Vaccins: le G7 et l'UE pourraient faire don de plus de 150 millions de doses à Covax

Des travailleurs chargent des boîtes de vaccins Oxford / AstraZeneca Covid-19 dans le cadre du programme Covax. (Photo, AFP)
Des travailleurs chargent des boîtes de vaccins Oxford / AstraZeneca Covid-19 dans le cadre du programme Covax. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 17 mai 2021

Vaccins: le G7 et l'UE pourraient faire don de plus de 150 millions de doses à Covax

  • Ce nombre pourrait être atteint si le groupe des sept pays les plus riches du monde et des membres de l'Union européenne partageaient seulement 20% des stocks à leur disposition en juin, juillet et août
  • Les vaccins anti-Covid continuent à faire cruellement défaut, faute de production suffisante et le système international Covax est très loin du compte de doses qu'il pensait pouvoir distribuer

GENEVE : Les pays du G7 et des membres de l'UE seraient en mesure de donner plus de 150 millions de doses de vaccins anti-Covid à des pays défavorisés, pour tenter de combler en partie l'inégalité vaccinale face à la pandémie, affirme l'Unicef lundi.

Ce nombre pourrait être atteint si le groupe des sept pays les plus riches du monde – dont les dirigeants se retrouvent en juin en sommet en Angleterre – et des membres de l'Union européenne partageaient seulement 20% des stocks à leur disposition en juin, juillet et août, selon une étude menée par Airfinity, qui se spécialise notamment dans l'analyse de données scientifiques et financée par la branche britannique de l'Unicef.

« Et ils pourraient le faire tout en remplissant toujours leurs engagements en matière de vaccination de leur propre population », souligne Henrietta Fore, la directrice générale de l'agence onusienne.

Les vaccins anti-Covid continuent à faire cruellement défaut, faute de production suffisante et le système international Covax, mis en place pour tenter d'éviter que les pays riches ne s'accaparent l'essentiel des précieuses doses, est très loin du compte de doses qu'il pensait pouvoir distribuer.

190 millions de doses

En juin, il manquera approximativement 190 millions de doses au système Covax – mis en place par l'Alliance du vaccin (Gavi), l'OMS mais aussi la Cepi (Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies) – par rapport aux volumes initialement prévus.

L'Unicef – dont le savoir faire en matière de vaccination est sans égal –  est chargé de la distribution. 

L'Inde devait fournir la très grande partie des doses de vaccin à Covax cette année, mais l'explosion de la pandémie dans le pays a poussé les autorités à interdire les exportations de sérum pour les utiliser sur place.

Par conséquent d'ici la fin mai, 140 millions de doses manqueront à l'appel pour Covax et encore 50 millions en juin.

La pénurie de vaccins par ailleurs et le manque de fonds ajoutent encore aux difficultés.

En attendant des mesures plus pérennes pour accroître nettement la production, « partager immédiatement les doses en trop est une mesure a minima, essentielle et d'urgence, dont on a besoin tout de suite », souligne le communiqué.

Les Etats-Unis disposent de 60 millions de doses de vaccin AstraZeneca – un sérum qui après avoir défrayé souvent la chronique suscite parfois la méfiance – et ont indiqué vouloir les distribuer, la France pour sa part a annoncé un don de 500 000 doses à Covax, la Suède 1 million et la Suisse réfléchit à en donner autant.

Un tiers contre 0,2%

Pour l'heure, selon une étude diligentée par Covax, un tiers des populations des pays les plus riches ont déjà eu au moins une première dose alors que pour les pays pauvres cela représente seulement 0,2%.

Un écart, que le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, juge inique au point qu'il a demandé vendredi aux pays de renoncer à vacciner les enfants et les adolescents – moins enclins jusqu'à présent à développer des formes graves de Covid – pour mettre leurs doses à disposition de Covax.

Pour les partisans du partage il ne s'agit pas seulement d'un impératif moral pour que les pays pauvres puissent vacciner leurs personnels soignants et leurs populations les plus vulnérables.

Une forte circulation du virus où que ce soit, faute d'immunisation, pourrait donner naissance à des variants plus contagieux, plus mortels et peut-être résistants aux vaccins actuels réduisant à néant les efforts déjà faits.

« Nous nous inquiétons de ce que la poussée en Inde ne soit qu'un précurseur de ce qui va se produire ailleurs », souligne le communiqué.

« Les cas explosent et les systèmes de santé sont mis à rude épreuve dans des pays proches comme le Népal, le Sri-Lanka et les Maldives ou lointains comme l'Argentine et le Brésil », souligne l'Unicef.

Le directeur général de l'OMS a prévenu vendredi : « La Covid-19 a déjà coûté la vie à plus de 3,3 millions de personnes et au train où vont les choses, la deuxième année de la pandémie sera beaucoup plus meurtrière que la première ».

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.