Plus de 180 blessés dans des heurts entre Palestiniens et police israélienne à Jérusalem

Des manifestants palestiniens lancent des pierres lors d'affrontements avec la police israélienne dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, le 7 mai 2021. (Photo, AFP)
Des manifestants palestiniens lancent des pierres lors d'affrontements avec la police israélienne dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, le 7 mai 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 08 mai 2021

Plus de 180 blessés dans des heurts entre Palestiniens et police israélienne à Jérusalem

  • Les Etats-Unis ont appelé à la « désescalade » des tensions et à « éviter » l'éviction de familles palestiniennes de Jérusalem-Est
  • Des dizaines de milliers de fidèles étaient réunis dans l'Esplanade des Mosquées pour la dernière grande prière du vendredi avant la fin du mois de ramadan

JERUSALEM : Plus de 175 Palestiniens et six policiers israéliens ont été blessés vendredi, la plupart sur l'Esplanade des Mosquées, dans les plus importants heurts des dernières années à Jérusalem-Est occupé, théâtre d'un regain de tension qui inquiète jusqu'à Washington.

Des dizaines de milliers de fidèles étaient réunis dans l'enceinte de l'Esplanade des Mosquées --appelée Mont du Temple par les Juifs-- pour la dernière grande prière du vendredi avant la fin du mois de ramadan.

Mais des heurts ont éclaté entre Palestiniens, qui ont lancé des projectiles, et la police israélienne ayant fait usage de grenades assourdissantes et tiré sur des manifestants avec des balles en caoutchouc, a constaté un photographe de l'AFP. Celui-ci a aussi vu une dizaine de manifestants blessés au visage.  

Des "centaines d'émeutiers ont lancé des pierres, des bouteilles et d'autres objets en direction des officiers qui ont riposté", a indiqué la police israélienne, dont le porte-parole, Wassem Badr, a évoqué des "troubles violents".

Des accrochages ont également eu lieu dans le quartier voisin de Cheikh Jarrah, où des manifestations nocturnes quotidiennes contre la possible éviction de familles palestiniennes au profit de colons israéliens ont dégénéré ces derniers jours en heurts avec la police. Le Croissant rouge y a fait état d'au moins quatre Palestiniens blessés vendredi.

Un calme fragile semble être revenu dans la nuit à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée par Israël depuis 1967 puis annexée, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, au moins 178 Palestiniens ont été blessés vendredi soir, dont la plupart sur l'Esplanade des Mosquées. La police israélienne a fait, elle, état de six blessés dans ces rangs.

"Désescalade" ? "

Ces manifestations sont les plus violentes à Jérusalem depuis les heurts ayant fait 125 blessés fin avril, mais aussi depuis des échauffourées liées au transfert en 2018 de l'ambassade des Etats-Unis dans la ville disputée, voire à celles de l'été 2017 liées à la mise en place par Israël de détecteurs de métaux à l'entrée de l'Esplanade, troisième lieu saint de l'Islam.

Alliés clé d'Israël, les Etats-Unis ont appelé vendredi à la "désescalade" des tensions et à "éviter" l'éviction de familles palestiniennes.

Le porte-parole du Département d'Etat américain Ned Price a averti vendredi qu'il était "essentiel" d'éviter toute action susceptible d'aggraver la situation, comme les "expulsions à Jérusalem-Est, les activités de colonisation, les démolitions de maisons et les actes de terrorisme".     

Le coordinateur de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, s'est dit "profondément préoccupé" par la situation et appelé à la "responsabilité" et au "calme".

"Nous tenons Israël pour responsable des dangereux développements dans la Vieille Ville", a affirmé de son côté Mahmoud Abbas, le président palestinien en qualifiant les Palestiniens rassemblés sur l'Esplanade des Mosquées de "peuple héroïque".

Le mouvement islamiste palestinien armé Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a appelé les Palestiniens à rester sur l'esplanade de samedi soir à jeudi matin, date à laquelle pourrait prendre fin le ramadan.

"L'occupation israélienne doit réaliser que la résistance est prête à défendre (la mosquée) Al-Aqsa à tout prix", a affirmé le Hamas, tandis que des partis arabes israéliens ont appelé à des manifestations dans les villes à majorité arabe d'Israël.

La Jordanie, pays qui est officiellement le gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est, a dénoncé une "agression sauvage" des forces de sécurité israéliennes.

"Journée de Jérusalem"

Les nouvelles violences surviennent dans un contexte de vives tensions à Jérusalem-Est mais aussi en Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. 

Plus tôt dans la journée, les forces israéliennes ont tué deux Palestiniens et blessé un troisième, qui avaient ouvert le feu sur des gardes-frontières dans le nord de la Cisjordanie, sans faire de victimes israéliennes.

Fin avril, des centaines de personnes avaient déjà été blessés lors de plusieurs nuits d'échauffourées entre Palestiniens et Israéliens aux abords de la Vieille ville de Jérusalem.

Les violences de vendredi ont coïncidé avec la "Journée d'Al-Qods (Jérusalem en arabe)" célébrée annuellement dans des pays de la région et principalement en Iran, ennemi juré d'Israël, en soutien aux Palestiniens.

A Téhéran, l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d'Iran, a prôné le combat contre Israël, qualifié de "base terroriste". Pour lui, la "chute du régime sioniste ennemi" est inéluctable.


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com