Espagne: Zidane et le Real Madrid, l'histoire s'interrompt

Zinedine Zidane, lors de la demi-finale retour de l'UEFA Champions League entre Chelsea et le Real Madrid à Stamford Bridge à Londres, le 5 mai 2021 / AFP
Zinedine Zidane, lors de la demi-finale retour de l'UEFA Champions League entre Chelsea et le Real Madrid à Stamford Bridge à Londres, le 5 mai 2021 / AFP
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Publié le Jeudi 27 mai 2021

Espagne: Zidane et le Real Madrid, l'histoire s'interrompt

  • «Le Real Madrid annonce que Zinédine Zidane a décidé de mettre fin à son mandat actuel d'entraîneur de notre club», a indiqué la «Maison Blanche» dans un communiqué
  • Plébiscité par les supporters «madridistes» malgré les échecs de cette saison, Zidane n'a cette fois pas échappé aux critiques, contrairement à son premier passage sur le banc de la «Maison blanche»

MADRID : Zinédine Zidane dit au revoir au Real Madrid: l'entraîneur français a décidé jeudi d'interrompre l'histoire d'amour qui le lie au club espagnol après un second mandat d'entraîneur moins éclatant que le premier.

Après des adieux triomphants comme joueur en 2006, puis un premier départ du banc en mai 2018, cinq jours après avoir raflé un triplé inédit en Ligue des champions, Zidane quitte le Real pour la troisième fois, après deux ans de mandat, avec un bilan plus terne et une dernière saison vierge de tout titre.

"Le Real Madrid annonce que Zinédine Zidane a décidé de mettre fin à son mandat actuel d'entraîneur de notre club", a indiqué la "Maison Blanche" dans un communiqué. 

Plébiscité par les supporters "madridistes" malgré les échecs de cette saison, Zidane n'a cette fois pas échappé aux critiques, contrairement à son premier passage sur le banc de la "Maison blanche".

Indiquant "respecter sa décision", le club merengue souligne que "Zidane est l'un des grands mythes du Real Madrid et sa légende va au-delà de ce qu'il a été comme entraîneur et joueur de notre club".

"Le Real Madrid sera toujours sa maison", a ajouté le club. 

Après avoir raflé neuf trophées en deux ans et demi lors de son premier passage sur le banc du Real (2016-2018), Zidane a été rappelé à la rescousse en mars 2019 par le président Florentino Pérez pour remplacer Santiago Solari alors que le Real n'avait plus rien à gagner. 

 

Benzema: «Merci frérot»

"Zizou" signe alors jusqu'en juin 2022, avec un objectif clair: entamer un nouveau cycle au Real Madrid, orphelin de Cristiano Ronaldo parti vers la Juventus Turin. C'est ce renouvellement raté qui entraîne aujourd'hui le départ du Ballon d'Or 1998.

Car Florentino Perez a donné toutes les clés à "Zizou" à l'intersaison 2019, avec l'arrivée "galactique" d'Eden Hazard (recruté à Chelsea pour 115 M d'EUR mais longtemps blessé depuis), et le recrutement de plusieurs grands espoirs, comme Rodrygo, Eder Militao, Luka Jovic ou Ferland Mendy.

Mais hormis Mendy, les nouveaux venus vont tarder à confirmer et la pandémie va tout bouleverser. 

Zidane a finalement continué de s'appuyer sur l'ossature qui a fait les grands succès récents de la "Maison blanche": Sergio Ramos et Raphaël Varane en défense; Luka Modric, Toni Kroos et Casemiro au milieu de terrain; et Benzema en attaque.

"Merci frérot pour tout ce que tu m'as apporté tant sur le plan collectif que personnel", a réagi Benzema sur Twitter. "Je suis fier et honoré d'avoir pu avancer et grandir auprès de l'homme que tu es. +See you+ (à bientôt)."

A l'été 2020, le Real parviendra bien à arracher son 34e titre en Liga devant le Barça à la reprise de la saison, en juillet, mais il déçoit en Ligue des champions, où il est éliminé dès les 8es de finale par Manchester City.

Montagnes russes

Et cette saison, Zidane et ses joueurs auront connu les montagnes russes, alternant désillusions et rares coups d'éclat.

Avec une présaison écourtée, 54 blessures et 8 cas de Covid-19 cumulés au fil de la saison, Zidane a dû redoubler d'ingéniosité pour esquiver les embûches.

Sur la scène continentale, il a hissé un groupe fatigué jusqu'en demi-finales, où la "Maison blanche" a cédé face à Chelsea. Mais en Coupe du Roi et en Supercoupe d'Espagne, le Real a multiplié les désillusions.

Et même s'il a réussi à s'immiscer dans la lutte pour le titre en Liga, Zidane a échoué à conserver la couronne nationale, raflée par l'Atlético Madrid mi-mai.

Comme en 2018, le Marseillais quitte son poste quelques jours seulement après la fin de la saison. Mais à la différence de 2018, où il était parti au sommet, il s'efface cette fois un peu égratigné.

Quel sera l'avenir pour lui ? Des rumeurs l'envoient à la Juventus Turin, un autre de ses anciens clubs, où l'avenir d'Andrea Pirlo paraît très incertain. Il pourrait aussi prendre quelques mois sabbatiques, comme en 2018, avant, peut-être, de songer à reprendre le flambeau de son ancien camarade Didier Deschamps sur le banc des Bleus après la Coupe du monde au Qatar en 2022.

"Pourquoi pas un jour entraîner l'équipe de France ?", avait lancé Zidane l'été dernier dans un entretien à l'AFP. "Mon histoire (avec les Bleus) a été belle. Si un jour elle doit continuer, cela se fera naturellement."

A sa place, au Real, on parle d'une autre légende du club, Raul, actuellement à la tête de la Castilla. Les noms de Massimiliano Allegri et de Joachim Löw sont aussi murmurés.


Macron, Starmer et Merz se sont entretenus avec Trump sur l'Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a tenu un appel de 40 minutes avec Donald Trump, Keir Starmer et Friedrich Merz pour discuter des efforts de médiation américains et d’une solution durable au conflit en Ukraine
  • Les dirigeants ont souligné un moment critique pour l’Ukraine et la sécurité euro-atlantique

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens au sujet de l'Ukraine, "pour essayer d'avancer".

L'appel a duré 40 minutes, selon le président français. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont pris part aussi à cet entretien, a précisé l'Élysée à l'AFP.

De même source, les dirigeants ont "discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix robuste et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries".

"Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours", a ajouté l'Élysée. "Ils ont convenu qu'il s'agissait d'un moment critique pour l'Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique", a-t-on complété.

Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien appuyé au moment où il est de nouveau sous la pression des États-Unis pour faire des concessions afin de mettre fin à la guerre avec la Russie.

Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent aussi présider jeudi une nouvelle réunion, par visioconférence, de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev disposés à lui apporter des "garanties de sécurité" dans le cadre d'un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix.


Guerre au Soudan: Washington sanctionne un réseau colombien

Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
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  • Les États-Unis sanctionnent un réseau majoritairement colombien accusé de recruter d’anciens militaires — y compris des enfants soldats — pour soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan
  • Washington intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres partenaires pour obtenir une trêve

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre d'un réseau principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux forces paramilitaires au Soudan, tout en poursuivant leurs efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans ce pays ravagé par la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu ce même jour avec ses homologues égyptien Badr Abdelatty et saoudien Fayçal ben Farhane, sur "la nécessité urgente de faire progresser les efforts de paix au Soudan", a indiqué le département d'Etat dans des communiqués.

La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 et oppose les forces paramilitaires à l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes, plongeant le pays dans la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.

Washington a récemment durci le ton vis-à-vis des Forces de soutien rapide (FSR), et appelé à l'arrêt des livraisons d'armes et le soutien dont bénéficient les FSR, accusés de génocide au Soudan.

Les efforts diplomatiques en faveur d'une trêve se sont récemment intensifiés, notamment de la part du président Donald Trump qui s'est dit "horrifié" par les violences dans le pays, sans résultat pour le moment.

Concernant le réseau sanctionné, il "recrute d'anciens militaires colombiens et forme des soldats, y compris des enfants, pour combattre au sein du groupe paramilitaire soudanais", selon un communiqué du département du Trésor.

"Les FSR ont montré à maintes reprises qu'elles étaient prêtes à s'en prendre à des civils, y compris des nourrissons et des jeunes enfants", a déclaré John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.

Les sanctions américaines visent quatre personnes et quatre entités, dont Alvaro Andres Quijano Becerra, un ressortissant italo-colombien et ancien militaire colombien basé dans les Emirats, qui est accusé de "jouer un rôle central dans le recrutement et le déploiement d'anciens militaires colombiens au Soudan".

Ces sanctions consistent essentiellement en une interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le gel des éventuels avoirs et interdit de leur apporter un soutien financier ou matériel.

Selon Washington, depuis septembre 2024, des centaines d'anciens militaires colombiens ont combattu au Soudan aux côtés des FSR.

Ils ont participé à de nombreuses batailles, dont la récente prise d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour (ouest) tombée dans les mains des FSR fin octobre.


Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack

Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement travailliste britannique dévoile le nouveau design des trains, aux couleurs de l’Union Jack
  • Après des décennies de privatisation marquées par retards, annulations et scandales, sept opérateurs sont déjà sous contrôle public et Great British Railways deviendra l’entité centrale du système ferroviaire

LONDRES: Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté mardi le nouveau design des trains britanniques, aux couleurs de l'Union Jack, amorçant leur uniformisation dans le cadre de la nationalisation du secteur.

Le logo de la nouvelle entité qui chapeautera les trains britanniques, Great British Railways (GBR), ainsi que les nouvelles couleurs, commenceront à être "déployés au printemps prochain sur les trains" et les sites internet, souligne le ministère des Transports dans un communiqué.

Le projet de loi pour nationaliser le rail, actuellement en débat à la Chambre des Communes, avait été annoncé dès le retour des travaillistes au pouvoir en juillet 2024, après 14 ans de gouvernement conservateur.

"Sept grands opérateurs ferroviaires sont déjà sous contrôle public, couvrant un tiers de l'ensemble des voyages de passagers en Grande-Bretagne", est-il souligné dans le communiqué.

La compagnie ferroviaire South Western Railway, qui opère dans le sud-ouest de l'Angleterre, est devenue en mai dernier la première à repasser dans le giron public. Tous les opérateurs doivent être placés sous contrôle étatique d'ici la fin 2027.

La privatisation du secteur a eu lieu au milieu des années 1990 sous le Premier ministre conservateur John Major, dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980.

Malgré la promesse d’un meilleur service, d’investissements accrus et de moindres dépenses pour l'Etat, le projet était alors très impopulaire, dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et une large partie de la population.

Le nombre de passagers s'est accru dans un premier temps, tout comme les investissements.

Mais un déraillement causé par des micro-fissures dans les rails, qui a fait quatre morts en 2000, a profondément choqué l'opinion publique.

Les annulations et les retards sont aussi devenus monnaie courante et les passagers se sont plaints des prix.

Le réseau ferré est déjà redevenu public, géré par la société Network Rail.