Présidentielle en Iran: l'ultraconservateur Raïssi de nouveau candidat

M. Raïssi semble avoir été le seul au sein d'une mouvance conservatrice très diverse, voire éclatée, à obtenir un large ralliement sur sa personne. (Photo, AFP)
M. Raïssi semble avoir été le seul au sein d'une mouvance conservatrice très diverse, voire éclatée, à obtenir un large ralliement sur sa personne. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

Présidentielle en Iran: l'ultraconservateur Raïssi de nouveau candidat

  • Agé de 60 ans, Raïssi est un clergé chiite inférieur à ayatollah
  • Il ne s'est pas encore inscrit officiellement pour se présenter aux élections du 18 juin

TEHERAN: Le chef de l'Autorité judiciaire iranienne, l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi, candidat malheureux en 2017, a annoncé samedi qu'il se présentait à la présidentielle de juin dans un communiqué repris par les agences iraniennes.

Agé de 60 ans, cet hodjatoleslam (rang du clergé chiite inférieur à ayatollah) a longtemps entretenu le doute sur ses intentions.

Nommé par le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei à la tête du pouvoir judiciaire en mars 2019, Raïssi est devenu l'une des personnalités les plus puissantes de l'Iran et un candidat à succéder à Khamenei.

Il a annoncé qu'il se jetait dans la bataille au dernier jour de la période d'enregistrement des candidatures peu après que le conservateur modéré, Ali Larijani, ancien président du Parlement, eut déposé la sienne au ministère de l'Intérieur, où M. Raïssi doit désormais se rendre dans la journée.

Dans son communiqué, M. Raïssi indique que la «lutte incessante contre la pauvreté et la corruption, les humiliations et les discriminations», thèmes qu'il avait mis en avant en 2017, seront au coeur de son action s'il est élu. 

Au cours des derniers mois, les deux principales coalitions de partis politiques conservateurs et ultras ont annoncé qu'elles soutiendraient M. Raïssi s'il se présentait de nouveau à l'élection.

Auparavant, l'ancien président du parlement Ali Larijani avait annoncé sa candidature, dans l'espoir d'obtenir le soutien à la fois des modérés et des extrémistes et de combler le fossé entre eux.
L'enregistrement de Larijani, ancien négociateur nucléaire et conseiller du guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, a été retransmis en direct à la télévision d'État.

Plusieurs candidats conservateurs de premier plan, comme le président du Parlement Mohammad Bagher Ghalibaf, ont semblé renoncer à se présenter au fur et à mesure qu'il devenait plus clair pour eux que M. Raïssi avait l'intention d'entrer en lice. 

Lors de la présidentielle de 2017, M. Raïssi avait obtenu plus de 38% des voix, pas assez pour empêcher la réélection, dès le premier tour, du président sortant, Hassan Rohani, tête d'affiche du courant dit modéré et à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat consécutif.

Visant en tout premier lieu l'électorat populaire et défavorisé auquel il avait promis une hausse des aides directes, M. Raïssi s'était présenté comme le «défenseur des pauvres».

A l'époque, il dirigeait Astan-é Qods, puissante fondation religieuse liée au sanctuaire chiite de Machhad (Nord-Est), première ville sainte du pays. 

Depuis lors, il a été nommé à la tête de l'Autorité judiciaire en mars 2019 par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui l'a appelé à lutter vigoureusement «contre la corruption».

Depuis sa prise de fonctions, les procès largement médiatisés pour corruption visant de hauts dignitaires de l'Etat, mais aussi, fait nouveau des juges, se sont multipliés.

M. Raïssi semble avoir été le seul au sein d'une mouvance conservatrice très diverse, voire éclatée, à obtenir un large ralliement sur sa personne. 

(Avec AFP et Reuters)

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L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.