Les milices pro-iraniennes contraignent les leaders de la contestation irakienne à se cacher

Un manifestant irakien qui porte le masque du personnage créé par DC Comics Joker prend la pose lors d’une manifestation antigouvernementale dans la capitale Bagdad, le 23 novembre 2019 (AFP/Photo d’archives)
Un manifestant irakien qui porte le masque du personnage créé par DC Comics Joker prend la pose lors d’une manifestation antigouvernementale dans la capitale Bagdad, le 23 novembre 2019 (AFP/Photo d’archives)
Sur cette capture d’écran d’une vidéo de l’AFPTV prise le 27 août  2020, le militant irakien Ihab al-Wazni, tué le 9  mai dernier, incite les protestataires à descendre dans la rue pour exiger la fin des effusions de sang (AFP/Photo d’archives)
Sur cette capture d’écran d’une vidéo de l’AFPTV prise le 27 août  2020, le militant irakien Ihab al-Wazni, tué le 9  mai dernier, incite les protestataires à descendre dans la rue pour exiger la fin des effusions de sang (AFP/Photo d’archives)
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Publié le Mercredi 12 mai 2021

Les milices pro-iraniennes contraignent les leaders de la contestation irakienne à se cacher

  • Le 9  mai, Ihab al-Wazni, l’un des coordinateurs des manifestations dans la ville sainte chiite de Karbala, a été tué devant son domicile par des hommes à moto
  • Beaucoup de personnes ont perdu la vie dans les rues pendant les rassemblements et d’autres ont été prises pour cibles sur le pas de leur porte, loin des manifestations

ERBIL/BOGOTA: L’année dernière, Mustafa Makki Karim, 24 ans, a fui Bagdad pour la région semi-autonome du Kurdistan irakien, où règne une sécurité relative, après avoir reçu des menaces de mort de la part de groupes pro-iraniens en raison de sa participation au mouvement de protestation contre la corruption et l’incompétence du gouvernement qui a éclaté au mois d’octobre 2019. 

Lors du mouvement d’agitation populaire qui s’en est suivi, le jeune militant s’est vu affubler du surnom de «Joker» en raison du masque de clown qu’il portait pour dissimuler son identité, alors que lui et sa «division blindée de Tahrir» défendaient leur campement de place de la Victoire, à Bagdad. 

«J’ai quitté ma vie, ma famille, mes amis, mon avenir pour mon pays et pour les âmes des gens que nous avons perdus», déclare Karim à Arab News, en sûreté dans son studio de la ville d’Erbil. Il a reçu de la grenaille dans la jambe et a perdu un œil après que les troupes irakiennes ont tiré sur la foule. 

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Des manifestants irakiens agitent des drapeaux nationaux lors d’une manifestation antigouvernementale sur la place Tahrir de Bagdad, le 6 décembre 2019 (AFP/Photo d’archives)

Aujourd’hui, Karim et d’autres individus qui vivent la même situation ont été contraints de se cacher afin de se remettre des blessures subies lors d’affrontements avec les forces de sécurité et des voyous de la milice. Ils ne cessent de s’inquiéter pour leurs camarades qui ont fait le choix de de rester. 

Leurs craintes ne sont pas infondées. Le 9 mai, Ihab al-Wazni, l’un des coordinateurs des manifestations dans la ville sainte chiite de Karbala, a été tué devant son domicile par des hommes à moto. Opposant virulent à la corruption et à l’influence de l’Iran en Irak, Al-Wazni était une figure phare de la campagne de protestation. 

Le mois d’octobre 2019 a marqué le début du plus grand mouvement social populaire de l’histoire moderne de l’Irak. Écœurés par une élite dirigeante corrompue, considérée comme étant aux ordres des puissances étrangères, des jeunes Irakiens – devenus adultes après la chute du dictateur Saddam Hussein – ont défilé par centaines de milliers dans les villes du pays, exigeant le renversement de l’ordre établi après 2003. 

C’est un véritable défi qu’ils ont lancé au pouvoir sur la place Tahrir de Bagdad, à l’occasion de batailles rangées entre manifestants et forces de sécurité qui se sont déroulées sur les ponts adjacents menant à la zone verte fortifiée; c’est de cette enclave que les responsables gouvernementaux et les diplomates étrangers ont pu, non sans inquiétude, observer la scène. 

Environ six cents personnes ont été tuées pour avoir participé à ce mouvement de protestation: beaucoup ont perdu la vie dans les rues pendant les rassemblements et d’autres ont été prises pour cibles sur le pas de leur porte, loin des manifestations. 

Selon Amnesty International, l’observateur mondial des droits humains, des centaines de personnes ont été tuées par des balles réelles, par des cartouches de gaz lacrymogène militarisé ou par d’autres armes jugées inappropriées à la maîtrise d’une foule de civils. De nombreux soldats et policiers ont été blessés par des jets de pierres ou par des bombes incendiaires lancées par des manifestants. 

«J’ai commencé à participer aux protestations pour en finir avec cette classe politique corrompue, explique Karim à Arab News. Ma vie a été totalement transformée par les manifestations. J’étais étudiant à l’université. J’ai célébré la remise des diplômes sur la place Tahrir. J’avais pris l’habitude d’aller de Tahrir jusqu’à mon université pour passer mes examens, avant de retourner aux manifestations.» 

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Dans la ville de Nassiriya, au sud de l’Irak, un manifestant irakien, drapé dans le drapeau national de son pays, observe des pneus qui s’embrasent le 12 février 2020, lors des manifestations antigouvernementales (AFP/Photo d’archives) 

Ce masque de clown emblématique fut popularisé par le thriller américain Joker, sorti en 2019, avec Joaquin Phoenix dans le rôle-titre. Au fil des manifestations qui se sont produites à travers le monde, il est devenu un symbole de rébellion contre des élites indifférentes et méprisantes. 

Les médias pro-iraniens en Irak ont même qualifié les jeunes manifestants de « gangs de Joker» et ils les ont accusés de recevoir un soutien américain dans le but de renverser l’État irakien. En réalité, des branches phares du régime iranien ont lâché leurs sbires paramilitaires sur les manifestants afin de maintenir leur emprise sur l’Irak. 

«J’avais pris l’habitude de cacher mon identité. Pendant plusieurs mois, personne n’a su que j’étais le Joker; mais mon oncle a révélé mon identité aux miliciens. Il faisait partie de Saraya al-Salam», raconte Karim, qui fait référence aux Brigades de la paix, héritières de l’Armée du Mahdi, l’ancienne milice dirigée par le religieux chiite Moqtada al-Sadr. 

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Des manifestations ont éclaté au mois d’octobre 2019 à Bagdad, la capitale irakienne, et dans sa partie sud à majorité chiite, pour dénoncer la corruption gouvernementale ainsi que la pénurie d’emplois (AFP/Photo d’archives) 

«Soudainement, je devins un homme recherché dans tous les points de contrôle et une action en justice fut lancée contre moi par Asaïb Ahl al-Haq», ajoute-t-il, faisant allusion à une milice soutenue par l’Iran et connue pour avoir déployé des combattants en Syrie afin de soutenir le régime d’Al-Assad. 

«Mon frère, mon cousin et moi avions nos photos et nos noms placardés partout dans les rues. Ils y ont été placés par Asaïb Ahl al-Haq. Notre maison a été la cible de tirs.» 

 

Irak: en un clin d'œil

  • 30: le nombre d’activistes décédés depuis le mois d’octobre 2019. 
  • 12,83%: le taux de chômage. 
  • 25,17%: le taux de chômage des jeunes. 

Source: Statista 

Plutôt que de reculer, Karim enleva son masque. «J’ai pris la décision de révéler mon identité à la télévision. Je leur ai dit qui j’étais et ce que je faisais. Avec d’autres, nous étions en première ligne pour faire barrage aux forces qui voulaient pénétrer par effraction sur la place Tahrir.» 

Après de premières victoires, notamment la démission du Premier ministre de l’époque, Adel Abdel-Mehdi, et après avoir acquis une sympathie internationale massive, le mouvement a commencé à se fragmenter. 

La pandémie de coronavirus (Covid-19) a porté le coup de grâce à ce mouvement dépourvu de leadership clair, divisé sur la stratégie à mettre en place et apeuré par la police ainsi que par les assassinats politiques. 

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Ahmed Latif Taher est un jeune Irakien qui fut contraint de fuir vers la région du Kurdistan après avoir reçu des menaces de la part des milices pro-iraniennes en raison de sa participation au mouvement de protestation (Photo d’Arab Nexws/Kareem Botane) 

Lors du premier anniversaire de la «révolution Tishreen», au mois d’octobre 2020, Karim et d’autres militants restés sur place ont tenté de redynamiser un mouvement en déclin. Mais leurs tentatives pour marcher sur la zone verte ont été déjouées par les forces de sécurité qui ont repris Tahrir. 

Après l’écrasement de leur rébellion par les forces pro-iraniennes et face à une élite déterminée à conserver le pouvoir à tout prix, ceux qui avaient critiqué les milices et s’étaient opposés à leur toute-puissance devinrent la cible de représailles. 

Alors que les tueurs assassinaient les leaders de la contestation un par un, Karim savait qu’il devait fuir. Même sa famille a été contrainte de déménager dans une autre ville afin d’éviter une punition collective. 

«Les milices ont appelé à ma mort. Je ne peux pas retourner dans des villes irakiennes en dehors du Kurdistan», indique-t-il. «Je n’ai pas d’avenir ici, en Irak. Toutes les milices me poursuivent, en particulier les Kataeb Hezbollah [le Hezbollah irakien, NDLR] et Asaïb Ahl al-Haq, qui veulent me tuer.» 

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L’année dernière, Mustafa Makki Karim, 24 ans, a fui Bagdad pour trouver dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien une sécurité relative. Il a été menacé de mort par des groupes pro-iraniens en raison de sa participation aux manifestations antigouvernementales. Il réside désormais à Erbil, où il regarde des photos sur lesquelles il arbore le masque de Joker, souvenir des journées remplies d’espoir de la place Tahrir (Photo d’Arab News/Kareem Botane) 

Ces menaces sont bien réelles. Thaer Karim al-Tayeb, d’Al-Diwaniya, une ville située juste à l’est de la ville sainte irakienne de Nadjaf, a été mortellement blessé par une voiture piégée en raison du rôle qu’il a joué dans le mouvement. 

«Il rêvait d’obtenir un emploi au ministère du Pétrole et de se marier avec sa petite amie, raconte Malik, le frère d’Al-Tayeb. Mais les milices l’ont assassiné. Le 14 décembre 2019, elles ont placé un engin explosif dans sa voiture.» 

«Il a été hospitalisé pendant neuf jours avant de mourir. Nous ne connaissons pas l’auteur de l’assassinat; nous n’avons aucun indice sur les coupables. J’ai même rencontré le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et le gouverneur de Diwaniya, ainsi que les chefs de la sécurité: cela n’a donné aucun résultat, mais seulement des fausses promesses. En plus, j’ai reçu des menaces.» 

Rendre justice à Al-Tayeb semblait clairement un objectif impossible à atteindre. «Après la mort de mon frère, un homme au visage masqué s’est approché de moi à moto. Il m’a dit que je devais arrêter les recherches sur la mort de mon frère», raconte Malik. 

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Thaer Karim al-Tayeb, d’Al-Diwaniya, une ville située juste à l’est de la ville sainte irakienne de Nadjaf, a été mortellement blessé par une voiture piégée le 14 décembre 2019 en raison du rôle qu’il a joué dans le mouvement. Son frère réclame toujours justice (Photo d’Arab News/Kareem Botane) 

Rares sont ceux qui doutent qu’un lien existe entre les services de renseignement iraniens et la campagne de répression et d’intimidation, qui utilise les tactiques habituellement déployées par Téhéran contre les manifestants lorsqu’ils osent se rebeller. 

«Les milices et les pays qui les soutiennent veulent semer le chaos dans le pays», dénonce Ahmed Latif Taher, un autre jeune Irakien contraint de fuir vers la région du Kurdistan. «Nous savons que le gouvernement et les milices, c’est la même chose», ajoute-t-il. 

Toutefois, il déclare que le fait de combattre frontalement les milices pro-iraniennes s’avérerait désastreux. Il souhaite plutôt que la communauté internationale maintienne la pression sur le régime iranien afin qu’il cesse ses activités extraterritoriales en Irak et ailleurs dans la région. 

«Nous ne voulons pas d’une révolution armée qui détruirait le pays de toute façon. Cela ferait de lui une autre Syrie, et nous ne voulons pas cela», affirme Taher. «Ils ont suffisamment d’armes pour exterminer les gens. Ils tueraient pour rester au pouvoir. Nous avons besoin d’une intervention de l’ONU qui fasse pression sur l’Iran afin qu’il renonce à son emprise sur la région.» 

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Mustafa Makki Karim, âgé de 23 ans, grimé en Joker, le personnage de bande dessinée et de film créé par DC Comics, prend la pose lors d’une manifestation antigouvernementale dans la capitale Bagdad, au mois de novembre 2019. Il porte un bouclier antiémeute improvisé sur lequel figure un texte écrit en arabe, qui signifie: «Tahrir Shield Division» («division du bouclier de Tahrir») (AFP/Photo d’archives) 

Alors que l’Irak se trouve en proie à une nouvelle vague de Covid-19 et que le pays souffre d’une économie et d’une infrastructure anéanties par des décennies de guerre et de mauvaise gestion, les griefs des manifestants restent sans réponse. 

«Je ne regrette en rien ma participation aux manifestations», confie Karim, qui fait défiler sur son téléphone les photos de la place Tahrir où se tient son alter ego masqué, revêtu d’un gilet pare-balles. 

«Les manifestations ont généré en Irak une plus grande prise de conscience. Jour après jour, nous incitons les gens à nous rejoindre, même ceux qui travaillent pour les milices.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.