« Bonjour M. le Président: sauvez-moi et ma famille. Ne m'oubliez pas ici », supplie Mohammed, qui ne donne pas son nom de famille, car il craint pour sa vie depuis le retour au pouvoir des talibans à la mi-août
Les témoignages se multiplient dans la presse américaine de civils afghans ayant travaillé pour les forces américaines qui n'ont pas été évacués par avion avant le retrait des Etats-Unis d'Afghanistan, mettant fin lundi à 20 ans de guerre
Après près de vingt ans de présence sur le sol afghan, le retrait américain a non seulement engendré un retour au pouvoir des talibans, mais il s’est accompagné d’une résurgence spectaculaire de Daech
Ces évolutions dramatiques ne peuvent qu’alimenter les appréhensions des Irakiens et raviver les souvenirs douloureux des quatre années durant lesquelles un tiers de leur pays était sous la domination de cette organisation
« C'est une préoccupation énorme. Nous avons déjà des signes que cela pourrait prendre cette direction. Le conseil des droits de l'homme de l'Onu s'est réuni la semaine dernière mais pour décider... de ne rien faire »
Le conseil de l'ONU a averti, certes, que les droits des femmes étaient « une ligne rouge » à ne pas franchir par les talibans, entrés dans Kaboul le 15 août, mais en adoptant le 24 août une résolution insuffisante aux yeux des ONG et de certains pays
RSF pointe dans un communiqué « les incidents impliquant les journalistes afghanes depuis l'arrivée des talibans au pouvoir et les injonctions à respecter les lois islamiques » pour expliquer l'effacement des femmes dans les médias
« À Kaboul, les responsables des médias privés ont rapidement observé que les reporters féminines étaient harcelées », affirme l'organisation dédiée à la défense de la liberté de la presse
Pour Ryan Hass, de la Brookings Institution, les récents événements à Kaboul ne devraient pas avoir d'impact durable sur la crédibilité des Etats-Unis en Asie.
«La Chine veut probablement montrer sa façon unique de gérer la situation internationale qui tend -- souvent par simple réflexe -- à être le contraire de l'approche de Washington»