Avion dérouté au Bélarus : l'opposant arrêté dit être «passé aux aveux»

Le militant d'opposition bélarusse Roman Protassevitch, ancien rédacteur en chef de la chaîne d'opposition biélorusse Telegram '@nexta_tv', le 25 mars 2012 à Minsk (Photo, AFP)
Le militant d'opposition bélarusse Roman Protassevitch, ancien rédacteur en chef de la chaîne d'opposition biélorusse Telegram '@nexta_tv', le 25 mars 2012 à Minsk (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

Avion dérouté au Bélarus : l'opposant arrêté dit être «passé aux aveux»

  • Le militant bélarusse Roman Protassevitch, interpellé à Minsk après le déroutement d'un avion de ligne par les autorités du Bélarus
  • Les médias d'opposition ont affirmé que Roman Protassevitch avait des traces sur le visage, ce qui laisserait présager, selon eux, de possibles mauvais traitements

MINSk: Le militant bélarusse Roman Protassevitch, interpellé à Minsk après le déroutement d'un avion de ligne par les autorités du Bélarus, a affirmé lundi collaborer avec les enquêteurs, dans une vidéo diffusée à la télévision publique et dénoncée par l'opposition.  

« Le personnel se comporte avec moi de façon tout à fait adéquate et en respectant la loi, je continue de collaborer avec les enquêteurs et suis passé aux aveux concernant l'organisation de troubles massifs », a affirmé Roman Protassevitch dans cette vidéo dans laquelle il s'exprime assis à une table, face caméra. 

Il a l'air fatigué, agitant ses mains croisées, tandis qu'un paquet de cigarettes et un autre d'allumettes sont posés sur la table. 

Dans l'enregistremenet, non daté, ce militant de 26 ans affirme se trouver dans la Maison d'arrêt N°1, située dans le centre de Minsk, la capitale bélarusse. Mais la pièce où il est filmé ne donne aucune indication quant à sa localisation. 

Les médias d'opposition ont affirmé que Roman Protassevitch avait des traces sur le visage, ce qui laisserait présager, selon eux, de possibles mauvais traitements. 

« Voici à quoi ressemble Roman sous pression physique et morale », a écrit sur Twitter la figure de l'opposition en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, dénonçant une vidéo diffusée par « les chaînes de propagande du régime ».  

Par le passé, les autorités bélarusses ont déjà été accusées d'avoir diffusé des confessions de détenus obtenues sous la contrainte.   

En août dernier, Svetlana Tikhanovskaïa avait elle-même appelé dans une vidéo diffusée par les médias d'Etat à ne pas manifester, à un moment où le Bélarus était secoué par un mouvement de contestation historique de la réélection d'Alexandre Loukachenko. 

Une alliée de l'opposante, Maria Kolesnikova, avait dénoncé un enregistrement tourné « sous la pression des forces de sécurité ».  

Dans la vidéo de lundi, Roman Protassevitch a également dit être en bonne santé. 

Quelques heures auparavant, sa mère avait déclaré à des médias d'opposition que son fils était peut-être hospitalisé à Minsk à cause de problèmes cardiaques. 

« Ces informations sont fausses », a réagi dans la soirée la porte-parole du ministère de l'Intérieur, sur son compte Telegram. 

Roman Protassevitch, 26 ans, est un ancien rédacteur en chef de l'influent média d'opposition Nexta, qui a joué un rôle clé dans l'organisation d'un mouvement de protestation historique contre Alexandre Loukachenko, en 2020. 

Dimanche, il a été interpellé à Minsk avec sa compagne, Sofia Sapéga, à la descente d'un avion de Ryanair qui effectuait un vol entre Athènes et Vilnius. L'appareil avait été forcé d'atterrir à la suite d'une alerte bombe qui s'est ensuite révélée fausse.  

Les pays occidentaux et l'opposition ont fermement dénoncé cet incident, accusant Minsk de « piraterie », voire de « terrorisme » d'Etat, pour arrêter un militant. 

Vivant en exil en Lituanie, Roman Protassevitch est poursuivi au Bélarus pour « organisation de troubles massifs », un crime passible de 15 ans de prison. 

Les services de sécurité bélarusses (KGB), hérités de la période soviétique, l'ont aussi placé sur une liste d'« individus impliqués dans des activités terroristes ». 

Pour cela, selon l'opposition, le jeune homme encourt la peine de mort au Bélarus, le dernier pays à l'appliquer en Europe. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.