Pompeo poursuit au Soudan sa tournée des pays arabes pour nouer des liens avec Israël

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo quittant Jérusalem pour Khartoum, le 25 août 2020. (Photo capture d'écran / AFP)
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo quittant Jérusalem pour Khartoum, le 25 août 2020. (Photo capture d'écran / AFP)
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Publié le Mardi 25 août 2020

Pompeo poursuit au Soudan sa tournée des pays arabes pour nouer des liens avec Israël

  • Le Secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a quitté mardi matin Israël pour le Soudan sur le "premier vol direct" officiel entre Tel-Aviv et Khartoum
  • Israël et le Soudan n'entretiennent pas de relations diplomatiques

TEL-AVIV / KHARTOUM: Le Secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a quitté mardi matin Israël pour le Soudan sur le "premier vol direct" officiel entre Tel-Aviv et Khartoum, au deuxième jour d'une tournée axée sur la normalisation des relations entre l'Etat hébreu et des pays arabes.

Israël et le Soudan n'entretiennent pas de relations diplomatiques et l'avion de Mike Pompeo,est le "premier vol direct officiel" entre les villes de Khartoum et Tel-Aviv, selon des responsables américains. C'est d'ailleurs aussi ce que M. Pompe a tweeté à bord du vol Tel-Aviv-Khratoum. 

Mike Pompeo est arrivé mardi au Soudan dans le cadre de sa tournée régionale pour tenter de convaincre d'autres pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël dans le sillage des Emirats arabes unis.C'est la première visite en quinze ans d'un chef de la diplomatie américaine dans ce pays depuis celle de Condoleezza Rice en 2005. Elle se déroule dans des conditions de sécurité renforcées.

Trajet symbolique aussi car M. Pompeo a quitté Israël pour le Soudan à bord du "premier vol officiel direct" entre Tel-Aviv et Khartoum, les deux pays n'ayant jamais entretenu de relations diplomatiques.

Ils sont même techniquement en guerre et, durant les trente ans de pouvoir d'Omar el-Béchir, le Soudan a accueilli des islamistes radicaux, notamment Oussama ben Laden qui y a vécu de 1993 à 1996 avant de s'installer en Afghanistan.

C'est d'ailleurs pour punir le Soudan de ses mauvaises fréquentations que les Etats-Unis lui ont imposé des sanctions à partir des années 1990.

Les contacts entre Washington et Khartoum n'ont fait que se dégrader et, en 1997, leurs relations diplomatiques ont été abaissées au niveau de chargés d'affaires. Ce n'est qu'en janvier qu'ils ont renvoyé des ambassadeurs.

La chute d'Omar el-Béchir a en effet changé la donne.

Le nouveau gouvernement de transition, formé en septembre 2019 après les manifestations populaires ayant mis fin à trente ans de dictature, a décidé de se rapprocher des Etats-Unis et d'agir pour que le Soudan soit retiré de la liste noire des pays soutenant le terrorisme.

Les autorités soudanaises ont indiqué début août "être prêtes à continuer de travailler avec l'administration américaine, afin de favoriser un climat qui aidera à retirer le nom du Soudan de la liste des pays soutenant le terrorisme et a entrer dans un partenariat (avec les Etats-Unis) qui bénéficiera aux deux pays".

Crise économique profonde

Les sanctions bloquent tout investissement dans ce pays qui connait un crise économique profonde.

L'inflation atteint 143% en glissement annuel et la monnaie ne cesse de se déprécier face au dollar, dans un contexte économique mondial fortement déprimé du fait de la pandémie de nouveau coronavirus.

Mike Pompeo doit rencontrer à Khartoum le Premier ministre Abdallah Hamdok et le général Abdel Fattah al-Burhane, qui préside le Conseil souverain à la tête du pays, "pour exprimer son soutien à un approfondissement des relations Israël-Soudan" et à la "transition" dans ce pays, selon le Département d'Etat.

La tâche ne sera pas facile.

La coalition des partis et de la société civile, qui a dirigé la contestation ayant renversé Omar al-Béchir, a affirmé mardi que le gouvernement n'avait pas de mandat pour normaliser les relations entre le Soudan et Israël.

"Le gouvernement actuel est un gouvernement de transition qui gouverne en vertu d'un document constitutionnel n'ayant pas de mandat" sur la question de la normalisation des relations avec Israël, ont relevé dans un communiqué les Forces de la Liberté et du changement (FLC), soulignant "le droit des Palestiniens à leur terre et à une vie libre et digne".

A l'issue d'un entretien en février avec le général Burhane en Ouganda, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait affirmé avoir convenus "d'entamer une coopération qui normalisera les relations entre les deux pays". Mais le gouvernement soudanais avait ensuite démenti que la question de la "normalisation" ait été abordée.

Preuve qu'un tel processus d'entente aura du mal à passer: le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères Haider Badawi, qui avait créé la surprise le 18 août en reconnaissant implicitement des contacts entre son pays et Israël, a été révoqué le lendemain par son ministre qui a démenti ses propos.

Entretemps, M. Netanyahu s'était félicité des déclarations de M. Badawi: "Israël, le Soudan et toute la région vont bénéficier de l'accord de paix et vont construire ensemble un avenir meilleur pour tous les peuples de la région".


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.