Traitement de la Covid-19 grâce au plasma: ce qu'il faut savoir

Le président américain Donald Trump annonce l'autorisation de la transfusion du plasma sanguin de patients guéris de la Covid-19 à des malades. Dans le monde, ce sont plus de 800 mille personnes qui sont décédées des suites de la Covid-19. (Infographie AFP).
Le président américain Donald Trump annonce l'autorisation de la transfusion du plasma sanguin de patients guéris de la Covid-19 à des malades. Dans le monde, ce sont plus de 800 mille personnes qui sont décédées des suites de la Covid-19. (Infographie AFP).
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Publié le Mardi 25 août 2020

Traitement de la Covid-19 grâce au plasma: ce qu'il faut savoir

  • Aucune réponse définitive n'a pour l'instant été apportée à la question de savoir si le traitement est sans danger, mais les résultats préliminaires sont encourageants
  • Des chercheurs de l'université Johns Hopkins mènent parallèlement une étude dans laquelle le plasma est utilisé pour tenter d'immuniser les patients au coronavirus, avant qu'ils ne tombent malades

WASHINGTON : Les Etats-Unis ont autorisé en urgence la transfusion du plasma sanguin de personnes guéries de la Covid-19 à des patients hospitalisés.

Ce traitement est-il efficace et sans danger? Son autorisation est-elle politique? Ce qu'il faut savoir.

Qu'est-ce que le traitement au plasma?

Quand une personne contracte la Covid-19, son corps produit des anticorps pour combattre le coronavirus. Ils sont concentrés dans du plasma, la partie liquide du sang.

Le traitement autorisé en urgence dimanche consiste à prélever les anticorps sur des personnes ayant été contaminées mais s'étant rétablies, ce qu'on appelle le plasma convalescent, et à l'injecter chez des malades.

Cette méthode a été essayée pour la première fois en 1892 afin de combattre la diphtérie, puis contre la grippe espagnole en 1918.

Est-ce sans danger?  

Aucune réponse définitive n'a pour l'instant été apportée à cette question, mais les résultats préliminaires sont encourageants.

En juin, le réseau hospitalier Mayo Clinic a suivi la transfusion de plasma auprès d'un groupe de 20.000 patients et a remarqué un taux extrêmement bas d'effets secondaires connus.

"Nous en avons conclu que l'utilisation de plasma convalescent était sûre", a indiqué à l'AFP le Dr Scott Wright, qui a mené l'étude.

Et efficace?

Sur la question de son efficacité, tous les experts s'accordent à dire qu'il faudrait davantage d'essais cliniques pour comparer le plasma aux soins standard.

"Dans certains cas, les résultats indiquent des bienfaits, mais ils n'ont pas été concluants", a estimé à ce sujet la Dr Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l'Organisation mondiale de la santé.

Une autre étude de la Mayo Clinic suggérait que le plasma aidait à réduire le taux de mortalité chez les patients lorsqu'il était administré tôt et que les niveaux d'anticorps étaient élevés. 

Mais l'étude, qui n'était pas un essai clinique, n'a pas encore été évaluée par des pairs et n'utilisait pas de placebo.

Des chercheurs de l'université Johns Hopkins mènent parallèlement une étude dans laquelle le plasma est utilisé pour tenter d'immuniser les patients au coronavirus, avant qu'ils ne tombent malades. Le Dr David Sullivan, qui supervise l'essai clinique, l'a comparé à une sorte de "vaccin immédiat".

Si les résultats sont concluants, "nous pourrons dire aux personnes à haut risque +vous pouvez vous faire soigner tôt et vous n'aurez pas à vous inquiéter d'aller à l'hôpital+", a-t-il dit à l'AFP.

Cette option, si elle se révélait efficace, n'est toutefois pas possible à grande échelle. Certains scientifiques estiment qu'il serait plus important de développer des anticorps synthétiques, qu'on appelle anticorps monoclonaux, plus facile à distribuer massivement.

Son autorisation est-elle politique?

Les commentateurs politiques se sont interrogés sur le calendrier de l'autorisation par l'Agence américaine du médicament (FDA) de ce traitement, à un peu plus de deux mois de la présidentielle américaine, pour laquelle Donald Trump, critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire, est à la traîne dans les sondages. 

La FDA avait déjà autorisé fin mars à utiliser en urgence chloroquine et hydroxychloroquine, traitements un temps défendus par le président. Mais à la suite d'alertes sur les effets secondaires sur le coeur, et après de grandes études montrant qu'ils n'étaient pas efficaces contre la Covid-19, l'autorisation avait été retirée.

Lors de l'annonce dimanche du feu vert donné au traitement au plasma, Donald Trump et l'agence ont tous deux déformé une statistique clé en déclarant que le plasma réduisait le taux de mortalité de 35 %.

Une porte-parole de la FDA a par la suite précisé que le chiffre faisait en réalité référence à la réduction du risque de mortalité pour les personnes ayant reçu des niveaux élevés d'anticorps dans l'étude de la Mayo Clinic, par rapport à celles ayant reçu de faibles niveaux.

Le commissaire de la FDA, le Dr Stephen Hahn, a même présenté des excuses pour avoir déformé la signification de ce chiffre. 

"J'ai été critiqué pour les remarques que j'ai faites dimanche soir sur les avantages du plasma de convalescence", a déclaré ce responsable dans un fil de tweet lundi soir. "La critique est entièrement justifiée. Ce que j'aurais dû dire, c'est que les données montrent une réduction relative du risque et non une réduction absolue du risque".

"Cela sape la crédibilité de tout le gouvernement américain", a dénoncé pour sa part le Dr Matthew Heinz, qui travaillait pour le ministère de la Santé sous la présidence Obama.

Mais le Dr Daniel Hanley, qui dirige des essais cliniques à l'université Johns Hopkins, a assuré que le niveau de résultats nécessaire pour débloquer une autorisation d'urgence avait bien été atteint. 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com