Alger dit oeuvrer à la reprise des liaisons terrestres et maritimes avec Tripoli

Air Algérie. (Image d'illustration, AFP)
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Publié le Dimanche 30 mai 2021

Alger dit oeuvrer à la reprise des liaisons terrestres et maritimes avec Tripoli

  • La Libye tente de s'extraire d'une décennie de chaos à la suite de la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi
  • L'actuel gouvernement unifié doit poursuivre l'embellie politique en assurant une transition jusqu'à des élections prévue à la fin de l'année

ALGER : L'Algérie et la Libye, qui partagent près de 1 000 km de frontières, travaillent à la reprise de leurs liaisons terrestres et maritimes, a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères, en marge d'une visite du chef du gouvernement libyen, Abdelhamid Dbeibah.

Désigné en début d'année à la tête d'un gouvernement unifié, au terme d'un processus parrainé par l'ONU, M. Dbeibah est arrivé samedi soir dans la capitale algérienne pour une visite de deux jours à la tête d'une importante délégation ministérielle, ont indiqué les autorités libyennes et l'agence officielle algérienne APS.

Parallèlement se tient un forum d'affaires algéro-libyen auquel prennent part plus de 400 opérateurs économiques, dont 150 Libyens.

Prenant la parole à cette occasion, le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, a annoncé la prochaine réouverture du principal poste-frontière entre les deux pays, celui de Debdeb-Ghadamès. L'Algérie est "en passe d'achever les préparatifs logistiques et techniques finaux en coordination avec la partie libyenne", a-t-il dit.

M. Boukadoum, qui avait effectué le mois dernier une visite de travail en Libye, a ajouté que des "pourparlers finaux" étaient aussi en cours pour rouvrir la ligne maritime Alger-Tripoli, pour "le transport des marchandises".

La Libye tente de s'extraire d'une décennie de chaos à la suite de la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. L'actuel gouvernement unifié doit poursuivre l'embellie politique en assurant une transition jusqu'à des élections prévue à la fin de l'année.


Sans accord avec le FMI, la Tunisie risque de «s'effondrer», selon Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
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  • « La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI», a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.
  • La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a alerté mercredi sur la nécessité pour la Tunisie de trouver un accord avec le FMI, sans lequel l'économie du pays pourrait "s'effondrer", faisant écho aux alertes du chef de la diplomatie européenne.

"La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI", a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.

"Nous les encourageons fortement à le faire parce que le risque est que l'économique s'effondre", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.

La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars.

Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a aussi averti lundi que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'Etat susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Une analyse qualifiée de "disproportionnée" et rejetée par Tunis.

Antony Blinken a aussi fait part des inquiétudes des Etats-Unis vis-à-vis de la situation politique en Tunisie depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Les principaux partis d'opposition dénoncent en effet une "dérive autoritaire" qui fait vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.


Le roi Salmane arrive à Djeddah et s’adresse à la nation à l’occasion du début du ramadan

Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
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  • Dans son discours, le roi a remercié Dieu pour ses bénédictions et s’est dit honoré de servir les deux Saintes Mosquées et les pèlerins du monde entier
  • Il a affirmé que l’Arabie saoudite ne ménageait aucun effort pour assurer le confort et la sécurité des pèlerins

RIYAD: Le roi Salmane d’Arabie saoudite est arrivé à Djeddah mercredi. Ensuite, le ministre des Médias du Royaume, Salmane ben Youssef al-Dosari, a prononcé un discours au nom du roi, s’adressant aux citoyens et aux résidents du Royaume à l’occasion du début du ramadan.

Dans son discours, le roi a remercié Dieu pour toutes ses bénédictions et s’est dit honoré de servir les deux Saintes Mosquées et les pèlerins du monde entier.

Il a affirmé que l’Arabie saoudite ne ménageait aucun effort pour assurer le confort et la sécurité des pèlerins et veillait à leur fournir tous les services de leur arrivée à leur départ en toute sécurité vers leur pays.

Le roi a déclaré que le mois sacré était béni et a prié Dieu d’aider les musulmans à profiter de ses jours et de ses nuits pour accomplir de bonnes actions.

Il a également demandé à Dieu de protéger l’Arabie saoudite et le monde de tout mal.

Le roi, accompagné de plusieurs responsables, a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz.

Le roi Salmane a quitté Riyad plus tôt dans la journée de mercredi, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA). 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les femmes marocaines, à la croisée des chemins

Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
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  • Les femmes sont encore peu présentes dans la vie active, puisqu’elles représentent moins de 20% du total de la population active
  • Le nouveau gouvernement, réputé plus modéré, a été appelé à créer de véritables mesures incitatives pour permettre un meilleur accès des femmes au marché de l’emploi et aux postes de responsabilité.

CASABLANCA: Quel est aujourd’hui le statut de la femme au sein de la société marocaine ? Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Plusieurs observateurs reconnaissent certes les énormes avancées en matière d’avancées concernant le statut de la femme marocaine, mais une majorité d’entre eux, notamment issus de la société civile, regrette les inégalités et les discriminations que subissent toujours les Marocaines dans leur quotidien. 

«La situation de la femme marocaine est encore alarmante aujourd’hui. C’est vrai que plusieurs avancées sont à noter depuis l’accession du roi Mohammed VI au trône il y a une vingtaine d’années, mais force est de constater que la situation reste peu reluisante. Que ce soit au niveau professionnel, dans la société, dans ses droits… La femme marocaine fait encore face à plusieurs obstacles qui contraignent son plein épanouissement», déclare à Arab News en français Omayma Achour, professeur à l’université Mohammed-V de Rabat. 

L’activiste féministe rappelle que la Moudawana (Code de la famille) promulguée en 2004 a constitué à l’époque une révolution et a été considérée comme avant-gardiste, mais, près de dix-neuf ans plus tard, «la société a évolué et plusieurs lois ne riment plus avec les aspirations et la réalité de la société marocaine d’aujourd’hui.» D’où d’ailleurs, en juillet 2022, l’appel du roi Mohammed VI à réviser la Moudawana. «Dans un premier temps, le Code de la famille a représenté un véritable bond en avant ; désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés», avait ainsi déclaré le roi lors du discours du trône.