La Bourse de Commerce de François Pinault ouvre ses portes à Paris

Dans le hall d’entrée du musée, une sculpture de l'artiste suisse Urs Fischer, réplique en cire de la sculpture en marbre de l'artiste flamand Giambologna «l’enlèvement des Sabines». La sculpture brûlera lentement comme une bougie le jour de l’inauguration. (Photo, AFP)
Dans le hall d’entrée du musée, une sculpture de l'artiste suisse Urs Fischer, réplique en cire de la sculpture en marbre de l'artiste flamand Giambologna «l’enlèvement des Sabines». La sculpture brûlera lentement comme une bougie le jour de l’inauguration. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 18 mai 2021

La Bourse de Commerce de François Pinault ouvre ses portes à Paris

  • Retardée par le Covid, l'inauguration samedi de la Bourse de commerce-Pinault Collection débutera avec l'exposition «Ouverture»
  • Mariant intérieurement ancien et contemporain, la Bourse de commerce donne un sentiment d'espace et d'harmonie

PARIS: Faire d’une ancienne halle aux blés et bourse de commerce un centre d’art contemporain : le milliardaire François Pinault expose les multiples facettes de sa vaste collection dans un nouveau lieu d’art, évènement muséal de l'année à Paris.

Retardée par le Covid, l'inauguration samedi de la Bourse de commerce-Pinault Collection débutera avec l'exposition « Ouverture », qui s'entend pour le collectionneur breton de 84 ans comme ouverture à la diversité, à l'audace et aux jeunes talents. 

Mariant intérieurement ancien et contemporain, la Bourse de commerce donne un sentiment d'espace et d'harmonie, éclairée par une verrière du XIXe siècle et des baies donnant sur Paris, de Saint-Eustache au Forum des Halles.

L'architecte japonais Tadao Ando, Prix Pritzker d'architecture 1995, a fait couler à l'intérieur un cylindre de béton brut d'un diamètre de 29 mètres. 

« La philosophie du projet était la rencontre entre histoire et création contemporaine, qui ne sont pas des mondes séparés », souligne Pierre-Antoine Gatier. Cet architecte des monuments historiques a dirigé la restauration de ce temple du commerce concédé par la Ville de Paris en vertu d'un bail de 50 ans renouvelable au milliardaire français, l'un des plus grands collectionneurs d'art contemporain au monde, déjà à la tête de deux importants musées à Venise. 

Elle avait remplacé en 1889 une halle aux blés. Une fresque circulaire de 140 mètres de long témoigne des échanges commerciaux et coloniaux d'alors avec les divers continents. 

Peintures, sculptures, installations, photographies, vidéos, oeuvres sonores... seront exposées dans une dizaine d'espaces modulables sur 6 800 m2 d'espaces d'expositions. A cela s'ajoutent de nombreux équipements : restaurant de Michel et Sébastien Bras, auditorium, librairie...

« Destruction créatrice »

Au milieu du cylindre d'Ando, l'artiste suisse Urs Fischer a répliqué en cire la sculpture florentine de l'enlèvement des Sabines de Giambologna qui va se consumer en continu, petit à petit.

« François Pinault veut indiquer la vanité, la fuite des choses. Inscrire au cœur du musée l'idée de la destruction créatrice », explique Martin Bethenod, directeur général délégué.

Tout autour, quarante vitrines restaurées datant de 1889 contiennent des oeuvres ironiques du plasticien Bertrand Lavier sur la société contemporaine. 

Ici et là, des pigeons de l'Italien Maurizio Cattelan, des chaises abandonnées de la Franco-italienne Tatiana Trouvé... Dans un recoin une souris minuscule sort de son trou, invention du Britannique Ryan Gander. 

32 artistes sont exposés dès samedi. 30 oeuvres de l'artiste afro-américain David Hammons témoignent de sa relation d'amitié avec François Pinault, sensible à son implication dans les questions sociales et raciales.

Médiation nécessaire

L'ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, directeur général de Pinault Collection, a à coeur « la familiarisation d'un large public avec la création contemporaine ». Il a prévu pour cela des médiateurs en poste fixe et disponibles pour les groupes.

« J’ai souhaité qu’on attache une importance toute particulière au travail de médiation de façon à ce qu’aucun visiteur ne reste déconcerté », dit-il.

La Bourse du commerce représente pour François Pinault, Breton d'origine modeste devenu une des grandes fortunes françaises (distribution, luxe) le couronnement d'une vie : avoir un lieu prestigieux à Paris où présenter une partie de sa collection de 10 000 œuvres de près de 380 artistes, amassée des années 1960 à nos jours.

Pour l'architecte Gatier, le geste contemporain de Tadao Ando est radicalement différent de celui de Ieoh Ming Pei avec la Pyramide du Louvre il y a 31 ans : « son oeuvre ne se voit pas de l'extérieur, il était impossible pour Ando de venir intervenir dans l'espace parisien ». 

Rien de ce qui existait dans le bâtiment n'a été supprimé, à l'instar des machines de refroidissement des anciennes halles que le visiteur pourra contempler.

Chargés de l'aménagement intérieur, les frères designers Erwan et Ronan Bouroullec ont également aménagé une petite place devant l'édifice, fermée par un banc. Ils ont hissé trois grands oriflammes gris argenté qui annoncent la tonalité de l'intérieur.

« Pinault, commanditaire passionné, venait souvent à l'atelier. Une fois, il a fallu une demi-heure pour décider d'un bleu d'un rideau. On a dû argumenter ! », raconte Erwan Bouroullec.


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com