Un programme d’enseignement à distance en arabe joint les infirmiers libyens à un hôpital du Vatican

Hamza Abderrahmane Jelwal, infirmier en chef, et ses collègues s’occupent d’un patient atteint du coronavirus (Covid-19), dans un centre de quarantaine à Misrata, en Libye, le 7 septembre 2020 (Reuters)
Hamza Abderrahmane Jelwal, infirmier en chef, et ses collègues s’occupent d’un patient atteint du coronavirus (Covid-19), dans un centre de quarantaine à Misrata, en Libye, le 7 septembre 2020 (Reuters)
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Publié le Mercredi 02 juin 2021

Un programme d’enseignement à distance en arabe joint les infirmiers libyens à un hôpital du Vatican

  • La plate-forme multilingue Medtraining proposera des cours spécialisés pour les professionnels de la santé en Libye
  • «Nous espérons que le projet pourra être étendu et aidera les nombreux enfants qui ont besoin de soins spécialisés en Libye et dans tout autre pays en développement», explique la présidente de l’hôpital Bambino Gesù, Mariella Enoc

ROME: Des infirmiers libyens participeront à un projet novateur d’enseignement à distance en arabe, en collaboration avec l’hôpital pédiatrique du Vatican, en Italie, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Ce projet permettra à 156 infirmiers libyens de huit hôpitaux du pays d’améliorer leurs compétences grâce à la nouvelle plate-forme Medtraining. 

Les hôpitaux libyens participant à ce programme sont, entre autres, l’hôpital pour enfants de Tripoli, l’hôpital pour enfants de Benghazi, le centre médical de Sabha, les hôpitaux de Syrte et de Misurata dans la région de Tripoli, et les centres hospitaliers de Derna, Al Bayda et Tobrouk en Cyrénaïque, tous situés dans le nord du pays. 

Ce programme d’enseignement à distance vise à créer une plate-forme multilingue pour la formation professionnelle du personnel de santé dans les pays en développement. 

Il a été présenté par la présidente de l’hôpital Bambino Gesù, Mariella Enoc, la représentante de l’OMS en Libye, Elizabeth Hoff, et la vice-ministre italienne des Affaires étrangères, Marina Sereni, à la suite de la visite du Premier ministre libyen, Abdel Hamid Mohammed Dabaiba, à Rome. 

«Le projet que nous partageons avec l’OMS en Libye répond à l’un des principaux objectifs de notre hôpital, qui est le partage des connaissances acquises dans les domaines de la clinique et de la recherche. L’utilisation de la plate-forme Medtraining, et de la technologie d’apprentissage à distance nous aide à poursuivre cet objectif de manière plus efficace et rapide. Notre but est de promouvoir et de soutenir la formation continue du personnel de santé en Libye, notamment dans le domaine de la pédiatrie», a déclaré Mariella Enoc lors du lancement. 

«Nous espérons que le projet pourra être étendu, et aidera les nombreux enfants qui ont besoin de soins spécialisés en Libye, et dans tout autre pays en développement», a-t-elle ajouté. 

À l’origine, l’accord prévoyait de former des médecins et des infirmiers de deux hôpitaux pédiatriques à Tripoli et à Benghazi à Bambino Gesù, à Rome, pour une période de trois à six mois. La pandémie a cependant rendu impossible un tel démarrage du projet. 

Cela a incité les responsables à mettre en place la chaîne d’enseignement à distance Medtraining, un projet qui pourrait être étendu de la Libye à d’autres pays en développement. 

La plate-forme offre différentes modalités et interfaces en cinq langues: italien, anglais, arabe, français et espagnol. Les cours téléchargés sur celle-ci sont ensuite traduits dans les différentes langues. 

Les soins intensifs, la néonatologie, l’hématologie, la cardiologie et la chirurgie cardiaque sont les premières spécialités enseignées pendant la formation continue, mais l’oncohématologie, la médecine palliative, et le soutien psychosocial ont récemment été ajoutés au programme. 

Selon les organisateurs, une formation sera également dispensée en personne à l’hôpital Bambino Gesù par certains professionnels de la santé participant au projet, dès que la situation sanitaire le permettra. 

«C’est un grand honneur pour l’OMS de poursuivre les partenariats établis il y a cinq ans avec le Vatican et l’hôpital Bambino Gesù en Syrie», a affirmé Elizabeth Hoff, ajoutant que le projet «suscite l’enthousiasme des infirmiers et infirmières travaillant dans les différents hôpitaux libyens». 

Quant à la vice-ministre italienne des Affaires étrangères, Marina Sereni, elle a souligné qu’«il s’agissait d’un projet «vraiment remarquable, qui fournit une aide concrète et efficace à un pays qui s’efforce de sortir d’une crise qui dure depuis dix ans». 

Elle a également  précisé que l’hôpital Bambino Gesù avait commencé à établir des partenariats étroits en matière de soins pédiatriques avec les hôpitaux de Benghazi en 2019, une initiative parrainée par le gouvernement italien. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com