Les États-Unis tendent la main aux dirigeants arabes à propos des affrontements entre Israël et Gaza

Des membres de la Défense civile palestinienne éteignent un incendie dans un entrepôt de peinture touché par un obus d’artillerie dans le sud de Gaza mardi (AP)
Des membres de la Défense civile palestinienne éteignent un incendie dans un entrepôt de peinture touché par un obus d’artillerie dans le sud de Gaza mardi (AP)
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Publié le Mardi 18 mai 2021

Les États-Unis tendent la main aux dirigeants arabes à propos des affrontements entre Israël et Gaza

  • M. Blinken défend la décision des États-Unis de bloquer ce qui aurait été une déclaration unanime du Conseil de sécurité de l’ONU sur les affrontements
  • M. Blinken a indiqué qu’il s’était adressé aux ministres des Affaires étrangères du Maroc et de Bahreïn

Le Secrétaire d’État, Antony Blinken, et son envoyé ont tendu la main aux dirigeants palestiniens et arabes mardi, alors que les affrontements entre Israël et les dirigeants du Hamas à Gaza faisaient rage, maintenant ce que l’administration Biden appelle sa diplomatie discrète, tout en refusant de faire pression pour un cessez-le-feu immédiat. 

Lors d’un déplacement,M. Blinken, s’exprimant à propos de la Russie et des pays nordiques, a également défendu la décision des États-Unis de bloquer ce qui aurait été une déclaration unanime du Conseil de sécurité de l’ONU sur les affrontements et leur bilan des pertes civiles, ainsi que l’approche américaine globale concernant les pires combats israélo-palestiniens depuis 2014. Mardi,s’adressant au Premier ministre Benjamin Netanyahou, le président Joe Biden a exprimé son soutien général à un cessez-le-feu mais ne s’est pas joint aux dizaines de législateurs démocrates pour l’exiger. 

« Notre objectif consiste toujours à mettre un terme au cycle actuel de la violence et à revenir ensuite à un processus permettant de forger une paix durable », a déclaré le diplomate américain. 

M. Blinken a indiqué qu’il s’était adressé aux ministres des Affaires étrangères du Maroc et de Bahreïn, deux pays arabes qui ont récemment normalisé leurs relations avec Israël, alors que l’envoyé américain, Hady Amr, s’est entretenu en Israël avec le président de l’Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas. 

La campagne de sensibilisation actuelle des États-Unis —reflétant la position d’une administration qui a mis l’accent sur la collaboration avec ses alliés et s’est abstenue de critiquer publiquement son allié Israël — intervient alors que le Hamas a tiré de nouvelles roquettes et que les frappes aériennes israéliennes se sont poursuivies pour le neuvième jour. Au moins 213 Palestiniens et 12 personnes en Israël sont décédés. Les efforts de l’Égypte et d’autres pays pour négocier une trêve sont au point mort. 

La déclaration soigneusement formulée de M. Biden fait part de son soutien général à un cessez-le-feu; elle a été publiée lundi par la Maison-Blanche dans un compte rendu de son deuxième appel à M. Netanyahou en trois jours alors que les attaques se poursuivaient. Cette position a été formulée lorsque l’administration était sous pression pour répondre plus fermement, malgré sa réticence à contester les actions d’Israël dans les combats. L’administration a également exprimé sa détermination à détourner l’attention de la politique étrangère américaine des points chauds du Moyen-Orient et d’Afghanistan. 

Les commentaires de M. Biden sur un cessez-le-feu étaient ouverts et similaires aux déclarations de principe de l’administration précédente en faveur d’un cessez-le-feu. 

En outre, M. Biden « a encouragé Israël à faire tout son possible pour assurer la protection des civils innocents », a indiqué la Maison-Blanche dans son compte rendu. 

Un responsable de l’administration a expliqué que la décision d’exprimer un soutien et de ne pas demander explicitement un cessez-le-feu était intentionnelle. Bien que M. Biden et ses principaux conseillers soient préoccupés par l’effusion de sang et la perte de vies innocentes, la décision de ne pas exiger un arrêt immédiat des hostilités reflète la détermination de la Maison-Blanche à soutenir le droit d’Israël à se défendre contre le Hamas, a indiqué le responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat afin de discuter des délibérations privées. 

Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont réunis mardi pour discuter de la manière de profiter de l’influence politique du bloc de 27 pays pour soutenir les efforts diplomatiques visant à mettre fin aux combats entre les forces armées israéliennes et les militants palestiniens. L’UE a été unanime dans ses appels au cessez-le-feu et à la nécessité de parvenir à une solution politique pour mettre fin au dernier conflit, mais les pays membres sont divisés sur la meilleure manière d’apporter leur aide. 

Lundi soir, M. Netanyahou a déclaré aux responsables de la sécurité israélienne qu’Israël « continuera à attaquer les cibles terroristes » à Gaza « aussi longtemps que nécessaire afin  de permettre à tous les citoyens israéliens de retrouver le calme et la sécurité ». 

Quant aux États-Unis, principaux alliés d’Israël, ils ont bloqué pour la troisième fois lundi ce qui aurait été une déclaration unanime du Conseil de sécurité de l’ONU, composé de 15 pays, exprimant leur « profonde préoccupation » face à l’intensification du conflit israélo-palestinien et aux pertes de vies civiles. Le rejet final des États-Unis a tué la déclaration du Conseil de sécurité, du moins pour l’instant. 

Selon M. Blinken, les États-Unis « ne s’opposent pas à la diplomatie » et la déclaration de l’ONU n’aurait pas fait avancer l’objectif de mettre fin à la violence. 

« Si nous pensions et si nous considérons qu’il existe une solution, y compris à l’ONU, qui pourrait faire avancer la situation, nous y serions favorables », affirme M. Blinken. 

L’attachée de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, et le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, ont précisé que les États-Unis se concentraient plutôt sur une « diplomatie discrète mais intensive ». 

Lundi, le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, s’est joint à des dizaines de législateurs démocrates — et à un républicain, le sénateur indépendant Bernie Sanders — pour appeler les deux parties à un cessez-le-feu. Un éminent démocrate, le député Adam Schiff, président de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, a exhorté les États-Unis, au cours du week-end, à s’impliquer davantage. 

Cependant, le sénateur du Kentucky et chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a pris la parole au Sénat lundi pour reprocher aux législateurs d’inclure Israël dans leurs demandes de cessez-le-feu. 

« Dire que les deux parties doivent désamorcer la situation minimise la responsabilité des terroristes dans le déclenchement du conflit et suggère que les Israéliens n’ont pas le droit de se défendre contre les tirs de roquettes en cours », indique M. McConnell. 

Quant au sénateur républicain de Floride, Rick Scott, il a poussé 19 sénateurs républicains à publier une résolution soutenant le camp Israélien dans les affrontements. Ils prévoient de tenter d’introduire cette législation au Sénat la semaine prochaine. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Soudan: Washington s'alarme d'une possible offensive «  imminente  » des paramilitaires au Darfour

Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire. (AFP).
Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire. (AFP).
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  • "Les Etats-Unis appellent toutes les forces armées du Soudan à immédiatement cesser leurs attaques sur el-Facher", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué
  • "Nous sommes alarmés par des éléments faisant état d'une offensive imminente des Forces de soutien rapide (FSR) et de ses milices affiliées", a-t-il ajouté

WASHINGTON: La diplomatie américaine a alerté mercredi d'une possible offensive "imminente" de paramilitaires au Soudan sur la ville d'el-Facher, au Darfour, un carrefour pour l'aide humanitaire dans ce pays ravagé par plus d'un an de guerre et au bord de la famine.

"Les Etats-Unis appellent toutes les forces armées du Soudan à immédiatement cesser leurs attaques sur el-Facher", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué.

"Nous sommes alarmés par des éléments faisant état d'une offensive imminente des Forces de soutien rapide (FSR) et de ses milices affiliées", a-t-il ajouté.

Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire.

El-Facher fait office de hub humanitaire pour le Darfour, région où vivent environ un quart des 48 millions d'habitants du Soudan. Accueillant de nombreux réfugiés, la ville avait jusque là été relativement épargnée par les combats.

Mais depuis mi-avril, des bombardements et des affrontements ont été rapportés dans les villages environnants.

"Les Etats-Unis sont extrêmement troublés par les informations crédibles selon lesquelles les FSR et ses milices affiliées ont rasé de nombreux villages à l'ouest d'el-Facher", a relevé Matthew Miller, ajoutant qu'une offensive sur la ville "mettrait les habitants dans une situation de danger extrême".

El-Facher est la seule capitale des cinq Etats du Darfour que les FSR ne contrôlent pas.

Vendredi, l'ONU avait déjà alerté sur ce "nouveau front" du conflit. Il pourrait "entraîner un conflit intercommunautaire sanglant à travers le Darfour" et freiner encore plus la distribution de l'aide humanitaire dans une région "déjà au bord de la famine", selon la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo.

La région a déjà été ravagée il y a plus de 20 ans par la politique de la terre brûlée menée par les Janjawids --les miliciens arabes depuis enrôlés dans les FSR-- sous le président de l'époque Omar el-Béchir.

Le nouveau conflit au Soudan, qui a débuté le 15 avril 2023 a déjà fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.


Un responsable du Hamas affirme qu'Israël n'atteindra pas ses objectifs avec une offensive à Rafah

La communauté internationale redoute un carnage à Rafah où s'entassent selon l'ONU 1,5 million de personnes, dont plus d'un million déplacées par les combats dans la bande de Gaza. (AFP).
La communauté internationale redoute un carnage à Rafah où s'entassent selon l'ONU 1,5 million de personnes, dont plus d'un million déplacées par les combats dans la bande de Gaza. (AFP).
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  • Le Hamas a averti "l'Egypte, le Qatar" ainsi que "d'autres pays arabes et internationaux" du "danger que représente une invasion de Rafah" et du fait qu'"Israël s'apprête à commettre davantage de massacres"
  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu martèle qu'une offensive sur Rafah est indispensable pour anéantir le Hamas, l'un des objectifs affichés de la guerre qu'Israël mène à Gaza

TERRITOIRES PALESTINIENS: Un membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ghazi Hamad, a déclaré jeudi à l'AFP qu'un assaut militaire israélien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ne permettrait pas à Israël d'obtenir "ce qu'il veut".

"Même si (Israël) entre dans Rafah et l'envahit, il ne remplira pas (...) ses deux principaux objectifs, que ce soit éliminer le Hamas ou récupérer" les otages enlevés par les combattants palestiniens en Israël le 7 octobre, a déclaré Ghazi Hamad, contacté depuis Gaza au Qatar, Etat faisant partie d'un groupe de pays assurant une médiation entre le mouvement palestinien et le gouvernement israélien.

Le Hamas a averti "l'Egypte, le Qatar" ainsi que "d'autres pays arabes et internationaux" du "danger que représente une invasion de Rafah" et du fait qu'"Israël s'apprête à commettre davantage de massacres", a souligné M. Hamad.

Après plus de six mois de frappes et de combats acharnés au sol, qui ont laissé l'essentiel de la bande de Gaza --2,4 millions d'habitants-- en ruines, Israël estime que le Hamas dispose de quatre bataillons regroupés à Rafah, dans l'extrême sud du territoire, à la frontière avec l'Egypte.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu martèle qu'une offensive sur Rafah est indispensable pour anéantir le Hamas, l'un des objectifs affichés de la guerre qu'Israël mène à Gaza.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Un million de déplacés 

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.

Sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait jusqu'à présent 34.305 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.

Jeudi encore, le cabinet de guerre israélien s'est réuni pour préparer cette offensive, malgré une large opposition internationale, y compris de la part des Etats-Unis, l'allié historique d'Israël.

La communauté internationale redoute un carnage à Rafah où s'entassent selon l'ONU 1,5 million de personnes, dont plus d'un million déplacées par les combats dans la bande de Gaza.

« Après-guerre »

"Les négociations sont au point mort" et c'est "l'obstination d'Israël" qui "fait tourner les négociations en rond ces derniers mois", affirme Ghazi Hamad.

"M. Netanyahu et ses ministres disent que la guerre doit continuer, que le Hamas doit être détruit et que Rafah doit être prise. Clairement ils n'ont pas l'intention de négocier", fait-il valoir.

Le Hamas de son côté "a clairement et explicitement présenté sa position aux médiateurs", a poursuivi M. Hamad.

"Nos demandes fondamentales invariablement exprimées sont une déclaration claire et explicite de cessez-le-feu, un retrait complet" des forces israéliennes de la bande de Gaza et "le retour des déplacés", a-t-il dit.

Les plus récentes propositions de la partie israélienne ne répondaient pas à ces "demandes fondamentales", a-t-il affirmé.

M. Hamad accuse M. Netanyahu de "tergiverser" pour "tromper le public israélien" et "leurrer la communauté internationale en disant qu'il y a des négociations et en déformant la vérité en affirmant que le Hamas constitue l'obstacle dans ces négociations".

Quelques heures plus tôt, un porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, avait affirmé que le Hamas se sentait "encouragé" par "certains acteurs régionaux" et "c'est pourquoi il s'éloigne" des négociations.

Ghazi Hamad a aussi affirmé à l'AFP que le Hamas travaillait déjà "jour et nuit" à "l'après-guerre".

"Nous avons de nombreux contacts avec des pays, des institutions et des organisations humanitaires", a-t-il assuré, "nous travaillons à la phase d'après-guerre pour faire en sorte qu'un effort considérable soit déployé pour reconstruire la bande de Gaza".


Les Etats-Unis ont commencé la construction d'une jetée à Gaza

L'aide arrivera dans un premier temps à Chypre, où elle fera l'objet de vérifications, puis sera préparée en vue de son acheminement, a précisé un haut responsable militaire américain. (AFP).
L'aide arrivera dans un premier temps à Chypre, où elle fera l'objet de vérifications, puis sera préparée en vue de son acheminement, a précisé un haut responsable militaire américain. (AFP).
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  • Face aux retards et blocages d'Israël concernant la livraison par voie terrestre d'aide humanitaire dans une bande de Gaza frappée par un désastre humanitaire, le président américain Joe Biden avait annoncé début mars la construction d'un port artificiel
  • La jetée devrait être opérationnelle à partir de début mai et "tout se déroule comme prévu pour l'instant", a assuré le porte-parole du Pentagone

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont commencé la construction d'une jetée à Gaza, a annoncé jeudi le Pentagone, un projet destiné à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien bombardé et assiégé par Israël.

Face aux retards et blocages d'Israël concernant la livraison par voie terrestre d'aide humanitaire dans une bande de Gaza frappée par un désastre humanitaire, le président américain Joe Biden avait annoncé début mars la construction d'un port artificiel.

Des navires militaires américains "ont commencé à construire (...) le port temporaire et la jetée en mer", a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder.

La jetée devrait être opérationnelle à partir de début mai et "tout se déroule comme prévu pour l'instant", a assuré le porte-parole du Pentagone.

L'aide arrivera dans un premier temps à Chypre, où elle fera l'objet de vérifications, puis sera préparée en vue de son acheminement, a précisé un haut responsable militaire américain.

Elle sera ensuite transportée par des navires commerciaux sur une plateforme flottante au large de la bande de Gaza, puis par des navires plus petits jusqu'à la jetée.

La capacité opérationnelle sera au début de 90 camions d'aide par jour, puis de 150 par jour, a-t-il encore précisé.

Un haut responsable de l'administration américaine a déclaré que l'Agence américaine pour le développement international (USAID) s'associerait "à des organisations des Nations unies afin d'acheminer l'aide vitale une fois qu'elle sera arrivée à Gaza via le corridor maritime".

"L'entière population de Gaza - 2,2 millions de personnes - fait face à une crise alimentaire aiguë", a-t-il souligné.

Pas de troupes au sol 

L'ONU et les ONG rappellent régulièrement que ce type d'initiatives ne peuvent toutefois pas se substituer à une augmentation indispensable de l'entrée d'aide humanitaire par voie terrestre, pour une population affamée et confrontée à des pénuries de matériel médical.

Le responsable américain a réaffirmé que cette démarche n'impliquerait pas de "troupes au sol" sur le territoire palestinien ravagé par la guerre, et a indiqué qu'une unité militaire israélienne se chargerait d'ancrer la jetée au rivage.

Le Pentagone a par ailleurs mentionné une "attaque au mortier" qui a causé des dommages minimes dans les environs de la zone où l'aide devrait être débarquée.

Le Cogat, organisme dépendant du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, a déclaré que des obus de mortier avaient visé la veille un site humanitaire non spécifié dans le nord de la bande de Gaza, sans que des victimes n'aient été signalées.

Un haut responsable militaire américain a indiqué ne pas penser que cette "attaque ait eu quoi que ce soit à voir avec la mission" américaine de construction de la jetée.

La guerre à Gaza a été déclenchée après l'attaque sans précédent du Hamas palestinien le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

La vaste opération militaire d'Israël a provoqué une catastrophe humanitaire et fait plus de 34.000 morts dans la bande de Gaza, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.