L'équilibre stratégique au Moyen-Orient bouleversé par les drones de l'Iran

Dans le sens des aiguilles d'une montre, de gauche à droite: Le général Kenneth F. McKenzie, commandant du Commandement central des États-Unis; des drones présentés dans un lieu non révélé dans le centre de l'Iran; des responsables militaires iraniens inspectant les drones exposés. (AFP/Bureau de l’armée iranienne/Photos d'archives)
Dans le sens des aiguilles d'une montre, de gauche à droite: Le général Kenneth F. McKenzie, commandant du Commandement central des États-Unis; des drones présentés dans un lieu non révélé dans le centre de l'Iran; des responsables militaires iraniens inspectant les drones exposés. (AFP/Bureau de l’armée iranienne/Photos d'archives)
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Publié le Mercredi 26 mai 2021

L'équilibre stratégique au Moyen-Orient bouleversé par les drones de l'Iran

  • Les drones armés utilisés par les milices soutenues par l'Iran contre les États-Unis et leurs partenaires constituent une nouvelle forme de guerre asymétrique
  • Le programme de drones de l'Iran a décelé une faille dans l'armure de ses adversaires et exploite activement cette vulnérabilité

ERBIL, IRAK: Les effectifs des États-Unis et ceux de la coalition sont confrontés à une menace de plus en plus forte en raison des drones des milices soutenues par l'Iran. Les défenses contre ces menaces demeurent limitées – notamment au vu des capacités croissantes de Téhéran. Tel est le message que le commandant militaire américain au Moyen-Orient a clairement délivré lors de sa toute dernière visite en Irak.

L'avertissement du général de marine, Frank McKenzie, fait suite à une série d'attaques de drones menées par les mandataires et les groupes alliés de l'Iran dans la région, attaques qui ont visé les postes de la coalition et les partenaires des États-Unis dans le secteur. Cette évolution est considérée par de nombreuses personnes comme un indicateur d'un changement au niveau de l'équilibre stratégique des puissances.

«Nous nous efforçons de parvenir à des solutions techniques qui permettraient d’accroître notre efficacité d'interception des drones», affirme le commandant du Commandement central des États-Unis (Centcom). «Nous sommes ouverts à toutes les possibilités. L'armée s'y emploie avec beaucoup d'ardeur. Je pense cependant que nous ne sommes pas parvenus au stade que nous souhaitons.»

Il suffit de se référer à l'attaque de drone contre l'Arabie saoudite, initiée en janvier à partir de l'Irak. Ou encore l'attaque de drone chargé d'explosifs visant au mois d'avril la base des troupes américaines stationnant à l'aéroport international d'Erbil, au cœur de la région autonome du Kurdistan, habituellement sécurisée. Cette attaque a provoqué un grand incendie et endommagé un bâtiment.

Si ces attaques n'ont pas fait un grand nombre de victimes, elles ont néanmoins souligné le caractère évolutif des menaces de l’Iran, ainsi que les progrès fulgurants que ce dernier enregistre en matière de drones.

Au Yémen, la milice houthie, soutenue par l'Iran, a fréquemment utilisé des drones contre des infrastructures civiles et militaires en Arabie saoudite. Les composants de ces drones semblent être fortement inspirés d'un modèle iranien.

Au cours du conflit survenu dans la bande de Gaza, le groupe palestinien Hamas a lancé des drones sur Israël, lesquels présentent de grandes similitudes avec le même modèle iranien.

Ce n'est pas par hasard qu'un complexe qui abrite une usine de drones iraniens a été touché par une importante explosion quelques jours après qu'Israël a affirmé que l'Iran approvisionnait le Hamas en drones.

L'explosion survenue dimanche a fait au moins neuf blessés parmi les ouvriers de l'usine pétrochimique d'Ispahan. En effet, l'Iran Aircraft Manufacturing Industrial Company («Compagnie industrielle de construction d'aéronefs iraniens»), qui fabrique toute une gamme d'aéronefs et de drones pour le compte de l'Iran et des groupes pro-iraniens, est située dans ce complexe, propriété de Sepahan Nargostar Chemical Industries.

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Une photo destinée à être distribuée, publiée par le site officiel de l'armée iranienne le 11 septembre 2020, montre un drone iranien de type Simorgh lors de la deuxième journée des exercices militaires effectués dans le Golfe, non loin du détroit stratégique d'Ormuz. (AFP/Site internet de l'armée iranienne/Photo d'archive)

La cause de cette explosion ainsi que les dégâts occasionnés dans l'usine en question n'ont pas été dévoilés. Les analystes soulignent que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a exhibé jeudi des pièces d'un drone qui, selon lui, ont été fabriquées en Iran et expédiées depuis l'Irak ou la Syrie.

Un rapport publié récemment par Reuters suggère que l'Iran a revu sa stratégie en Irak concernant l’utilisation de projectiles. Au lieu de faire appel aux principales milices chiites établies dans le but d'attaquer par procuration les forces des États-Unis et de la coalition, Téhéran s'appuie désormais sur des milices plus petites et entièrement dévouées à Téhéran.

L'année dernière, le régime semble avoir acheminé 250 de ces combattants au Liban. Là, des conseillers du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) les ont entraînés à piloter des drones et à mener des attaques à la roquette. Le résultat s'est traduit par une multitude d'attaques de drones, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Irak.

Selon les experts, la défense contre ce type d'armement peut s'avérer difficile, même pour les forces américaines équipées de systèmes de défense aérienne avancés.

«Le recours aux drones armés au Yémen, ou lors du dernier conflit à Gaza, préfigure la manière dont les drones seront désormais utilisés dans les conflits», explique à Arab News le Dr James Rogers, du Centre d'études sur la guerre de l'université de Southern Denmark.

«Cette capacité d’envoyer simultanément plusieurs drones et de tirer plusieurs missiles signifie que même les systèmes de défense les plus perfectionnés risquent d'être saturés et dépassés.»

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Une capture d'écran de la chaîne de télévision Kurdistan 24, le 19 février 2021, montre les dégâts causés par une attaque à la roquette visant, deux jours auparavant, un complexe militaire à l'intérieur de l'aéroport d'Erbil, qui héberge les troupes étrangères déployées dans le cadre de la coalition dirigée par les États-Unis. (AFP/Kurdistan 24/File Photo)

On retrouve ainsi les «empreintes digitales» de l'Iran sur l’ensemble des drones armés qui prolifèrent actuellement dans les rangs des groupes non étatiques et des milices du Moyen-Orient. Comme le note le Dr Rogers, ces drones représentent un outil précieux pour l'arsenal de l'Iran, compte tenu de la grande distance qu'ils peuvent parcourir et de la possibilité d'en nier la responsabilité.

«Le programme iranien de drones a évolué dans la mesure où il permet la fabrication de drones sophistiqués dans le pays, qu'il fournit à ses alliés régionaux», déclare-t-il.

«En raison de la grande portée des drones iraniens, il est presque impossible de déterminer qui a perpétré une attaque létale par drone dans la région, et par conséquent, qui doit en assumer la responsabilité et rendre des comptes. Cela ne fait que compliquer davantage la situation.»

Les modèles que l'Iran fournit sont très semblables aux modèles utilisés par Téhéran, notamment la série Ababil. Des variantes de ces drones ont été observées dans l'arsenal de la milice houthie et dans celui du Hamas, ainsi que dans l’arsenal du principal mandataire de l'Iran dans la région, à savoir le Hezbollah au Liban.

Parmi les autres avantages de cette technologie, figure la facilité avec laquelle les drones peuvent être désassemblés pour être transportés secrètement et réassemblés une fois arrivés à destination.

Un responsable irakien s'exprimant sous couvert d’anonymat a déclaré à l'agence de presse Associated Press que le drone ayant visé Riyad en janvier avait été fourni aux miliciens irakiens «en pièces détachées provenant d'Iran... ces pièces ont été assemblées en Irak et le drone lancé depuis ce pays».

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Le commandant des Gardiens de la révolution d'Iran, le major général Hossein Salami, au musée de la Révolution islamique et de la sainte défense à Téhéran lors de l'inauguration d'une exposition présentant ce que l'Iran indique comme étant des drones fabriqués aux États-Unis et dans d’autres pays, qui ont été saisis sur son territoire, dans la capitale Téhéran, le 21 septembre 2019. (AFP/File Photo)

Les armes en question ont en outre gagné en efficacité grâce aux progrès récents en matière de technologie des drones commerciaux.

«Bon nombre de groupes non étatiques disposent désormais de modèles iraniens. Ils sont en mesure de produire leurs propres systèmes qu'ils équipent de technologies disponibles sur le marché et qu'ils fournissent par la suite à leurs alliés», explique le Dr Rogers. «En substance, le drone est sorti du chapeau, et la menace se généralise.»

L'Iran est par ailleurs bien conscient des failles décelées dans l'armure de ses adversaires – et il profite activement de cette vulnérabilité.

Avant même l'entrée en fonction de M. Biden, son équipe avait annoncé, haut et fort, qu’elle était déterminée à rétablir le Plan d'action global conjoint (PAGC) conclu avec l'Iran. Cet objectif affiché s'est traduit depuis lors par des pourparlers indirects à Vienne.

Les experts en stratégie et en défense estiment que l'Iran a mis à l'épreuve l'administration américaine par une série de provocations calculées sur de nombreux théâtres. Cette démarche a pour objectif, d'une part, de tester le président américain, Joe Biden, et d'autre part, de gagner du terrain dans les négociations sur le nucléaire.

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Une capture d'écran de la chaîne de télévision Kurdistan 24, le 19 février 2021, montre les dégâts causés par une attaque à la roquette visant, deux jours auparavant, un complexe militaire à l'intérieur de l'aéroport d'Erbil, qui héberge les troupes étrangères déployées dans le cadre de la coalition dirigée par les États-Unis. (AFP/Kurdistan 24/File Photo)

Nicholas Heras, analyste principal et directeur de programme en matière de résilience et de fragilité des États à l'Institut Newslines, estime que la défense iranienne «se tourne vers une stratégie qui consiste à utiliser les drones pour défier de manière asymétrique les États concurrents plus avancés sur le plan technologique».

«L'Iran développe actuellement des capacités de pointe en utilisant le concept d'essaims de drones dans les airs et en mer. Cet ensemble de compétences inquiète les responsables de la défense et du renseignement américains qui sont tenus de protéger les forces américaines déployées au Moyen-Orient», confie M. Heras à Arab News.

«Le CGRI est le leader mondial en matière de transmission des tactiques, techniques et procédures de guerre basées sur les drones à des acteurs non étatiques. Ceux-ci peuvent par la suite mener des attaques particulièrement sensibles contre les adversaires de l'Iran, tout en permettant à ce dernier de nier avoir commandité ces actions.»

Les modèles privilégiés du CGRI sont les drones kamikazes, qui s'écrasent sur leurs cibles et explosent à l'impact, car ils sont faciles à assembler, faciles à utiliser dans des attaques en essaim et très difficiles à déjouer. C'est probablement à ce type de drones que le général McKenzie faisait allusion.

«Aucun système antiaérien n’est plus efficace qu’un autre contre la guerre des drones que le CGRI enseigne aux partenaires et aux mandataires de l'Iran», précise M. Heras.

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Cette photo publiée sur le site officiel du CGRI via Sepah News le 22 mai 2021 montre de nouveaux drones de combat baptisés «Gaza» en hommage aux Palestiniens. Ils ont été présentés dans la capitale Téhéran, quelques heures après le cessez-le-feu entre Israël et les factions armées palestiniennes. (AFP/Gardes de la révolution d) Iran via Sepah News)

«Contrer la guerre des drones interconnectés menée par l'Iran requiert un travail de renseignement actif afin d’identifier les agents et les sites de fabrication des drones. Cela nécessite également des raids rapides pour les détruire avant qu'ils ne décollent.»

La menace que représentent les drones pour les États-Unis – et, donc, pour ses partenaires dans la région – ne peut plus être ignorée, même par l'administration américaine qui entend mettre fin aux «guerres sans fin» dans lesquelles l'Amérique est engagée afin de se focaliser sur les menaces provenant de la Russie et de la Chine.

«Ces drones de petite et moyenne taille constituent une nouvelle menace fort complexe pour nos troupes et celles de nos partenaires et alliés», a déclaré en avril le général McKenzie au Congrès.

«Pour la première fois depuis la guerre de Corée, nous intervenons sans disposer d'une supériorité absolue sur le plan des capacités aériennes.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Les forces israéliennes tuent plus de 20 personnes qui tentaient de trouver de la nourriture à Gaza

Des Palestiniens portent des sacs alors qu'ils reviennent d'un point de distribution de nourriture géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, dans le centre de la bande de Gaza. (AFP)
Des Palestiniens portent des sacs alors qu'ils reviennent d'un point de distribution de nourriture géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, dans le centre de la bande de Gaza. (AFP)
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  • L'hôpital Nasser du sud de la bande de Gaza a déclaré avoir reçu des corps provenant de plusieurs sites de distribution.
  • Trois témoins palestiniens ont déclaré à l'Associated Press que les tirs avaient eu lieu sur la route des points de distribution, qui se trouvent dans des zones militaires sécurisées par les forces israéliennes.

DEIR AL BALAH : Les forces israéliennes ont tué au moins 23 Palestiniens à la recherche de nourriture dimanche dans la bande de Gaza, selon des responsables d'hôpitaux et des témoins, qui ont décrit avoir été confrontés à des tirs alors que des foules affamées se pressaient autour des sites d'aide et que le nombre de décès liés à la malnutrition augmentait.

Le désespoir s'est emparé de ce territoire palestinien de plus de deux millions d'habitants, que les experts ont mis en garde contre un risque de famine en raison du blocus israélien et de l'offensive menée depuis près de deux ans.
Yousef Abed, qui faisait partie de la foule en route vers un point de distribution, a raconté avoir essuyé ce qu'il a appelé des tirs aveugles, avoir regardé autour de lui et avoir vu au moins trois personnes en train de saigner sur le sol.
"Je n'ai pas pu m'arrêter pour les aider à cause des balles", a-t-il déclaré.

L'hôpital Nasser du sud de Gaza a déclaré avoir reçu des corps provenant de plusieurs sites de distribution, dont huit de Teina, à environ trois kilomètres d'un site de distribution à Khan Younis, géré par la Fondation humanitaire de Gaza, une entreprise privée soutenue par les États-Unis et Israël qui a pris en charge la distribution de l'aide il y a plus de deux mois.

L'hôpital a également reçu un corps provenant de Shakoush, une zone située à des centaines de mètres au nord d'un autre site de la GHF à Rafah. Neuf autres personnes ont également été tuées par les troupes près du corridor de Morag, qui attendaient des camions entrant dans la bande de Gaza par un poste frontière israélien.

Trois témoins palestiniens, qui cherchaient de la nourriture à Teina et à Morag, ont déclaré à l'Associated Press que les tirs s'étaient produits sur la route des points de distribution, qui se trouvent dans des zones militaires sécurisées par les forces israéliennes. Ils ont déclaré avoir vu des soldats ouvrir le feu sur des foules affamées qui avançaient vers les troupes.

Plus au nord, dans le centre de Gaza, les responsables de l'hôpital ont décrit un épisode similaire, les troupes israéliennes ayant ouvert le feu dimanche matin sur des foules de Palestiniens qui tentaient de se rendre au quatrième point de distribution du GHF, situé le plus au nord.

"Les troupes essayaient d'empêcher les gens d'avancer. Ils ont ouvert le feu et nous nous sommes enfuis. Certaines personnes ont été blessées par balle", a déclaré Hamza Matter, l'un des demandeurs d'aide.
Au moins cinq personnes ont été tuées et 27 blessées sur le site de la GHF près du corridor de Netzarim, a indiqué l'hôpital Awda.

Des témoins oculaires cherchant de la nourriture dans la bande de Gaza ont signalé des attaques similaires par balles ces derniers jours près des sites de distribution d'aide, faisant des dizaines de morts parmi les Palestiniens.

Les Nations unies ont indiqué que 859 personnes avaient été tuées près des sites du GHF entre le 27 mai et le 31 juillet et que des centaines d'autres avaient été tuées le long des itinéraires des convois alimentaires menés par l'ONU.

Le GHF a été lancé en mai alors qu'Israël cherchait une alternative au système géré par l'ONU, qui avait permis d'acheminer l'aide en toute sécurité pendant la majeure partie de la guerre, mais qui a été accusé par Israël de permettre au Hamas, qui gardait les convois au début de la guerre, de siphonner les vivres.
Israël n'a pas apporté la preuve d'un vol généralisé. Les Nations unies l'ont nié.

La GHF affirme que ses sous-traitants armés n'ont utilisé que des gaz poivrés ou des tirs d'avertissement pour éviter des attroupements mortels. L'armée israélienne a déclaré qu'elle n'effectuait également que des tirs d'avertissement. Tous deux affirment que le nombre de morts a été exagéré.

Ni l'armée israélienne ni la GHF n'ont immédiatement répondu aux questions concernant les décès signalés dimanche.

Par ailleurs, le ministère de la santé de Gaza a également déclaré que six autres adultes palestiniens étaient morts de causes liées à la malnutrition dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures. Cela porte à 82 le nombre de décès d'adultes palestiniens au cours des cinq dernières semaines, depuis que le ministère a commencé à compter les décès d'adultes à la fin du mois de juin.

Quatre-vingt-treize enfants sont également morts de causes liées à la malnutrition depuis le début de la guerre à Gaza en 2023, selon le ministère.

La guerre a commencé lorsque le Hamas a attaqué le sud d'Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et en enlevant 251 autres. Le Hamas détient toujours 50 captifs, dont une vingtaine seraient encore en vie, la plupart des autres ayant été libérés dans le cadre de cessez-le-feu ou d'autres accords. L'offensive militaire israélienne de représailles a tué plus de 60 400 Palestiniens, selon le ministère de la santé de Gaza.

Le ministère, qui ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants dans son décompte, est composé de professionnels de la santé. Les Nations unies et d'autres experts indépendants considèrent ses chiffres comme le décompte le plus fiable des victimes. Israël a contesté ces chiffres, mais n'a pas fourni son propre décompte des victimes.


L'armée israélienne annonce avoir mené des raids terrestres en Syrie

Des soldats israéliens patrouillent près de la soi-disant ligne Alpha qui sépare les hauteurs du Golan annexées par Israël de la Syrie, dans la ville de Majdal Shams, le lundi 9 décembre 2024. (AP)
Des soldats israéliens patrouillent près de la soi-disant ligne Alpha qui sépare les hauteurs du Golan annexées par Israël de la Syrie, dans la ville de Majdal Shams, le lundi 9 décembre 2024. (AP)
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  • Au cours de la nuit, les troupes « ont achevé une mission comprenant l'interrogatoire sur place de plusieurs suspects impliqués dans le trafic d'armes dans la région de Hader, dans le sud de la Syrie, près des hauteurs du Golan annexées par Israël »
  • Elle a diffusé des images montrant des soldats israéliens en uniforme, dans des véhicules blindés et à pied, opérant de nuit.

JERUSALEM : L'armée israélienne a déclaré dimanche avoir mené des raids terrestres dans le sud de la Syrie visant le trafic d'armes, près du plateau du Golan annexé, lors de sa dernière opération au sol depuis la chute du régime syrien en décembre.

Au cours de la nuit, les troupes « ont achevé une mission comprenant l'interrogatoire sur place de plusieurs suspects impliqués dans le trafic d'armes dans la région de Hader, dans le sud de la Syrie, près des hauteurs du Golan annexées par Israël », a indiqué l'armée dans un communiqué.

À la suite de la collecte de renseignements et d'interrogatoires sur le terrain, « les troupes ont pénétré simultanément dans quatre endroits et ont localisé de nombreuses armes que les suspects avaient trafiquées », a-t-elle ajouté.

Elle a diffusé des images montrant des soldats israéliens en uniforme, dans des véhicules blindés et à pied, opérant de nuit.

L'armée a ajouté qu'une de ses divisions « reste déployée dans la région, continuant à opérer et à empêcher l'enracinement de tout élément terroriste en Syrie, pour protéger les civils israéliens, et en particulier les habitants du plateau du Golan ».

Cette opération terrestre est la dernière en date menée par Israël en Syrie, qui a déployé des forces dans la zone tampon contrôlée par les Nations unies sur le plateau du Golan, après la chute du président syrien Bachar al-Assad, renversé par une coalition rebelle menée par des islamistes en décembre 2024.

Depuis, Israël a lancé des centaines de frappes sur des sites militaires syriens, affirmant vouloir éviter que l'arsenal du régime d'Assad ne tombe entre les mains des nouvelles autorités, qu'il considère avec méfiance.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a également exigé la démilitarisation du sud de la Syrie.


Le pavillon de l'Arabie saoudite met en avant l'e-sport et les jeux vidéo lors de l'Expo 2025

L'événement comprenait des tables rondes sur l'e-sport, les jeux vidéo et les animes, ainsi que sur le patrimoine saoudien. (Photo Fournie)
L'événement comprenait des tables rondes sur l'e-sport, les jeux vidéo et les animes, ainsi que sur le patrimoine saoudien. (Photo Fournie)
L'événement comprenait des tables rondes sur l'e-sport, les jeux vidéo et les animes, ainsi que sur le patrimoine saoudien. (Photo Fournie)
L'événement comprenait des tables rondes sur l'e-sport, les jeux vidéo et les animes, ainsi que sur le patrimoine saoudien. (Photo Fournie)
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  • L'événement accueille 8 500 visiteurs à Osaka.
  • Des tables rondes sur l’e-sport, le jeu vidéo, l’anime et le patrimoine saoudien étaient proposées. Les visiteurs ont également pu découvrir une salle de jeux interactive et un mur de photos. 

OSAKA : le pavillon de l’Arabie saoudite à l’Expo 2025 d’Osaka a accueilli en juillet l’événement « Esports : Game On », soulignant ainsi l’influence croissante du Royaume dans le domaine du divertissement numérique et de l’e-sport.

Cet événement de deux jours, qui s'est déroulé au Festival Station, a attiré 8 500 visiteurs ainsi que diverses organisations telles que la Fédération saoudienne d'e-sport, Qiddiya, Savvy Games Group, la Fondation de la Coupe du monde d'e-sport et l'Institut royal des arts traditionnels, afin de mettre en avant l'essor de l'Arabie saoudite dans ce secteur.

Des tables rondes sur l’e-sport, le jeu vidéo, l’anime et le patrimoine saoudien étaient proposées. Les visiteurs ont également pu découvrir une salle de jeux interactive et un mur de photos. 

Ghazi Faisal Binzagr, ambassadeur du Royaume d'Arabie saoudite au Japon et commissaire général du pavillon saoudien, a déclaré : « En réunissant des leaders et des visionnaires des secteurs saoudien et japonais, cet événement a mis en lumière le rôle croissant du Royaume dans le développement du paysage mondial du jeu vidéo et de l'e-sport. »

« Voir autant de visiteurs s'intéresser à l'avenir du divertissement numérique a été une source d'inspiration. Grâce à cette plateforme, l'Arabie saoudite a réaffirmé son engagement indéfectible à stimuler l'innovation, à attirer les investissements et à encourager les talents dans ces secteurs. »

Cet événement figurait parmi les 700 organisés au pavillon saoudien, le deuxième en taille après celui d'Osaka, le pays hôte. Le pavillon propose une grande variété d'expériences liées à la culture, au patrimoine et à l'art. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com