Quarante ans après, Bob Marley plus que jamais au firmament

Une fresque du regretté musicien Bob Marley à Kingston, le 8 février 2009 (Photo, AFP)
Une fresque du regretté musicien Bob Marley à Kingston, le 8 février 2009 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 11 mai 2021

Quarante ans après, Bob Marley plus que jamais au firmament

  • «L'argent ne peut pas acheter la vie», aurait dit le chanteur à son fils Ziggy avant de mourir
  • L'album de ses plus grands succès, «Legend», figure parmi les 100 meilleurs ventes aux Etats-Unis depuis 13 ans sans discontinuer

KINGSTON: Quarante ans après la mort de Bob Marley, à 36 ans seulement, l'héritage de la légende du reggae reste vivace; la première star mondiale issue du tiers monde a contribué, comme aucun autre, à ouvrir la musique à de nouvelles influences.  

« Une lumière qui scintille deux fois plus fort dure deux fois moins longtemps », dit Judy Mowatt, l'une des trois membres fondatrices des I-Threes, le groupe des choristes du chanteur jamaïcain, qui comptait également Rita, son épouse. « Et par bien des aspects, Bob Marley était notre étoile la plus brillante. Il a fait beaucoup en peu de temps. »  

Celle qui a fait une carrière solo remarquée se souvient de cette journée de mai 1981. « Il était hospitalisé depuis quelques jours à Miami et j'ai reçu cet appel », lui annonçant le décès de Robert Nesta Marley, emporté par un cancer de la peau qui s'était généralisé.  

« C'était la fin de toutes ces années à travailler ensemble », se souvient Judy Mowatt, qui avait rejoint les I-Threes en 1974, et vit aujourd'hui toujours en Jamaïque. « Ça m'a frappée d'un coup: Bob s'en était allé pour toujours. »  

« L'argent ne peut pas acheter la vie », aurait dit le chanteur à son fils Ziggy avant de mourir.   

Sept années seulement se seront écoulées entre la sortie de « Catch a Fire », l'album qui mettra Bob Marley en orbite, et ce décès prématuré, huit mois après son dernier concert, à Pittsburgh.  

Ce quarantième anniversaire marque aussi la première fois que les trois membres fondateurs des Wailers, Peter Tosh, Bob Marley et Bunny Wailer sont réunis dans l'au-delà, après la mort de ce dernier, début mars, à 73 ans, à Kingston, souligne Maxine Stowe, qui fut longtemps manageuse de Bunny Wailer.  

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Une peinture murale de l'artiste portugais Odeith représentant le chanteur jamaïcain Bob Marley lors d'une visite guidée du quartier Quinta do Mocho à Sacavem, en périphérie de Lisbonne, le 17 novembre 2019 (Photo, AFP)

« Aux quatre coins du monde »  

La musique produite lors de ces années prolifiques continue de résonner aujourd'hui. L'album de ses plus grands succès, « Legend », figure ainsi parmi les 100 meilleurs ventes aux Etats-Unis depuis 13 ans sans discontinuer. Seul « Dark Side of the Moon » de Pink Floyd a fait mieux.   

La comédie musicale « Get Up! Stand Up! » consacrée au rastafari le plus célèbre du monde, devrait faire ses débuts à Londres en octobre, et le studio hollywoodien Paramount a mis en chantier un film biopic, co-produit par Rita, Ziggy et Cedella Marley (sa fille).   

« Cet homme a amené le reggae aux quatre coins du monde, absolument partout », disait la chanteuse jamaïcaine Etana dans une interview publiée dimanche par le Jamaica Observer.  

Pour la première fois, une musique moderne qui ne venait pas d'Angleterre ou des Etats-Unis trouvait un écho dans le monde entier. Quarante ans après, la K-pop et le reggaeton, dont les chansons sont souvent dans une autre langue que l'anglais, ont conquis la planète, jusqu'au cœur de l'Amérique profonde.  

« Je n'ai pas eu le privilège de le voir en chair et en os, mais son œuvre n'en a pas moins influencé ma vie et ma vision des choses », explique le journaliste jamaïcain Karyl Walker. « Bob Marley est, sans aucun doute, le fils le plus célèbre de la Jamaïque. »  

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Un graffiti de feu le chanteur jamaïcain Bob Marley et l'ancien footballeur brésilien Pele se serrant dans la zone du port de Rio de Janeiro, au Brésil, le 8 décembre 2020 (Photo, AFP)

Avant sa mort, Bob Marley cherchait à accroître encore son audience hors de Jamaïque, a rappelé au Jamaica Observer l'archiviste de référence du chanteur, l'Américain Roger Steffens, selon lequel il s'apprêtait à quitter le petit label Island Records pour une maison de disques majeure.  

« La plus grande déception de sa vie aura été son impossibilité de séduire le public afro-américain », a affirmé Roger Steffens. Il y parviendra, mais après sa mort. Interrogé, il y a quelques jours, par le Sunday Times, le rappeur et producteur noir Jay-Z, a dit espérer, un jour, être associé aux géants de la musique: « Bob Marley et tous les grands ». 


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com