune et créer des opportunités de partenariat mutuellement bénéfiques.»

Il ajoute que le Pakistan serait heureux de partager avec le Royaume ses connaissances et son expérience en matière d’initiatives liées au changement climatique.

«Le Pakistan et l’Arabie saoudite sont prêts à signer un accord vert historique qui posera les bases d’une collaboration soutenue», a déclaré à Arab News le ministre pakistanais pour le Changement climatique, Malik Amin Aslam, depuis Riyad.

«Le protocole d’accord qui sera signé en présence du Premier ministre, Imran Khan, et du prince héritier, Mohammed ben Salmane, verra en effet l’alliance de deux visions vertes qui se recouvrent, présentées séparément par les deux dirigeants porteurs des aspirations d'une jeune population dans les deux pays amis.»

Le mois dernier, le prince héritier a appelé les dirigeants du Qatar, du Koweït, de Bahreïn, d'Irak et du Soudan pour discuter d'un vaste projet régional de plantation d'arbres.

L’Initiative verte saoudienne s’inscrit dans le cadre du plan Vision 2030 du prince héritier visant à réduire la dépendance du Royaume à l’égard des revenus pétroliers et à améliorer la qualité de vie.

Cette ambitieuse initiative, dévoilée fin mars, verra l'Arabie saoudite planter 10 milliards d'arbres au cours des prochaines décennies et collaborer avec d'autres États arabes pour en planter 40 milliards supplémentaires, afin de réduire les émissions de carbone et de lutter contre la pollution et la dégradation des sols.

Une copie de l'accord vert pakistano-saoudien consulté par Arab News, révèle son objectif d’aider les deux nations à «répondre à leurs aspirations pour consolider les bases du travail conjoint dans les différents domaines de la protection et de la préservation de l'environnement ainsi que de la lutte contre sa pollution, afin de répondre aux besoins des générations présentes et futures pour parvenir à un développement durable dans les deux pays.»

Les deux nations partageront des idées, des informations, des expériences, des documents, des études et des publications dans les domaines qui s’inscrivent dans le cadre du protocole d’accord.

M. Aslam a déclaré que l'accord comprendra la fixation d'objectifs futurs pour l'utilisation d'énergies propres et renouvelables, ainsi que l'expansion des parcs nationaux et des zones protégées, avec l'emploi de jeunes dans un service des parcs nationaux.

L'accord stipule que les pays assumeront, en fonction des ressources disponibles, les coûts financiers de la mise en œuvre de leurs obligations respectives mentionnées dans le protocole d’accord, à moins qu’il n’en soit convenu autrement.

«La durée de ce protocole d’accord est fixée à cinq ans, renouvelable automatiquement pour des périodes similaires à moins qu'une partie ne notifie à l'autre, par écrit et par voie diplomatique, son intention de ne pas renouveler ou de dénoncer le présent protocole d’accord», indique le projet d’accord. «Cette notification devra être faite au moins six mois avant la date d'expiration de la durée du protocole d’accord.»

Au cours de la visite de M. Khan au Royaume, «les deux parties échangeront également leurs points de vue sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun», indique le ministère pakistanais des Affaires étrangères dans un communiqué. «Un certain nombre d'accords bilatéraux devraient être signés au cours de la visite.»

Imran Khan rencontrera également le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le secrétaire général de la Ligue musulmane mondiale et les imams des deux Saintes Mosquées de La Mecque et de Médine. M. Khan «s’entretiendra également avec la diaspora pakistanaise à Djeddah», précise le ministère des Affaires étrangères.

Le chef de l'armée pakistanaise, le général Qamar Javed Bajwa, se trouve déjà à Riyad. Il a discuté mercredi de la coopération en matière de défense avec le lieutenant-général, Fayyad ben Hamed al-Ruwaili, chef d'état-major général des forces armées saoudiennes.

Au cours de la réunion avec M. Al-Ruwaili, M. Bajwa a souligné la nécessité de renforcer encore la coopération militaire entre les deux nations dans une perspective de maintien de la paix et de la sécurité dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com