L'Appel de la forêt se paie cher en Arabie saoudite

Dans la mesure où de plus en plus de Saoudiens font fi des mises en garde et défient les ordres, les autorités rappellent qu'elles ne délivrent pas de permis pour la détention d'animaux sauvages tels que les lions, les tigres et les ours (Getty Images)
Dans la mesure où de plus en plus de Saoudiens font fi des mises en garde et défient les ordres, les autorités rappellent qu'elles ne délivrent pas de permis pour la détention d'animaux sauvages tels que les lions, les tigres et les ours (Getty Images)
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Publié le Dimanche 23 mai 2021

L'Appel de la forêt se paie cher en Arabie saoudite

  • Vous comptez promener votre guépard ? Une amende de 8 millions de dollars vous attend
  • À plusieurs reprises, les autorités ont en effet refusé de délivrer des licences pour la possession d'animaux exotiques

DJEDDAH : Souvenez-vous de cette époque où vous emmeniez vos enfants acheter un petit poisson ou un canari dans une animalerie ? Cette époque semble révolue, à en croire la vidéo d'une jeune fille saoudienne qui promène un guépard ; son animal de compagnie.

La vidéo montre une fille âgée de 10 ans qui se débat pour maîtriser le fauve après l'avoir fait sortir d'une voiture. Cette scène a suscité une vague d'indignation et des appels à l'action sur les médias sociaux.

Pour ne rien arranger, le maître de l'animal a délibérément partagé la vidéo en défiant les mises en garde du National Center for Wildlife qui déconseille de garder des animaux sauvages, souvent appelés « animaux de compagnie exotiques ».

À plusieurs reprises, les autorités ont en effet refusé de délivrer des licences pour la possession d'animaux exotiques. Elles ont prévenu qu'elles imposeront, en coordination avec le ministre de l'Intérieur, une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 10 ans et des amendes pouvant atteindre 30 millions de SAR (soit 7,9 millions de dollars) aux propriétaires d'animaux prédateurs.

Pourtant, ce n'est pas la première fois que des animaux sauvages sont repérés dans les rues ou dans les cours des maisons saoudiennes.

Ces animaux sont bien souvent acheminés clandestinement dans le Royaume ou élevés en secret. Cela fait plusieurs années que circulent des vidéos de lions qui se jettent sur leur maître pour s'amuser.

Les plateformes de réseaux sociaux, notamment TikTok, regorgent de vidéos de lions, de guépards et d'autres animaux sauvages qui sont élevés comme animaux de compagnie.

 

Une fillette de 10 ans se débat pour maîtriser le fauve après l'avoir fait sortir d'une voiture. (Capture d'écran)
Une fillette de 10 ans se débat pour maîtriser le fauve après l'avoir fait sortir d'une voiture. (Capture d'écran)

Dans la mesure où de plus en plus de Saoudiens font fi des mises en garde et défient les ordres, les autorités rappellent qu'elles ne délivrent pas de permis pour la détention d'animaux sauvages tels que les lions, les tigres et les ours. Par ailleurs, les habitants de Djeddah ont été inquiets lorsqu'ils ont appris que des alligators vivaient et se promenaient librement près du lac Al-Arbaeen, au sud de la ville, après que ces reptiles sont devenus trop grands pour leur maison, ce qui a contraint leurs propriétaires à les abandonner.

Les propriétaires de maisons situées près du lac artificiel ont exhorté les autorités à expulser ces créatures.

En outre, un Saoudien de 22 ans a succombé à une hémorragie après avoir été attaqué par son lion de compagnie au mois d’avril de l’année dernière.

POINTS FORTS

À plusieurs reprises, les autorités ont refusé de délivrer des licences pour la possession d'animaux exotiques. Elles ont prévenu qu'elles imposeront, en coordination avec le ministre de l'Intérieur, une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 10 ans et des amendes pouvant atteindre 30 millions de SAR (soit 7,9 millions de dollars) aux propriétaires d'animaux prédateurs.

En avril 2019, le directeur du département des licences relevant de l'Autorité saoudienne de la faune, Bandar Al-com, a confié à Arab News que des mesures particulières interdisaient la garde d'animaux tels que les grands chats et les loups comme animaux domestiques. « Nous ne fournissons pas de permis pour élever des prédateurs », a-t-il déclaré.

Selon M. Al-Faleh, un décret royal interdit l'importation de ces animaux à des fins personnelles ou commerciales. Il précise que « la possession de prédateurs est illégale ». Les lois de l'Arabie saoudite en matière de bien-être des animaux stipulent que les propriétaires sont responsables de s'occuper de leurs animaux et de leur bien-être, et qu'ils doivent veiller à ce qu'ils ne subissent aucun préjudice, douleur ou souffrance.

Les propriétaires sont également tenus de fournir aux animaux des locaux et des conditions de vie appropriés.

« La place des animaux sauvages est dans la nature », affirme Loulwa Almarshad, une militante saoudienne et bénévole auprès des organismes de protection des animaux. « Il est injuste de retenir les animaux de cette manière et il est illusoire de chercher à les domestiquer. Un guépard est un prédateur qui, comme tous les grands félins, obéit à son instinct et passe à l'attaque lorsqu'il en éprouve le besoin - cela fait partie de sa nature. C'est un acte cruel à l'égard des animaux ».

Cela fait des années que Mme Almarshad recense et rapporte des cas de maltraitance animale, qu'elle avise les autorités des activités commerciales inadmissibles et qu'elle milite pour que les vétérinaires arrêtent d'opérer les animaux pour abaisser le degré de menace qu'ils représentent, en procédant au dégriffage ou au défibrage des grands félins, par exemple.

« Malheureusement, cette tendance ne se limite pas au Royaume ; on la voit partout, et certains exhibent ces animaux domestiques pour prouver qu'ils sont riches », explique-t-elle.

« Ce n'est que lorsqu'un malheur survient qu'ils se débarrassent de ces animaux qui sont, le plus souvent, victimes de cette forme d'abus ».

Le Royaume interdit la chasse et la détention d'animaux sauvages à titre d'animaux de compagnie, et une loi publiée en 2018 prohibe les pratiques jugées néfastes à l'égard des animaux, notamment le dégriffage et la caudectomie.

Comme les autorités saoudiennes s'engagent à faire preuve de vigilance et à infliger de lourdes amendes aux propriétaires d'animaux prédateurs, promener un guépard domestique pourrait comporter bien des risques et ce, à bien des égards.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attaque au Qatar: les dirigeants arabes et musulmans appellent à «revoir» les liens diplomatiques avec Israël

Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière. (AFP)
Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière. (AFP)
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  • Selon le texte final consulté par l'AFP, les dirigeants arabes et musulmans exhortent "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre"
  • Les voisins arabes du Qatar, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ainsi que l'Egypte, la Jordanie et le Maroc figuraient parmi les pays présents qui reconnaissent Israël

DOHA: Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière.

Ce sommet conjoint exceptionnel de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) visait à hausser le ton face à cette attaque sans précédent à Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza.

Selon le texte final consulté par l'AFP, les dirigeants arabes et musulmans exhortent "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

Les voisins arabes du Qatar, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ainsi que l'Egypte, la Jordanie et le Maroc figuraient parmi les pays présents qui reconnaissent Israël.

Les dirigeants des Emirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc n'ont pas participé aux discussions, envoyant à leur place de hauts représentants.

La déclaration finale appelle également les Etats membres à "coordonner les efforts visant à suspendre l'adhésion d'Israël aux Nations unies".

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio se trouvait lundi à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes au Qatar - pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois. Il est attendu mardi à Doha.

Depuis Jérusalem, M. Rubio a affirmé le "soutien indéfectible" de son pays à Israël pour éliminer le Hamas, près de deux ans après une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza.

"Faire échouer les négociations" 

Dans son discours d'ouverture, l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a accusé Israël de vouloir "faire échouer les négociations".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "rêve que la région arabe devienne une sphère d'influence israélienne. Et c'est une dangereuse illusion", a-t-il poursuivi devant les dirigeants arabes et musulmans réunis à Doha, parmi lesquels les présidents palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais, le roi de Jordanie et le prince héritier saoudien.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations internationales, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington, ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

"Demain, ce pourrait être le tour de n'importe quelle capitale arabe ou islamique", a averti le président iranien, Massoud Pezeshkian, dont le pays avait attaqué une base américaine au Qatar lors de sa guerre de 12 jours contre Israël en juin.

"Le choix est clair. Nous devons nous unir", a-t-il martelé.

Contenir Israël 

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays fut le premier Etat arabe à reconnaître Israël, a prévenu que cette attaque "érige des obstacles devant toute perspective de nouveaux accords de paix et compromet même les accords existants avec des pays de la région".

Israël et son principal allié, Washington, cherchent à étendre les accords d'Abraham, qui ont établi des relations avec les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc en 2020, courtisant notamment l'Arabie saoudite, poids lourd pétrolier de la région.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de son côté accusé le gouvernement israélien de vouloir "poursuivre les massacres et le génocide en Palestine tout en déstabilisant la région".

Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui se sont rencontrées en marge du sommet à Doha, ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

"Nous attendons des Etats-Unis, notre partenaire stratégique, qu'ils usent de leur influence sur Israël afin que ce pays mette fin à de tels agissements", a affirmé lors d'une conférence de presse à Doha Jassem Al-Budaiwi, le secrétaire général du CCG, qui regroupe l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.