La grève de 24 heures, à l'appel de la puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT) et qui semblait largement observée dans toutes les villes
Face à une inflation galopante, l'UGTT réclame notamment de nouveaux accords salariaux pour «corriger le pouvoir d'achat» pour les années 2022 et 2023 ainsi que, rétroactivement, pour 2021
La réforme de la haute fonction publique voulue par le président Emmanuel Macron, qui aura des conséquences sur les carrières diplomatiques, a été le déclencheur du mouvement
La nouvelle ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, diplomate de carrière, recevra le 7 juin les syndicats et les représentants du mouvement
Cette annonce risque d'exacerber les tensions dans un pays en proie à une profonde crise économique
«Tout le personnel» des 159 institutions et entreprises publiques cessera le travail afin d'obtenir «des négociations immédiates pour restaurer le pouvoir d'achat des Tunisiens», a indiqué l'UGTT
Il s'agit du deuxième mouvement de grève dans l'histoire du ministère, le première ayant eu lieu en 2003 pour des questions d'indemnités, indique Olivier da Silva, responsable du syndicat des cadres CFTC
«Le quai d'Orsay disparaît petit à petit», s'inquiètent les six syndicats ainsi qu'un collectif de 400 jeunes diplomates, en dénonçant la réforme actant la fin des diplomates de carrière et la réduction des activités consulaires