Pompeo achève une tournée dédiée au rapprochement entre Israël et les pays arabes

M. Pompeo s'est entretenu à Mascate avec le sultan Haitham ben Tarek des questions régionales. (AFP/HO/OMANI ROYAL PALACE)
M. Pompeo s'est entretenu à Mascate avec le sultan Haitham ben Tarek des questions régionales. (AFP/HO/OMANI ROYAL PALACE)
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Publié le Jeudi 27 août 2020

Pompeo achève une tournée dédiée au rapprochement entre Israël et les pays arabes

  • Avant de s'envoler pour Washington, M. Pompeo s'est entretenu à Mascate avec le sultan Haitham ben Tarek des questions régionales
  • Se disant « optimiste » au début de sa tournée, quant à la possibilité de voir d'autres pays suivre l'exemple des Emirats, M. Pompeo a essuyé un refus du Soudan et une objection de Bahreïn

MASCATE: Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a achevé jeudi une tournée au Moyen-Orient sans convaincre apparemment d'autres pays arabes de normaliser, du moins dans l'immédiat, leurs relations avec Israël à l'instar des Emirats arabes unis.

Avant de s'envoler pour Washington, M. Pompeo s'est entretenu à Mascate avec le sultan Haitham ben Tarek des questions régionales. Aucune mention n'a été faite des relations avec Israël.

Se disant « optimiste » au début de sa tournée lundi quant à la possibilité de voir d'autres pays suivre l'exemple des Emirats, M. Pompeo a essuyé un refus du Soudan et une objection de Bahreïn.

L'accord historique entre les Emirats et Israël a été parrainé par les Etats-Unis, soucieux à l'approche de l'élection présidentielle américaine en novembre de capitaliser sur un succès diplomatique au Proche-Orient.

Il fait des Emirats le troisième pays arabe à établir des relations avec Israël après l'Egypte (1979) et la Jordanie (1994).

« L'absence de tout engagement public supplémentaire durant la tournée du secrétaire d'Etat Pompeo ressemble à un revers », a souligné Hugh Lovatt, analyste de l'European Council on Foreign Relations.

Cela est d'autant plus clair que « les responsables américains et israéliens ont passé des jours à faire miroiter la perspective que d'autres pays arabes vont suivre bientôt les Emirats », a-t-il souligné à l'AFP.

A Khartoum, les autorités soudanaises ont expliqué au responsable américain qu'elles n'avaient pas de « mandat » pour prendre une telle décision durant la période de transition qui a suivi la chute de l'ancien président Omar el-Béchir et qui s'achève en 2022.

Pour le Soudan, qui cherche à sortir d'une liste américaine de pays soutenant des organisations « terroristes », se rapprocher d'Israël permettrait de bénéficier de l'influence de l'Etat hébreu auprès de son allié américain.

Bahreïn, petit royaume du Golfe qui partage avec Israël une grande animosité à l'égard de l'Iran qu'il accuse d'ingérence, a souligné à M. Pompeo la nécessité de créer un Etat palestinien avant toute normalisation.

« La politique étrangère de Bahreïn est étroitement alignée sur celle de l'Arabie saoudite », a expliqué Elham Fakhro, de International Crisis Group.

« Du moment que l'Arabie saoudite a affirmé la semaine dernière son attachement à l'initiative de paix arabe, il est devenu évident que la position de Bahreïn suivrait celle de son grand voisin », a-t-elle ajouté.

Riyad a dit s'en tenir au plan de paix arabe qui conditionne toute normalisation avec Israël à son retrait des territoires occupés en 1967, selon le principe de l'échange de « la terre contre la paix ».

Quant à Oman, il a réussi à « équilibrer ses relations entre des acteurs régionaux importants comme l'Arabie saoudite, l'Iran et Israël, et il est peu probable qu'il veuille risquer de perdre sa position de neutralité », a expliqué Mme Kakhro.

« Les calculs internes jouent également un rôle », a souligné cette analyste en faisant remarquer que pour Bahreïn comme pour Oman, des franges sociales peuvent s'y opposer, et que les dirigeants des deux pays ne « veulent pas prendre ce risque ».


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.