Critiqués par Hollywood, les Golden Globes lâchés par leur diffuseur NBC

L'organisation a été à de multiples reprises critiquée pour le peu d'attention accordée aux artistes noirs ou issus de minorités, souvent snobés dans les palmarès des Golden Globes. (Photo, AFP)
L'organisation a été à de multiples reprises critiquée pour le peu d'attention accordée aux artistes noirs ou issus de minorités, souvent snobés dans les palmarès des Golden Globes. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 11 mai 2021

Critiqués par Hollywood, les Golden Globes lâchés par leur diffuseur NBC

  • La HFPA a publié un calendrier détaillé des réformes annoncées, mais ces assurances n'ont pas convaincu l'industrie du divertissement
  • L'annonce est un coup dur pour les Golden Globes, dont le financement dépend beaucoup des droits de retransmission de la cérémonie

LOS ANGELES: Les Golden Globes sont-ils menacés de disparition? La chaîne américaine NBC a annoncé lundi qu'elle ne diffuserait pas l'an prochain la cérémonie de remise de ces récompenses, dont les organisateurs ont été vivement critiqués par Hollywood, et des stars comme Scarlett Johansson ou Tom Cruise, pour leur bilan en matière de diversité et de transparence.

L'Association de la presse étrangère d'Hollywood (HFPA en anglais), un groupe d'environ 90 journalistes qui constituent le jury des Golden Globes, a annoncé la semaine dernière qu'elle avait adopté une série de réformes pour améliorer sa représentativité et tenter d'apaiser la polémique alimentée depuis des mois par des accusations de discrimination, de sexisme voire de corruption à l'encontre de certains membres.

Mais ces assurances n'ont pas convaincu l'industrie du divertissement et les reproches ont continué à pleuvoir tout le week-end, jusqu'à la décision fatidique du diffuseur NBC. «Nous continuons à croire que la HFPA est déterminée à se réformer de manière significative. Cependant, un changement d'une telle ampleur demande du temps et du travail et nous avons la nette impression que la HFPA a besoin de temps pour faire cela correctement», a expliqué la chaîne dans un communiqué lundi.

«Par conséquent, NBC ne diffusera pas l'édition 2022 des Golden Globes», ajoute-t-elle, soulignant avoir «bon espoir de diffuser le spectacle en janvier 2023» si les organisateurs mettent en œuvre leur programme de réformes.

L'annonce est un coup dur pour les Golden Globes, dont le financement dépend beaucoup des droits de retransmission de la cérémonie, et certains observateurs de l'industrie du divertissement craignent qu'ils ne puissent pas s'en relever.

Dans la foulée de l'annonce de NBC, plusieurs médias spécialisés d'Hollywood indiquaient que Tom Cruise avait renvoyé à la HFPA ses trois Golden Globes en signe de protestation.

La plupart des membres de la HFPA sont des correspondants travaillant régulièrement pour des médias connus et respectés dans leur pays, comme le Figaro ou El Pais. Mais la réputation de ce très inhabituel jury a pâti par le passé de la présence d'une poignée de personnalités plus surprenantes, à l'activité journalistique épisodique et confidentielle.

Surtout, l'organisation a été à de multiples reprises critiquée pour le peu d'attention accordée aux artistes noirs ou issus de minorités, souvent snobés dans les palmarès des Golden Globes.

«Questions sexistes et racistes»

Jeudi, les membres de l'association ont majoritairement approuvé une série de mesures, parmi lesquelles une augmentation de leur effectif de 50% dans les 18 prochains mois, avec notamment le recrutement de journalistes noirs, ainsi que la réforme du système opaque et restrictif régissant les admissions.

Cela n'a toutefois pas suffi à convaincre Hollywood. Netflix et Amazon Studios ont tous deux affirmé ne plus souhaiter travailler avec la HFPA tant que des changements «significatifs» n'auraient pas été accomplis tandis que les studios Warner Bros ont écrit lundi l'association pour se plaindre que le programme de réformes de la HFPA n'allait «pas assez loin».

Jusqu'à nouvel ordre, les filiales cinéma et télévision de Warner vont «s'abstenir de toute interaction directe» avec l'organisation, y compris concernant la participation de vedettes à des événements organisés par la HFPA.

«Nous n'avons que trop conscience de l'énergie que nous avons dû déployer afin d'obtenir des conférences de presse pour un certain nombre d'interprètes et de créateurs noirs qui portaient indéniablement des œuvres de valeur», déplore cette lettre, citée par le site spécialisé Deadline.

«Ces mêmes œuvres sont souvent passées ensuite inaperçues dans vos nominations et récompenses».

En outre, Warner Bros pointe du doigt des «conférences de presse où nos artistes ont été confrontés à des questions racistes, sexistes et homophobes. Depuis bien trop longtemps, des demandes d'avantages, de faveurs spéciales et des demandes non professionnelles ont été adressées à nos équipes et à d'autres personnes» du secteur.

Ces déclarations font écho à celles tenues par Scarlett Johansson, qui a expliqué ce week-end refuser de prendre part depuis des années à des conférences de presse de la HFPA en raison de «questions et remarques sexistes» qui «frisent le harcèlement sexuel» selon l'actrice.

Son collègue Mark Ruffalo a quant à lui déclaré récemment qu'il ne pouvait se sentir «fier ou heureux» du Golden Globe obtenu en février dernier pour la série «I Know This Much Is True» de la part d'une organisation ayant «une culture du secret et de l'exclusion».

La HFPA a réagi lundi en publiant un calendrier détaillé des réformes annoncées, ajoutant qu'une réforme institutionnelle «n'a que trop tardé, au sein de notre organisation, mais aussi dans l'industrie (du divertissement) dans son ensemble».


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.