Soudan: un commandant d'une force paramilitaire condamné à mort pour le meurtre d'un manifestant

Des membres de l'organisation paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF) Khartoum, à environ 100 kilomètres au nord de Khartoum, le 25 septembre 2019 (Photo, AFP)
Des membres de l'organisation paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF) Khartoum, à environ 100 kilomètres au nord de Khartoum, le 25 septembre 2019 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

Soudan: un commandant d'une force paramilitaire condamné à mort pour le meurtre d'un manifestant

  • Un «tribunal constitué de trois juges a reconnu l'accusé, un commandant des Forces de soutien rapide, coupable (...) d'homicide volontaire et l'a condamné à mort par pendaison», a indiqué Mahmoud al-Cheikh
  • Les généraux au pouvoir à l'époque ont nié avoir ordonné la répression, et les familles des victimes continuent de réclamer justice

KHARTOUM: La justice soudanaise a condamné à mort lundi un commandant de l'organisation paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF) pour le meurtre d'un manifestant lors d'un rassemblement pro-démocratie en juin 2019, selon l'avocat de la partie civile.  

Un « tribunal constitué de trois juges a reconnu l'accusé, un commandant des Forces de soutien rapide, coupable (...) d'homicide volontaire et l'a condamné à mort par pendaison », a indiqué Mahmoud al-Cheikh, avocat de la famille de la victime, Hanafi Abdelchakour.   

Toutefois, l'accusé, Mohieddine Mohamed Youssef, a encore la possibilité de faire appel de cette décision. 

M. Abdelchakour est mort renversé par un véhicule lors d'une manifestation le 3 juin 2019 à Oumdourman, ville jumelle de Khartoum, après la dispersion meurtrière le même jour d'un sit-in devant le quartier général de l'armée dans la capitale.  

La répression de ce sit-in a duré plusieurs jours et fait au moins 128 morts, selon des médecins liés au mouvement de protestation.  

Des milliers de personnes avaient occupé les lieux pendant plusieurs semaines, demandant le départ du président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans.   

Après sa destitution par l'armée en avril 2019, ils avaient poursuivi leur action pour réclamer la mise en place d'un pouvoir civil, jusqu'à ce que l'évacuation sanglante y eût mis fin.  

Une commission d'enquête a commencé fin 2019 à examiner les conditions du démantèlement meurtrier du campement installé par le mouvement de contestation populaire pour le sit-in devant le QG de l'armée, mais n'a pas encore rendu ses conclusions.  

Les généraux au pouvoir à l'époque ont nié avoir ordonné la répression, et les familles des victimes continuent de réclamer justice.  

Fin décembre 2020, 29 membres des forces de sécurité et du renseignement ont été condamnées à la peine capitale pour des faits similaires dans l'Etat oriental de Kassala.  

Le redoutable groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF) a été créé par le régime Béchir pour combattre les rebelles au Darfour (ouest), conflit qui a duré plusieurs années et a fait environ 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, selon l'ONU. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.