Ankara et Athènes ont mené ces derniers jours des manoeuvres rivales, suscitant l'inquiétude des pays européens
« Nous maîtrisons le langage diplomatique, mais la Turquie n'hésitera pas à faire ce qu'elle doit pour défendre ses intérêts » a réagi samedi le vice-président turc Fuat Oktay
M. Borrell a déclaré que cela pouvait par exemple être une interdiction d'utilisation des ports de l'UE ou une saisie éventuelle de navires impliqués dans les forages
« Le recours de l'UE à la menace de sanctions n'aide pas à résoudre le problème », a dit le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères
Cet accord est considéré comme une riposte à l'accord turco-libyen signé fin 2019 autorisant la Turquie à accéder à une large zone en Méditerranée orientale
Il suscite la colère de la Turquie dans un contexte de vives tensions entre Ankara et Athènes
« Nous continuerons ces activités (de recherche d'hydrocarbures) aussi longtemps que ce sera nécessaire. Il n'y a pas de date limite », a affirmé jeudi le ministre turc de la Défense
Ankara a vivement accusé la France de renforcer les tensions en se comportant en « caïd »
« La frégate turque TCG Barbaros et la corvette TCG Burgazada ont mené des exercices d'entraînement militaire avec le contre-torpilleur américain USS Winston S. Churchill », a déclaré le ministère de la Défense sur Twitter
« La Turquie ne fera « aucune concession » pour défendre ses intérêts gaziers en Méditerranée orientale » , a affirmé Erdogan, appelant la Grèce à se garder de commettre toute « erreur » qui mènerait à sa « ruine»
Chypre, la Grèce, la France et l'Italie se sont mis d'accord pour déployer une présence commune en Méditerranée orientale dans le cadre de l'Initiative quadripartite de coopération
Depuis le 10 août la Turquie a déployé son bâtiment sismique Oruç Reis accompagné de forces navales, provoquant l'ire de la Grèce qui a également déployé des bâtiments dans la région
Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a affirmé à Ankara que la situation entre la Turquie et la Grèce était à un point « très critique »
« Je voudrais conseiller à la Grèce d'abandonner cette attitude d'enfant gâté » , a mis en garde M. Cavusoglu. « Vous ne pourrez rien obtenir par le biais du soutien de l'UE. (...) La Turquie est prête à faire ce qui est nécessaire sans hésitation »
« Il est nécessaire que l'Allemagne reste en dialogue avec les deux parties » car « l'objectif est que la Grèce et la Turquie résolvent leurs différends directement l'une avec l'autre », a déclaré lundi à la presse le porte-parole du gouvernement allemand
Mardi, le Heiko Maas, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, doit se rendre dans les deux capitales