De retour sur scène, Trump entretient le suspense sur une nouvelle candidature

Trump a répété ses allégations infondées de fraudes électorales massives lors de la présidentielle de novembre 2020. (Photo, AFP)
Trump a répété ses allégations infondées de fraudes électorales massives lors de la présidentielle de novembre 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 06 juin 2021

De retour sur scène, Trump entretient le suspense sur une nouvelle candidature

  • Banni des réseaux sociaux depuis l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier par ses partisans, le milliardaire n'avait pas prononcé de discours télévisé depuis février
  • «La survie de l'Amérique dépend de notre capacité à élire des républicains à tous les niveaux, en commençant pas les midterms l'année prochain»

WASHINGTON : Flirtant avec une nouvelle candidature présidentielle en 2024, Donald Trump, banni des réseaux sociaux, a donné samedi son premier discours télévisé depuis des mois en avertissant que la "survie de l'Amérique" dépendait d'une victoire républicaine lors des élections parlementaires l'an prochain.

Si l'ex-président américain a retrouvé sa musique de campagne, le ton était plus posé, contenu, devant les quelque 1 200 invités à la convention du parti républicain de Caroline du Nord que lors de ses célèbres grands meetings.

Lors d'un discours fleuve d'environ 1H30 à Greenville, dans le sud-est des Etats-Unis, le milliardaire âgé de 74 ans a de nouveau effleuré l'idée d'une nouvelle candidature en 2024, "une année que j'attends avec impatience", sous les applaudissements.

Et a répété ses allégations infondées de fraudes électorales massives lors de la présidentielle de novembre 2020. "Cette élection restera dans l'Histoire comme le plus grand crime du siècle", a lancé celui qui n'a toujours pas explicitement reconnu la victoire de son successeur démocrate, Joe Biden, près de cinq mois après avoir quitté la Maison Blanche.

Dans le public, une femme portait une casquette avec le message: "Trump a gagné".

Banni des réseaux sociaux depuis l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier par ses partisans, qui dénonçaient le "vol" de l'élection, le milliardaire n'avait pas prononcé de discours télévisé depuis février.

Malgré ce silence, il reste toujours aussi influent chez les républicains et, se posant en faiseur de rois, distribue, par voie de communiqués quotidiens, ses soutiens électoraux pour les élections parlementaires des "midterms" de novembre 2022... ou les critiques au vitriol de ses ennemis.

"La survie de l'Amérique dépend de notre capacité à élire des républicains à tous les niveaux, en commençant pas les midterms l'année prochain", a-t-il déclaré.

Iimmigration clandestine "à des niveaux record", "nos entreprises pillées par des cyberattaques étrangères", le prix de l'essence "qui explose", il a dépeint une image calamiteuse du début de mandat de Joe Biden.

"L'Amérique est méprisée et humiliée sur la scène mondiale", s'incline "devant la Chine", a-t-il accusé.

Le 45e président des Etats-Unis a aussi repris d'autres grands sujets populaires chez les républicains, comme la défense du droit de porter des armes, l'"endoctrinement" supposé des écoliers dans les écoles publiques où l'on parle du racisme, provoquant des applaudissements.

Le public est en revanche resté silencieux lorsqu'il s'est dit "très fier" d'avoir acheté "des milliards de dollars de ce vaccin avant même que nous sachions qu'il fonctionnait". "Nous avons sauvé des millions et des millions de vies", a-t-il martelé, sans susciter de réaction.

Les Etats-Unis affichent le plus lourd bilan au monde, avec près de 600 000 morts de la Covid-19.

Très proche de sa famille, l'ex-président a un instant laissé la place à sa belle-fille Lara Trump pour annoncer qu'après des mois de rumeurs, elle ne se présenterait finalement pas pour un siège au Sénat américain.

Le magnat de l'immobilier a aussi dénoncé les "procureurs de la gauche radicale à New York", alors qu'un grand jury y a été mis en place en mai pour déterminer les charges qui pourraient peser contre lui ou son groupe.

«Atout électoral»

Malgré le traumatisme de l'attaque du Capitole et sa théorie, démontée maintes fois par les tribunaux, d'une fraude électorale, rares sont les républicains qui se sont distancés de Donald Trump.

Car beaucoup le voient encore comme un atout précieux pour les "midterms", au cours desquelles ils espèrent reprendre le contrôle du Congrès. Une influence inédite pour un président américain pourtant vaincu au bout d'un seul mandat.

Le sombre bilan de la pandémie sous son mandat et "un discours dangereux ne suffisent apparemment pas aux républicains pour rompre avec un président perdant", a taclé un porte-parole du parti démocrate, Ammar Moussa.

Accusé par la Chambre des représentants d'"incitation à l'insurrection" dans l'assaut du Capitole, Donald Trump avait été acquitté par le Sénat en février au terme d'un second procès en destitution, faute de voix suffisantes du côté républicain.

 La «prochaine fois»

Provocateur, Donald Trump avait lâché vendredi que "la prochaine fois" qu'il serait à la Maison Blanche, il n'inviterait pas le patron de Facebook Mark Zuckerberg, outré d'avoir été suspendu sur le réseau social pendant deux ans. Une décision sans précédent.

Egalement banni de Twitter, l'ex-président a encore épinglé le patron de Facebook samedi: "On ne peut pas laisse ce genre d'individu mener notre pays".

Quant à un retour sur la plateforme? "Je ne suis pas vraiment intéressé".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.