Al-Rub al-Khali, ou « le Quart Vide », la grande passion de l’exploratrice saoudienne Azza al-Rashidi

Je vis pour de telles aventures et expériences, déclare Azza al-Rashidi. (Photo Fournie)
Je vis pour de telles aventures et expériences, déclare Azza al-Rashidi. (Photo Fournie)
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Publié le Mercredi 26 août 2020

Al-Rub al-Khali, ou « le Quart Vide », la grande passion de l’exploratrice saoudienne Azza al-Rashidi

  • « J’ai toujours eu un grand esprit d’aventure, d’aussi loin que je m’en souvienne », déclare Azza al-Rashidi
  • « C'était impressionnant… Contempler l’immensité de ce désert m’attire ! »

L’expérience d’Azza al-Rashidi de traverser le Quart Vide en vingt-six jours, qu’elle décrit comme « un rêve qui se réalise », sert d’exemple pour que d’autres, en particulier les femmes, suivent son parcours et explorent les merveilles de l’immense désert.

Al-Rashidi, une Saoudienne ambitieuse avec un grand esprit d’aventure, était la seule femme à entreprendre ce voyage inoubliable au sein d’une équipe d’explorateurs venus se joindre à elle depuis différentes parties du monde.

Après son expérience de 2019, Al-Rashidi a déclaré qu'elle adorerait se joindre une fois de plus à une expédition dans le Quart Vide.

Al-Rub al-Khali, qui se traduit par « le Quart Vide », est un désert qui s’étend sur 650 000 km2, et occupe la majeure partie du tiers sud de la péninsule Arabique. Il est si vaste qu'il comprend des parties de l'Arabie saoudite, d'Oman, des Émirats arabes unis et du Yémen.

Azza al-Rashidi a déclaré à Arab News : « La terre est mon point de départ, et mon ambition va au-delà du ciel, la détermination et la confiance font pagayer mon bateau dans la mer des réalisations. Je suis né aventurière. J’ai toujours eu un grand esprit d’aventure d’aussi loin que je m’en souvienne. Je vis pour de telles expériences. »

Elle explique que partir explorer cette mystérieuse étendue de sable est un rêve digne d’un aventurier. Sa formation en sciences sociales, ajoute-t-elle, a attisé un peu plus sa curiosité pour ce site.

« Être dans le désert du Quart Vide, découvrir son environnement naturel et son histoire géologique ancienne est un désir puissant pour tout voyageur et tout aventurier. »

« J’ai réalisé mon rêve de le traverser et mon désir de l'explorer a augmenté avec ma spécialisation et mes diplômes universitaires en sciences sociales qui incluent l'histoire, la géographie, la science et la sociologie. »

Al-Rashidi a voyagé avec Rakayib Caravan et ce voyage d’exploration du désert s’est fait, pour la première fois, à la demande du prince héritier Mohammed ben Salmane.

« Le premier voyage de Rakayib a été commandé par le prince héritier pour découvrir le Quart Vide et pour en savoir plus sur sa nature géographique. Il fait suite au voyage réalisé par l’explorateur Harry St. John Bridger Philby à l’époque du roi Abdel Aziz en 1932, il y a quatre-vingt-huit ans », explique-t-elle.

« Pour traverser ce désert qui représente un quart de la taille du Royaume, le convoi comptait soixante-six aventuriers et voyageurs et un responsable, le major général Abdel Aziz al-Obaida. Nous avons en outre bénéficié du suivi du prince héritier et du soutien des superviseurs du Camel Club et des organisateurs et collaborateurs du Saudi Geological Survey. »

« Le voyage a duré vingt-six jours, dont quatre de formation sur la façon de préparer le chameau, de le nourrir, et sur le suivi de l'approvisionnement en eau de l'animal. Nous avons aussi reçu des conseils sur l’utilisation du sac de couchage, de la tente, et même appris des mots qui contribuent aux interactions avec le chameau. Notre point de départ était Ubar et notre point d’arrivée, Yabreen. »

« J’ai voyagé en avion de Djeddah jusqu’à Sharourah dans la province de Najran, où j’ai retrouvé mes compagnons. Des voitures nous ont ensuite conduits à Al-Kharkhir, puis à Ubar, où un camp avait été établi pour rassembler tous les participants, venus du Royaume et d’ailleurs. »

Al-Rashidi explique que ses compagnons de voyage, venus de vingt et un pays étrangers, avaient tous en commun l’amour de l’aventure et la passion des expéditions.

Les participants, séparés en sept groupes, ont reçu instructions et règlements. « Nous sommes partis pour une nouvelle vie dans laquelle nous nous sommes adaptés à un environnement différent de celui auquel nous étions habitués », ajoute-t-elle.

Le voyage comptait trois jours de randonnée et une journée de repos pour se ressourcer. Le premier jour, ils ont parcouru 15 km à dos de chameau. Les jours suivants, 30 puis 45 km. Ils ont fini par atteindre 55 km à raison de huit heures par jour. Les journées commençaient à 7 h 30, avec une pause d’une heure en fin de matinée. Le convoi ne s’arrêtait qu’au coucher du soleil.

« Pendant le voyage, nous avons traversé des zones de puits d'eau riches en minéraux de la région, comme Bir Nifa, et d'autres sites où la caravane s'est arrêtée sur son itinéraire jusqu'à ce que nous atteignions Yabreen. C'était impressionnant… Contempler l’immensité de ce désert m'attire ! Son sol est le lit de l'océan Téthys, qui a reculé au cours des différentes époques géologiques de la Terre, laissant des traces d'escargots, de coquillages, de fossiles et de millions d'insectes. Ce désert possède les quatre plus grandes dunes au monde, d’une hauteur de 250 à 300 mètres. »

À la fin du voyage, les aventuriers ont été reçus par le vice-gouverneur de la province de l'Est, le prince Ahmed ben Fahd ben Salman.

Al-Rashidi a reçu un certificat d'honneur, et une médaille de Rakayib Caravan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com  


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
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  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com