UE: les 27 endossent le certificat sanitaire, pourparlers ardus sur le climat

Les dirigeants de l'Union européenne assistent à une table ronde lors de la deuxième journée du sommet de l'UE au bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le 25 mai 2021 / AFP
Les dirigeants de l'Union européenne assistent à une table ronde lors de la deuxième journée du sommet de l'UE au bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le 25 mai 2021 / AFP
Short Url
Publié le Mardi 25 mai 2021

UE: les 27 endossent le certificat sanitaire, pourparlers ardus sur le climat

  • Eurodéputés et Etats membres s'étaient mis d'accord la semaine dernière sur ce pass commun destiné à faciliter les voyages dans l'UE à partir du 1er juillet
  • Les Vingt-Sept se sont aussi déjà entendus pour permettre l'entrée dans l'UE aux voyageurs de pays tiers ayant reçu les doses nécessaires de vaccins anti-Covid approuvés par les Européens

BRUXELLES: Réunis à Bruxelles, les dirigeants des Vingt-Sept ont endossé mardi le certificat sanitaire qui doit permettre une réouverture des frontières et poursuivaient leurs difficiles pourparlers sur le plan d'action de l'UE pour le climat.

Au premier jour de leur sommet, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE s'étaient rapidement accordés lundi soir sur un nouveau train de sanctions contre le Bélarus pour avoir dérouté un avion de ligne européen transportant un journaliste d'opposition.

Soucieux de coordonner la réouverture progressive de leurs frontières à l'approche de l'été, à mesure qu'avancent les campagnes de vaccination, les Vingt-Sept ont salué mardi l'élaboration d'un "certificat numérique européen Covid", appelant à sa "mise en place rapide", selon des conclusions diffusées à la mi-journée.

Eurodéputés et Etats membres s'étaient mis d'accord la semaine dernière sur ce pass commun destiné à faciliter les voyages dans l'UE à partir du 1er juillet. Il attestera qu'une personne est vaccinée contre le Covid-19, qu'elle a passé un test négatif ou qu'elle est immunisée après avoir contracté la maladie.

Les Vingt-Sept se sont aussi déjà entendus pour permettre l'entrée dans l'UE aux voyageurs de pays tiers ayant reçu les doses nécessaires de vaccins anti-Covid approuvés par les Européens.

"Le certificat sanitaire est particulièrement important pour redémarrer notre économie, avec la libre circulation des travailleurs mais aussi des touristes cet été", a souligné le Premier ministre croate Andrej Plenkovic, dont le pays est très dépendant du tourisme.

Certains Etats veulent cependant se réserver le droit d'imposer aux titulaires de ces certificats certaines mesures, comme des quarantaines, face à l'émergence de variants par exemple.

"Tout dépend de la situation sanitaire dans votre pays, et dans celle du voyageur. Cela va être complexe", a reconnu auprès de l'AFP le ministre irlandais des Affaires européennes, Thomas Byrne.

Quelque 170 millions de personnes dans l'UE (soit 46% de la population adulte) auront été vaccinées au 30 mai, selon la Commission européenne, qui vise un taux de 70% d'ici fin juillet.

«Chacun doit faire sa part»

Les dirigeants présentent également leurs positions sur le futur plan d'action climatique que proposera mi-juillet la Commission en vue d'atteindre la neutralité carbone du continent à horizon 2050.

Les Vingt-Sept s'étaient accordés en décembre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l'UE d'au moins 55% d'ici 2030 par rapport à 1990. Ils veulent désormais fournir à la Commission des lignes directrices concrètes pour y parvenir.

Les conclusions du sommet devraient rester "concises et générales", faute de disposer d'études d'impact, "mais ce débat montrera à la Commission où se situent les Etats" par rapport au système répartissant entre les pays les efforts de réduction des émissions, souligne un diplomate.

Ce système comprend des secteurs (transports, bâtiments, agriculture, gestion des déchets...) actuellement exclus du marché des droits d'émissions carbone (ETS), lequel reste réservé aux entreprises de l'énergie et de l'industrie.

"L'Autriche soutient des objectifs ambitieux, mais nous voulons que chaque Etat membre fasse sa part", a observé mardi matin le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui a également rappelé --comme le Luxembourg-- sa farouche opposition au nucléaire.

«Hautement sensible»

Concernant les réductions d'émissions, "il s'agit d'un jeu à somme nulle, puisqu'il faut partager entre nous un effort donné. Si je diminue mon effort, on augmente celui d'un autre", commente un diplomate.

Le débat porte notamment sur les critères de cette répartition: doit-elle se fonder sur le PIB, alors que les pays les plus développés ont déjà massivement sabré leurs émissions et que les moins favorisés, dépendants d'énergies fossiles et de secteurs polluants, manquent de moyens pour investir?

"On peut élaborer un nouveau mécanisme visant à créer un marché d'émissions pour le bâtiment ou les transports, mais on ne gère pas un prix carbone pour le transport routier comme pour une usine (...) Certains Etats ont commencé à le faire, d'autres sont radicalement contre, d'autres s'interrogent sur la solidarité du dispositif", selon une source diplomatique.

Imposer des droits d'émission ou de nouvelles restrictions au transport routier et aérien, ou encore au fret maritime, "ce sont des questions hautement sensibles et on ne peut pas avoir un accord écrit là-dessus avant que la Commission n'avance ses propositions, c'est trop technique", abonde un autre diplomate.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.