Les peintres noirs prisés comme jamais sur le marché de l'art

"George Washington Carver Crossing the Delaware : Page d'un manuel d'histoire américaine " par Robert Colescott est exposé lors de l'avant-première de presse de Sotheby's pour la prochaine vente aux enchères d'art contemporain du soir à New York.  (Cindy Ord / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
"George Washington Carver Crossing the Delaware : Page d'un manuel d'histoire américaine " par Robert Colescott est exposé lors de l'avant-première de presse de Sotheby's pour la prochaine vente aux enchères d'art contemporain du soir à New York. (Cindy Ord / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
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Publié le Dimanche 09 mai 2021

Les peintres noirs prisés comme jamais sur le marché de l'art

  • Longtemps sous-estimés, voire ignorés, les peintres afro-américains ont désormais toute l'attention du marché de l'art, comme en témoignent les grandes enchères de printemps à New York, qui devraient voir tomber une série de records
  • Jamais autant d'artistes afro-américains n'avaient été conviés à ce qui reste l'événement biannuel phare du marché de l'art

NEW YORK : Longtemps sous-estimés, voire ignorés, les peintres afro-américains ont désormais toute l'attention du marché de l'art, comme en témoignent les grandes enchères de printemps à New York, qui devraient voir tomber une série de records.

Il y a évidemment Jean-Michel Basquiat, premier peintre noir tête d'affiche des deux principales ventes de Christie's et Sotheby's, respectivement mardi et mercredi, avec chacune une toile estimée aux environ de 50 millions de dollars.

S'annoncent aussi Robert Colescott, qui devrait décupler son record actuel et dépasser peut-être les 10 millions de dollars, ainsi que Norman Lewis, Mark Bradford ou Kerry James Marshall, tous attendus au-delà du million.

Jamais autant d'artistes afro-américains n'avaient été conviés à ce qui reste l'événement biannuel phare du marché de l'art.

"Il y a une appréciation nouvelle et une hausse de la demande, qui se reflètent dans les prix", et dans la visibilité générale de ces peintres, dans les galeries et les musées, explique David Galperin, responsable des prestigieuses ventes de soirée de Sotheby's à New York.

"C'est une correction", résume le sculpteur afro-américain Sanford Biggers, dont la gigantesque statue "Oracle" vient d'être inaugurée au Rockefeller Center. "Pendant longtemps, le travail (des artistes noirs) a été négligé, alors qu'il était fantastique."

Le mouvement citoyen né après la mort de George Floyd a contribué à cette réévaluation, mais elle était déjà largement engagée auparavant, de l'avis général. "La percée date d'il y a cinq ans environ", estime Sherman Edmiston, président de la galerie Essie Green, spécialisée dans les peintres noirs, fondée en 1979. "Ça a été une vraie lutte."

Il attribue cette percée à une conjonction de facteurs, notamment l'émergence d'une génération de collectionneurs noirs, emmenée par des personnalités influentes.

Le rappeur et producteur Swizz Beatz est souvent considéré comme pionnier, mais P. Diddy, Jay-Z, Pharrell Williams et Kanye West sont aussi aujourd'hui des collectionneurs référencés.

"Le hip-hop était un phénomène culturel et ils ont montré la voie", souligne Sherman Edmiston. "Ils ont créé une tendance."

A cela s'est ajoutée la transformation du marché de l'art, qui a fait triompher la logique de l'investisseur et de l'argent sur celle du collectionneur. 

A mesure que s'asséchait l'offre d'artistes traditionnels, quasiment tous blancs, les portefeuilles se sont tournés vers des créateurs afro-américains, à des prix attractifs. "C'est là que l'art noir a vraiment décollé", selon Sherman Edmiston.

Surchauffe ?

Avec leur influence croissante dans le milieu artistique, beaucoup de ces oeuvres y ont fait entrer des sujets qui y étaient quasiment absents jusque-là. Chacun à leur manière, Basquiat, Jacob Lawrence ou Kerry James Marshall ont ouvert une lucarne sur l'"African American Experience", l'existence des Noirs aux Etats-Unis.

"Une part importante de l'art que nous voyons aujourd'hui n'aurait pas pu exister sans ces artistes", considère Ana Maria Celis, responsable des ventes de soirée chez Christie's, qui mentionne notamment la peintre américaine Jordan Casteel, 32 ans, parmi les héritiers de ce mouvement.

Si les peintres noirs ne sauraient être considérés comme un ensemble homogène, plusieurs d'entre eux "veulent susciter une discussion potentiellement délicate" et, plus largement, "remettre en question ce que l'art devrait dire ou la façon de le faire", dit-elle.

Le public plébiscite ce nouveau courant d'expression et, depuis trois ans, les records s'enchaînent. L'accélération est telle que les prix atteignent régulièrement plusieurs fois l'estimation initiale, phénomène rare pour des enchères de ce niveau.

"Il y a un côté: si c'est (un artiste) noir, c'est génial", observe Sherman Edmiston. "Si c'est (un artiste) noir, j'achète. Mais il faut qu'il y ait une distinction" entre les oeuvres et les artistes, dit-il.

Pour lui, le marché est même en surchauffe. "C'est mon impression. Mais peut-être que je ne vois pas le potentiel futur, que je rate quelque chose," dit-il dans un sourire. "C'est même probable."


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.