Les forces américaines restitueront la base de Bagram aux Afghans d'ici 20 jours

La base militaire de Bagram, située à 50 km environ au Nord-Est de Kaboul, dans la province de Parwan, était la principale base opérationnelle des forces occidentales. (Photo, AFP)
La base militaire de Bagram, située à 50 km environ au Nord-Est de Kaboul, dans la province de Parwan, était la principale base opérationnelle des forces occidentales. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 juin 2021

Les forces américaines restitueront la base de Bagram aux Afghans d'ici 20 jours

  • «Le processus de restitution devrait prendre une vingtaine de jours mais ce délai pourrait s'avérer plus ou moins long»
  • Vingt ans après le début de leur intervention en octobre 2001, les Etats-Unis comptent encore 2 500 soldats stationnés en Afghanistan

KABOUL: Les forces américaines en Afghanistan s'apprêtent à restituer aux Afghans leur principale base militaire de Bagram d'ici au 20 juin, nouvelle étape de leur retrait accéléré du pays, a indiqué mardi une source sécuritaire afghane.

"Le processus de restitution devrait prendre une vingtaine de jours mais ce délai pourrait s'avérer plus ou moins long", a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat.

Dans le même temps, une délégation gouvernementale afghane "limitée", de six à huit personnes, était en route mardi pour Doha où est espérée une reprise des pourparlers avec les talibans sur un éventuel partage du pouvoir, malgré la poursuite des combats sur le terrain, a confirmé une source officielle sous couvert de l'anonymat.

Initialement fixé au 1er mai puis repoussé par le président Joe Biden à la date symbolique du 11 septembre, le retrait des forces américaines s'opère à un rythme accéléré: la restitution à l'armée afghane de la base de Bagram, qui a abrité plusieurs dizaines de milliers de forces américaines et de l'Otan au plus fort de leurs opérations, marquera une étape majeure.

"Je peux confirmer que nous allons restituer la base aérienne de Bagram mais je n'ai aucun détail ni calendrier à annoncer sur ce point" s'est borné à confirmer mardi un porte-parole des forces américaines.

Vingt ans après le début de leur intervention en octobre 2001, les Etats-Unis comptent encore 2 500 soldats stationnés en Afghanistan dont le retrait sera sans doute achevé dès cet été. 

La base militaire de Bagram, située à 50 km environ au Nord-Est de Kaboul, dans la province de Parwan, était la principale base opérationnelle des forces occidentales.

Construite par les Soviétiques quand ils occupaient le pays (1979-1989), elle a abrité jusqu'à 30 000 troupes et civils américains et des forces de l'Otan - y compris françaises - au plus fort de leurs opérations, en 2011.

Elle a aussi servi de centre de détention, dénoncé par Amnesty International qui a parlé de "centres de tortures" dans ses entrepôts.

Supposés accompagner ce retrait qui s'effectue "à un rythme soutenu", selon le Pentagone, les pourparlers inter-afghans de Doha n'ont pas avancé depuis leur ouverture en septembre.

Des négociateurs du gouvernement et des membres de la direction du mouvement taliban se sont retrouvés le 14 mai dans la capitale du Qatar après des mois de paralysie et se sont accordés pour "continuer les pourparlers".

Confirmant sur Twitter mardi le départ d'une délégation pour Doha, une des rares femmes à en faire partie, Fawzia Koofi, a dit "espérer cette fois un résultat sensé, basé sur la négociation, pour mettre fin aux souffrances de mon peuple" et appelé à "davantage de volonté et de sincérité dans ces discussions".

Les Etats-Unis et les Européens avaient appelé début mai les deux parties à une reprise "immédiate" et "sans conditions préalables" des discussions: "Le processus de retrait des troupes ne doit pas servir de prétexte aux talibans pour suspendre le processus de paix", avaient-ils prévenu.

Mais sur le terrain, les insurgés ont poursuivi leurs attaques, notamment dans le sud et dans les provinces autour de Kaboul, où ils ont conquis plusieurs districts, parfois sans même combattre face à une armée démotivée, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de civils selon l'Onu.  

Mardi soir, au moins 10 personnes ont été tuées et une douzaine d'autres blessées par deux attaques distinctes contre des autobus à Kaboul. Une autre explosion a provoqué une coupure de courant qui a plongé plusieurs quartiers de la capitale dans le noir.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.