L'analyse d'une explosion cosmique exceptionnelle bouscule plusieurs théories

Une explosion cosmique (Photo, AFP/NASA, ESA/R. KIRSHNER (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics and Gordon and Betty Moore Foundation) and P. CHALLIS (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics).
Une explosion cosmique (Photo, AFP/NASA, ESA/R. KIRSHNER (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics and Gordon and Betty Moore Foundation) and P. CHALLIS (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics).
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Publié le Mardi 08 juin 2021

L'analyse d'une explosion cosmique exceptionnelle bouscule plusieurs théories

  • Ce qu’on qualifie d’explosion cosmique est le phénomène de l’émission de rayons d'une énergie colossale à la suite de l'effondrement d'une étoile
  • Ce flash lumineux de rayons X et gamma, les plus chargés en énergie qui soient, est un des phénomènes les plus violents de l'Univers

PARIS: L'analyse d'une explosion cosmique exceptionnelle, émettant des rayons d'une énergie colossale à la suite de l'effondrement d'une étoile, bouscule les théories décrivant le phénomène, selon une étude parue dans Science.

« Normalement ces évènements sont détectés beaucoup plus loin, mais là on a eu de la chance », résume l'astrophysicien Fabian Schüssler, du CEA-Irfu, qui a participé à l'étude de GRB 190829A, publiée le 4 juin. Un nom un peu barbare pour décrire un évènement de « sursaut gamma » détecté en 2019, à une distance de « seulement » un milliard d'années-lumière, d'ordinaire bien plus lointaine.  

Ce sursaut, un flash lumineux de rayons X et gamma, les plus chargés en énergie qui soient, est un des phénomènes les plus violents de l'Univers. S'il dure plus de quelques secondes, on l'associe à l'effondrement, sous sa propre masse, d'une étoile massive, avant qu'elle ne devienne un trou noir. Avant de mourir, l'étoile projette par chacun de ses pôles un jet de particules, qui se chargent en énergie et accélèrent jusqu'à la vitesse de la lumière, en rayons X et gamma. 

L'équipe internationale travaillant sur les données du télescope H.E.S.S, en Namibie, dédié à la détection des photons de très haute énergie, a déterminé que ces particules atteignaient pour certaines un record de 3,3 téra-électronvolt, un trillion de fois l'énergie d'un photon de la lumière visible. 

Un enregistrement, le plus élevé à date, rendu possible par la « proximité » de l'explosion. Cette distance inhabituellement courte a empêché que les photons de très haute énergie, des « billes de lumière », soient absorbés dans des collisions avec d'autres particules sur le chemin vers la Terre.

« Billes de lumière »

Mais la vraie découverte de cette équipe de plus de 200 chercheurs participant à l'étude est ailleurs. D'abord dans la durée de l'évènement, au cours duquel les particules éjectées par l'étoile sont accélérées. « On pensait que cette accélération de particules avait lieu au début de l’explosion, mais en fait on se rend compte qu’elle est présente très longtemps après », explique Schüssler. Jusqu'à près de trois jours dans ce cas.   

Et surtout, les théories de l'électromagnétisme prévoient que cette production de rayons X et gamma s'effectue avec des mécanismes d'accélération propres à chacun. Avec pour conséquence que cette production décroît finalement à des rythmes distincts. Or les chercheurs ont constaté que l'émission des deux flux suit une même courbe, « parfaitement synchronisée », en termes d'énergie et de temps. « Et ça ce n'était pas prédit par la théorie », relève le chercheur.  

Ce qui « remet en cause les théories de l'électromagnétisme », qui s'appliquent à des processus bien étudiés depuis des dizaines d'années. Dans ce cas « peut-être que la nature du jet de particules sortant de l'étoile est plus compliquée que prévu », poursuit le scientifique.

Il faudra encore bien des observations pour résoudre cette énigme. Ce qui tombe bien, puisqu'au télescope H.E.S.S va s'ajouter d'ici quelques années le réseau de télescopes Tcherenkov (CTA), pour détecter les « billes de lumière » de rayons gamma depuis les Canaries et le Chili.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.