Le colonel Assimi Goïta, instigateur de ce qui s'apparente à un second putsch en neuf mois, « assure jusqu'à nouvel ordre la charge de président de la transition »
Les dirigeants libérés sont rentrés chez eux à Bamako, a indiqué leur entourage
Le président Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane ont démissionné en présence de la mission de diplomates venus les voir à la base militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako
La délégation s'est ensuite rendue dans les bureaux du colonel Goïta, vice-président de la transition, qu'ils avaient déjà vu la veille au soir
Les dirigeants de l'UE sont «prêts, dans les prochaines heures, si la situation n'était pas clarifiée, à prendre des sanctions ciblées» contre les protagonistes
Le colonel Goïta, a indiqué avoir écarté le président et son Premier ministre dans ce qui s'apparente à un deuxième putsch en 9 mois, suscitant une vaste réprobation internationale et la menace de premières sanctions
«Nous sommes prêts, dans les prochaines heures, si la situation n'était pas clarifiée, à prendre des sanctions ciblées» contre les protagonistes, a affirmé Emmanuel Macron
«Nous avons condamné avec la plus grande fermeté l'arrestation du président de la transition, de son Premier ministre et de leurs collaborateurs», a rapporté Emmanuel Macron
Le colonel Goïta dit s'être vu «dans l'obligation d'agir» et de «placer hors de leurs prérogatives le président et le Premier ministre ainsi que toutes les personnes impliquées dans la situation»
Les militaires, accueillis initialement avec un a priori favorable par une population exaspérée par l'insécurité et la corruption, se sont exposés au reproche d'avoir pris goût au pouvoir
Ces évènements sont survenus quelques heures seulement après l'annonce d'un nouveau gouvernement qui mécontentait des militaires
Condamnations de la communauté internationale qui rejette par avance tout fait accompli, y compris une éventuelle démission forcée des dirigeants arrêtés
Les forces de sécurité avaient été déployées en nombre pour l'occasion autour de l'enceinte du tribunal spécialement mis en place dans la capitale Naypyidaw pour juger l'ancienne cheffe du gouvernement
Si elle était reconnue coupable, elle pourrait être bannie de la politique, voire condamnée à des années de prison
Au cours d'une messe spéciale pour la Birmanie, le pape a réitéré ses appels à la fin de la violence au quatrième mois de la répression sanglante de la junte contre les civils
«Chers frères et sœurs, en ces jours où votre pays bien-aimé, la Birmanie, connaît la violence, le conflit et la répression, demandons-nous : qu'est-ce que nous sommes appelés à garder ? En premier lieu, à garder la foi», a-t-il déclaré