Les manifestants ont répondu à l’appel d’organisations de soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir par un coup d’État le 26 juillet et ont donné vendredi soir 48 heures à l’ambassadeur français Sylvain Itté pour quitter le territoire
Le rassemblement avait commencé dès l’aube sur un rond-point situé à proximité de l’aéroport de la capitale Niamey qui jouxte une base aérienne nigérienne à l’intérieur de laquelle se trouve le camp militaire français
En décembre 2021, après des annonces d'Emmanuel Macron de mars 2021, la France avait ouvert, avec quinze ans d'avance sur le délai légal, ses archives judiciaires liées à la guerre sur la période entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1966
Mais en pratique, l'accès à ces documents restait «toujours aussi difficile» pour les famille et les chercheurs, avait regretté dans une tribune dans Le Monde l'historien Marc André en novembre 2022
Les partisans des militaires ayant pris le pouvoir se sont retrouvés dans le stade Seyni Kountché, le plus grand du Niger, des drapeaux nigériens, algériens, russes, parsemant les tribunes
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui est désormais au pouvoir, avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, a depuis pris la France, l'ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée
Cette décision suit une série de déclarations et manifestations hostiles à la France depuis que l'armée nigérienne a renversé le 26 juillet le président élu Mohamed Bazoum, toujours détenu depuis avec une partie de sa famille
La France déploie au Niger 1 500 hommes qui aidaient le régime du président Bazoum à lutter contre les groupes djihadistes
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a affirmé à la télévision que ses droits en Cisjordanie occupée primaient sur ceux des Palestiniens, provoquant un tollé
La députée israélienne Karine Elharrar, du parti d'opposition Yesh Atid, a déclaré que le ministre était «un vrai représentant du gouvernement le plus raciste, le plus messianique et le plus kahaniste que nous ayons jamais eu»
«Nous savons que l'on recherche d'autres itinéraires, mais nous ne voyons aucune solution alternative à l'accord d'origine en raison des risques», a déclaré à des journalistes le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, en visite à Kiev
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est entretenu avec M. Fidan, a salué une rencontre «importante»