La Grèce veut rassurer les touristes avant un été crucial

Ce qui est important, c'est la qualité de l'image de marque de la Grèce, de faire en sorte que tout le monde comprenne que nous prenons la sécurité sanitaire au sérieux. (Photo, AFP)
Ce qui est important, c'est la qualité de l'image de marque de la Grèce, de faire en sorte que tout le monde comprenne que nous prenons la sécurité sanitaire au sérieux. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 22 mai 2021

La Grèce veut rassurer les touristes avant un été crucial

  • Dans plus d'un tiers des îles, soit 40, toute la population a déjà été vaccinée
  • Athènes se concentre sur la qualité de la destination, «pas le nombre» de visiteurs cet été

PARIS: Soutien de la première heure du certificat européen permettant de voyager, la Grèce dit ériger en priorité la sécurité sanitaire des touristes, qui assuraient avant la pandémie de Covid-19 un cinquième du PIB du pays.

Athènes se concentre sur la qualité de la destination, "pas le nombre" de visiteurs cet été, explique le ministre du Tourisme Harry Theoharis, en défendant le choix de vacciner en priorité la population des îles et une approche fondée sur la "gestion des risques" pour éviter des cas importés, mais sans exclure le recours à de nouveaux confinements si la situation l'exigeait.

- Quelles sont vos ambitions pour l'été en terme de nombre de touristes?

Ce n'était pas le nombre de visiteurs l'année dernière qui était important pour nous, ce n'est pas non plus le cas cette année. Ce qui est important, c'est la qualité de l'image de marque de la Grèce, de faire en sorte que tout le monde comprenne que nous prenons la sécurité sanitaire au sérieux, que nous nous préoccupons du bien-être des personnes et que nous n'ouvrons pas nos frontières sans protocoles. L'année dernière, le nombre de touristes a chuté de 75% par rapport à 2019, ça ira mieux cette année, mais nous savons évidemment que 2021 ne sera qu'une étape dans les années qui seront nécessaires pour retrouver le niveau de 2019. 

Nous avons instauré un système (d'arrivées aux frontières) très numérisé, pour éviter tout problème. L'année dernière, nous étions le premier pays à avoir mis en place des formulaires numériques de localisation des voyageurs, nous avons réussi à lisser et optimiser ce système cette année, nous pensons que le processus sera encore plus fluide.

- Vous avez mis l'accent sur la vaccination dans les îles, mais certaines ont encore dû être confinées après des flambées de cas. Pouvez-vous rassurer les touristes qui auraient prévu de s'y rendre cet été et qui pourraient craindre des restrictions locales?

Dans plus d'un tiers des îles, soit 40, toute la population a déjà été vaccinée. Dans les autres îles, les plus grandes, tout le monde le sera d'ici à la fin juin. D'ici là, nous les protégeons: avant de quitter le continent pour les îles, vous devez soit être totalement vacciné, soit testé. Nous prenons la sécurité sanitaire très au sérieux. Et nous n'hésiterons pas à prendre toute mesure nécessaire pour protéger nos amis de l'étranger et bien sûr nos compatriotes. Mais nous mettons aussi tout en œuvre pour ne pas avoir recours à ces mesures.

En août dernier, la Crète, qui a reçu un million de touristes, avait un taux de positivité de deux tiers de la moyenne nationale. Tout bien considéré, nous pensons que le risque n'est pas ingérable.

- Vous cherchez à convaincre les Britanniques de vous retirer de la liste des pays à risque. Vous avez aussi décidé d'accepter les personnes vaccinées au Spoutnik russe alors que ce vaccin n'est pas homologué pour votre propre population...

Nous discutons activement [avec le Royaume-Uni] pour expliquer notre système, la situation dans les différentes régions. Je ne dis pas qu'ils prendront la décision [de retirer la Grèce de cette liste], chaque pays a le droit de prendre des décisions selon ses propres critères, mais nous sommes prêts à leur fournir toutes les données nécessaires. Nos chiffres sont transparents.

[Concernant Spoutnik], c'est une chose d'avoir un feu vert pour un vaccin destiné à vos compatriotes, c'en est une autre d'évaluer le risque que posent les personnes vaccinées au Spoutnik, dont de nombreux médecins en Grèce pensent qu'il est très efficace. L'approche que nous adoptons est basée sur la gestion des risques: l'Organisation mondiale de la Santé nous recommande de considérer les touristes comme des personnes à risque bas. Mais même si vous êtes vacciné, vous pouvez être testé à l'arrivée. Notre système de ciblage aux frontières est très sophistiqué. Si nous voyons davantage de tests positifs chez des personnes vaccinées au Spoutnik, nous renforcerons les tests à l'arrivée. Même chose si nous l'observons chez des personnes vaccinées au Pfizer.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.