La fermeture de la chaîne Pizza Hut accentue le sentiment de déclin des Libanais

La fermeture de la chaîne Pizza Hut accentue le sentiment de déclin des Libanais Nouvelle perte pour les Libanais avec l’annonce de la fermeture de Pizza Hut au Liban plus tôt ce mois-ci. (AFP / Fourni / Photos de fichiers)
La fermeture de la chaîne Pizza Hut accentue le sentiment de déclin des Libanais Nouvelle perte pour les Libanais avec l’annonce de la fermeture de Pizza Hut au Liban plus tôt ce mois-ci. (AFP / Fourni / Photos de fichiers)
Short Url
Publié le Mardi 08 juin 2021

La fermeture de la chaîne Pizza Hut accentue le sentiment de déclin des Libanais

  • La franchise internationale dernière victime de la crise économique aggravée par la pandémie
  • Pour de nombreux Libanais, une pizza dans n'importe quel point de vente symbolisait une occasion de se retrouver en famille et entre amis

BEYROUTH: C'était la Saint-Valentin et le rendez-vous parfait pour une jeune femme de Beyrouth. Malheureusement, un voyage professionnel de dernière minute a forcé le report de la soirée romantique. Pour consoler leur amie au cœur brisé, Haya et Melissa ont choisi le repas parfait pour la réconforter.

«Nous avons fini par aller chez elle et je l'ai surprise avec une pizza de Pizza Hut», déclare Haya à Arab News. «Le restaurant était vide quand je suis allée chercher la pizza. Le chef m'a laissé la décorer avec du pepperoni en forme de cœur.

Ce n'était peut-être pas le grand geste romantique qu'Haya et Melissa avaient espéré organiser pour leur amie après le départ de son petit-ami, mais elles ont toutes apprécié la soirée et y repensent avec tendresse.

Elles ont donc été profondément attristées d’apprendre que la chaîne de pizzas préférée du Liban fermait ses portes, dernière victime en date de la restauration du pays.

Dans un message publié sur Facebook le 23 mai, Pizza Hut Lebanon dit: «Nous n'oublierons jamais l'excitation sur votre visage chaque fois que vous êtes devant une pizza à croûte farcie au fromage ... Vous offrir la meilleure qualité et l'expérience a toujours été notre priorité absolue. Jusqu'à ce que nous puissions le refaire, le cœur lourd, nous disons au revoir.

Pour certains, cela peut sembler idiot ou trivial dans un pays où les gens ont fait face à tant d'adversité ces dernières années d'être bouleversés par la fermeture d'un établissement de restauration rapide, en particulier une marque internationale aussi omniprésente que Pizza Hut.

Mais pour d'autres, une pizza à déguster sur la table représente une occasion conviviale en famille et entre amis, au restaurant ou à la maison, que les tacos ou les hamburgers et les frites ne peuvent tout simplement pas égaler.

Il est donc compréhensible que le sentiment dépasse le simple regret que les pizzas de la chaîne ne soient plus disponibles, et soit peut-être plus le reflet de souvenirs perdus du temps passé en bonne compagnie autour d’une ou deux parts de pizza.

CHUTE LIBRE DE LA RESTAURATION DU LIBAN

  • 4200 – Fermetures de restaurants et cafés depuis l'été 2019
  • 2000 - Établissements endommagés lors de l'explosion du 4 août 2020
  • 896 - Entreprises d'alimentation et de divertissement fermées en 2021

«Mon souvenir préféré est quand ils ont introduit PHD (Pizza Hut Delivery)», déclare Farah Tabsh, une consultante à Dubaï, à Arab News. «Ma mère finissait son doctorat à l'époque. Mon frère, qui était jeune, nous a entendues dire que nous allions commander un PHD et l'air confus a dit: «Je pensais que c'était le travail de maman.»

«Je pense qu'en général, nous assimilons Pizza Hut à une récompense après l'école, comme lorsqu’on réussit une épreuve. C'était motivant d’entendre les parents dire : «Si tu finis tes devoirs, nous commanderons chez Pizza Hut.» »

D'autres clients nostalgiques déclarent que l'expérience du restaurant leur manquerait le plus.

«C’est un endroit où vous vous connectez avec les gens - c’est ce que Pizza Hut était pour nous», raconte Sarah Siblini, une ingénieure qui prépare sa maîtrise en administration des affaires.

«Ce n’était pas seulement la livraison et les plats à emporter. Quand je pense à Pizza Hut, je pense au fait d’être sur place avec les gens, profiter de mon temps avec eux et déguster de bonnes pizzas.

La chaîne de pizzas - qui a été fondée en 1958 à Wichita, Kansas, et est la plus grande au monde en termes de nombre de succursales - est la dernière marque internationale à se retirer du Liban ou à y réduire ses activités.

D'autres incluent le fabricant de boissons gazeuses Coca-Cola et ses filiales Fanta et Sprite, et la société de vêtements de sport Adidas, qui a fermé ses magasins dans la capitale et se concentre sur la vente via des distributeurs tiers.

Les enseignes réagissent aux crises qui se chevauchent au Liban, qui se manifestent par une dépréciation de la monnaie, une inflation en flèche et des troubles sociaux croissants. La situation a été exacerbée par la pandémie du Covid-19, l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth en août de l’année dernière et la paralysie politique persistante.

De nombreuses entreprises locales et régionales ont également été contraintes de fermer, telles que Cafe Em Nazih et Grand Cafe, tout comme Couqley French Bistro.

«La séquence des crises depuis l'été 2019 a réduit le nombre de restaurants et de cafés de 8 500 établissements à 4 300 », précise Tony Ramy, président du Syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, discothèques et pâtisseries. Cette année seulement, 896 sites ont fermé jusqu'à présent, dit-il à Arab News.

Plus de 2000 établissements ont été partiellement ou complètement détruits par l'explosion de Beyrouth l'année dernière, qui a tué au moins 200 personnes, blessé environ 6000 autres et détruit une grande partie de la ville, y compris certains de ses restaurants les plus branchés.

De nombreuses entreprises qui ont survécu à la dévastation luttent pour survivre à la crise financière et aux effets de la pandémie. Même le célèbre hôtel cinq étoiles Le Bristol - qui autrefois accueillait d'illustres invités tels que le dernier Shah d'Iran, Mohammed Reza Pahlavi, le prince Albert de Monaco et l'ancien président français Jacques Chirac - a succombé aux pressions financières, fermant ses portes l’année dernière, après presque 70 ans d’activité.

Dans un geste généreux pour soulager la souffrance de la communauté qui les a hébergés pendant si longtemps, les propriétaires de l'hôtel ont fait don de tous les meubles à l'association caritative Beit El Baraka, qui soutient les habitants de la ville qui ont perdu leur maison ou leur pain quotidien dans l'explosion du port.

L'explosion, causée par près de 2750 tonnes de nitrate d'ammonium mal entreposées, a été le coup de massue pour de nombreux propriétaires d'entreprises qui luttent pour survivre aux pressions de la crise financière et des mesures liées au coronavirus.

«Après plusieurs confinements totaux et partiels en 2020 et 2021, et malgré la reprise desactivités, le secteur de la restauration se méfie de la réouverture car les coûts opérationnels dépassent désormais les bénéfices», explique Ramy. La raison en est que les achats auprès des fournisseurs sont basés sur le taux de change du dollar du marché parallèle, dit-il, qui est beaucoup plus élevé que le taux officiel et provoque une flambée des prix.

Avant même que la pandémie ne mette un terme à la vie quotidienne normale, le Liban vivait une catastrophe économique d'une ampleur sans précédent, sa monnaie perdant 80% de sa valeur.

Selon la Banque mondiale, la croissance du produit intérieur brut réel s'est contractée de 20,3% l'an dernier et le taux d'inflation a atteint trois chiffres. La crise financière, la pire du pays depuis la guerre civile de 1975-1990, a déclenché des troubles sociaux dans tout le pays.Des rixes ont éclaté dans les supermarchés pour des produits de base tels que l'huile de cuisson et le lait en poudre, tandis que la flambée du chômage et de l'inflation a plongé la moitié de la population dans la pauvreté.

Pendant ce temps, le gouvernement intérimaire, qui a pris le relais lorsque le cabinet en place a démissionné suite à l'explosion de Beyrouth, reste toujours en place 10 mois plus tard alors que les politiciens continuent de se disputer la composition d'un nouveau cabinet.

Le peuple libanais, qui a enduré tant de difficultés au cours des dernières décennies, a l'habitude de trouver des solutions de rechange à la pire des morosités. Certains, par exemple, considèrent la disparition de marques occidentales telles que Pizza Hut comme une opportunité pour les entreprises locales de combler le vide - un vide, qui pourrait peut-être, laisser place à une renaissance sociale et culturelle.

"Il y a beaucoup d'espoir chez les entreprises locales, donc je ne suis pas attristé que Pizza Hut ferme, car je vois le contraire: le local en plein essor", déclare Siblini.

«Même si nous avons eu de bons souvenirs, ce ne sont que des souvenirs - et les souvenirs appartiennent au passé.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Short Url
  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.