Covid-19: l'exécutif voit la sortie de crise et détaille le mode d'emploi

Jean Castex a évoqué avec optimisme « une sortie durable de la crise sanitaire » (Photo, AFP).
Jean Castex a évoqué avec optimisme « une sortie durable de la crise sanitaire » (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 11 mai 2021

Covid-19: l'exécutif voit la sortie de crise et détaille le mode d'emploi

  • L'exécutif a détaillé le mode d'emploi du retour à une vie plus normale à partir du 19 mai
  • La moyenne actuelle de 17 000 cas positifs de SARS-CoV-2 par jour sur la semaine écoulée, est encore loin du seuil de 5 000 qu'avait fixé l'exécutif pour sortir du deuxième confinement

PARIS: Comment retourner au stade, en terrasse ou au cinéma ? L'exécutif a détaillé le mode d'emploi du retour à une vie plus normale à partir du 19 mai, Jean Castex évoquant avec optimisme « une sortie durable de la crise sanitaire ».

« Je le dis de la façon la plus claire : nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire », a affirmé le chef du gouvernement, dans un entretien mardi au Parisien, plus optimiste qu'une partie des experts sanitaires qui redoutent toujours un rebond épidémique.

« Évidemment, cette sortie va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée » a-t-il ajouté.

Car avec une moyenne de 17 000 cas positifs de SARS-CoV-2 par jour sur la semaine écoulée, le niveau se situe encore loin du seuil de 5 000 qu'avait fixé l'exécutif pour sortir du deuxième confinement en décembre. 

Dans son dernier avis, le conseil scientifique, censé guider les choix du gouvernement, prévient aussi que « les mois qui viennent seront très incertains » si le taux d'incidence reste élevé, en plaçant le curseur sous la barre des 10 000 nouveaux cas par jour.

Une semaine et un jour

Le freinage de l'épidémie depuis quatre semaines a permis de faire diminuer l'afflux de malades et le nombre de décès à l'hôpital (293 lundi), mais 4 870 patients atteints de Covid-19 étaient encore soignés lundi dans les services de réanimation, un niveau à peine inférieur au pic de la 2e vague (4 900 à la mi-novembre). Néanmoins, cet indicateur diminue sensiblement chaque jour.

À une semaine et un jour des premiers verres en terrasse et du retour au cinéma ou au musée, Matignon a livré un mode d'emploi détaillé des réouvertures, des zoos aux casinos en passant par les petits trains touristiques et les bowlings.

Comme prévu, les cafés et restaurants pourront rouvrir leurs terrasses à partir du 19 mai, mais ils devront se limiter à la moitié de leurs capacités, et avec des tables de six maximum. Une jauge en vigueur aussi à partir du 9 juin en intérieur.

Dans l'hôtellerie, on espérait que certains territoires seraient épargnés par cette jauge, qui va fortement les handicaper, alors que seuls 40% de ces établissements disposent d'une terrasse, et que les touristes étrangers, comme la clientèle d'affaires, ne seront pas de retour cet été.

De leur côté, les professionnels du mariage ont déploré un feu vert très partiel pour eux, à cause du couvre-feu à 21h puis 23h en juin, un « voyage en absurdie ». 

Bercy a annoncé que les aides aux entreprises des secteurs les plus affectés seront maintenues mais diminuées entre juin et août.

Pour les cinémas, salles de théâtre et cirques, la jauge sera limitée à 35% de la salle (65% le 9 juin), avec un maximum de 800 spectateurs en intérieur (5 000 le 9 juin), comme pour les rencontres sportives.

Les mineurs pourront bien reprendre le chemin des gymnases et des piscines le 19 mai, mais seulement pour les sports sans contacts, avec une jauge de 50%. Les adultes attendront le 9 juin.

Pass sanitaire

De leur côté, malgré les critiques des oppositions, les députés ont donné un premier feu vert lundi soir à la création d'un pass sanitaire, prévoyant un test négatif à la Covid-19, la vaccination ou une attestation de rétablissement après une contamination, pour les voyages à l'étranger ou de grands rassemblements.

« On ne l'exigera pas dans les lieux de travail, d'enseignement, dans les services publics, les musées, les bibliothèques, les grands magasins, les marchés, les lieux de vacances ou encore les lieux de cultes », a énuméré Jean Castex dans Le Parisien.

« On a le droit d'être optimiste aujourd'hui, parce que les efforts des Français portent leurs fruits » et qu'il y a « une nouvelle donne dans la sortie de crise » avec la vaccination, a insisté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, sur France Inter.

Lundi, au premier jour de l'ouverture à tous les plus de 50 ans, sans condition de santé, plus de 500 000 doses ont été injectées, soit un total de 18,1 millions de premières doses (34,5% de la population majeure), et près de 8 millions de personnes vaccinées avec deux doses (15% de la population majeure).

A partir de mercredi, les centres accueilleront aussi, sans condition d'âge et de santé, les adultes qui auront trouvé un créneau disponible la veille pour le lendemain sur les plateformes de rendez-vous.

Doctolib, qui prévoit plus d'un million d'injections pendant le pont de l'Ascension, a annoncé ouvrir dès mardi un espace pour ces doses restantes.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.