Dès le matin, dans les rues de Khartoum, soldats et paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) étaient déployées en masse, bloquant les ponts reliant la capitale à ses banlieues et quadrillant les principaux axes
«Non au pouvoir militaire» et «Pas de retour en arrière possible» dont les slogans phare de la contestation dont la répression a fait 15 morts et plus de 300 blessés depuis coup d'Etat du 25 octobre selon des médecin
Après la chute en 2019 du dictateur Omar el-Béchir, un Conseil de souveraineté, composé de civils et militaires, avait été mis en place pour chapeauter la transition vers la démocratie sous la présidence du général Burhane
Le 25 octobre, ce dernier a dissous toutes les institutions, décrété l'Etat d'urgence et arrêté la plupart des dirigeants civils du pays
Al-Sissi a reçu un appel téléphonique de Macron pour discuter des préparatifs de la conférence internationale sur la Libye à Paris en novembre
Les deux présidents ont également échangé leurs points de vue sur les questions régionales et internationales, notamment les derniers développements au Soudan
Des centaines de manifestants ont défilé à Atbara, dans le nord, au cri de «Non au pouvoir militaire»
Avant la manifestation dimanche, des jeunes avaient commencé dans la nuit à bloquer des routes avec briques et pavés, tandis que des magasins sont restés fermés
L'ensemble des syndicats et organisations de la société civile appellent les Soudanais à «une nuit des barricades» pour faire de la capitale une ville morte dimanche
«Pas de dialogue, pas de négociation, pas de partenariat», assurent les appels à la «désobéissance civile» sur les réseaux sociaux
Le Soudan ploie sous une dette de près de 60 milliards de dollars, détenue à près de 40% par le Club de Paris
En juillet, une vingtaine de pays créanciers du Soudan s'étaient engagés à annuler 14,1 milliards de dollars de créances sur les 23,5 qu'ils détenaient à l'encontre du Soudan
«Comment ont-ils pu affronter des manifestants pacifiques avec des armes?»
La semaine dernière, alors qu'il manifestait contre le putsch mené le 25 octobre par le général Abdel Fattah al-Burhane, Jamal a perdu la vie en raison de la répression, tout comme onze autres personnes
Selon la Commission, «les informations faisant état de la restriction des communications et de l’usage de la force pour disperser des manifestations pacifiques sont très préoccupantes»
La CPIDH-OCI indique «suivre attentivement l’évolution de la situation des droits de l’homme au Soudan»
Aucune date pour leur libération effective n'a été précisée
La plupart des ministres avaient été arrêtés le 25 octobre, dont le Premier ministre Abdallah Hamdok qui avait été ramené le lendemain à son domicile à Khartoum, où il est assigné depuis à résidence