Dieselgate: Volkswagen à son tour mis en examen en France pour «tromperie»

L'ancien patron de Volkswagen Martin Winterkorn, à la tête du géant de l'automobile jusqu'à la révélation du "dieselgate", a été mis en accusation à Berlin pour faux témoignage devant une commission d'enquête parlementaire, a indiqué le parquet. (AFP)
L'ancien patron de Volkswagen Martin Winterkorn, à la tête du géant de l'automobile jusqu'à la révélation du "dieselgate", a été mis en accusation à Berlin pour faux témoignage devant une commission d'enquête parlementaire, a indiqué le parquet. (AFP)
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Publié le Mercredi 09 juin 2021

Dieselgate: Volkswagen à son tour mis en examen en France pour «tromperie»

  • Une source judiciaire a confirmé à l'AFP la mise en examen de Volkswagen le 6 mai pour «tromperie sur les qualités substantielles d'une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal»
  • Le dieselgate, qui a donné lieu à des actions en justice dans de nombreux pays, a déjà coûté 30 milliards d'euros à Volkswagen, en grande partie aux Etats-Unis où le groupe allemand a plaidé coupable de fraude en 2017

PARIS : Renault mardi, Volkswagen mercredi, d'autres constructeurs bientôt ? Le géant de l'automobile allemand par qui est venu le scandale du "dieselgate" a annoncé à son tour avoir été mis en examen pour "tromperie", marquant une accélération de ce dossier longtemps enkysté.

Au lendemain de l'annonce par Renault de sa mise en examen, le géant allemand de l'automobile, qui conteste "tout préjudice" pour les consommateurs français, a annoncé dans un communiqué mercredi sa mise en cause dans ce scandale retentissant, confirmant une information d'Europe 1.

Une source judiciaire a confirmé à l'AFP la mise en examen de Volkswagen le 6 mai pour "tromperie sur les qualités substantielles d'une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal".

Selon cette source judiciaire, Volkswagen a été placé "sous contrôle judiciaire avec obligation de déposer un cautionnement d'un montant de 10 millions d'euros et obligation de constituer une sûreté sous forme de garantie bancaire pour un montant de 60 millions d'euros".

Le dieselgate, qui a donné lieu à des actions en justice dans de nombreux pays, a déjà coûté 30 milliards d'euros à Volkswagen, en grande partie aux Etats-Unis où le groupe allemand a plaidé coupable de fraude en 2017.

Volkswagen avait reconnu à l'automne 2015 avoir équipé 11 millions de ses véhicules diesel d'un logiciel capable de dissimuler des émissions dépassant parfois jusqu'à 40 fois les normes autorisées.

Chronologie d'un scandale né chez Volkswagen

2015

18 sept: l'agence américaine de l'environnement (EPA) accuse Volkswagen d'avoir violé la règlementation anti-pollution à l'aide d'un logiciel capable de tromper les contrôles sur les émissions d'oxydes d'azote (NOx) et déclenche le "dieselgate".

21 sept: le cours de l'action de VW plonge de 20%.

22-23 sept: Volkswagen admet avoir équipé du logiciel fraudeur 11 millions de ses véhicules dans le monde, son patron Martin Winterkorn démissionne et la justice allemande ouvre une enquête pénale.

15 oct: l'agence allemande de l'automobile ordonne à Volkswagen de rappeler 2,4 millions de voitures. Le groupe étend le rappel à l'ensemble des 8,5 millions de véhicules concernés en Europe.

2016

22 avril: Volkswagen affiche pour la première fois en 20 ans une perte annuelle.

28 juin: Volkswagen accepte de débourser 14,7 milliards de dollars pour indemniser ses clients américains.

29 juil: une commission d'experts français ayant testé 85 véhicules diesel décèle des "anomalies" dans un tiers des cas, et n'exclut pas le recours par d'autres constructeurs à des logiciels truqueurs.

2017

11 jan: Volkswagen plaide coupable aux États-Unis pour fraude et obstruction à la justice.

1er fév: l'équipementier allemand Bosch verse plus de 300 millions de dollars de dédommagement aux Etats-Unis mais n'admet pas sa culpabilité.

25 août, 6 dec: deux ex-employés de Volkswagen sont condamnés à des peines de prison aux Etats-Unis.

2018

23 fév: BMW reconnaît avoir "par erreur" équipé des véhicules diesel avec un logiciel non conforme. Le constructeur payera une amende de 8,5 millions d'euros mais l'enquête pénale pour "fraude" est classée.

23 fév: Volkswagen annonce avoir renoué en 2017 avec des bénéfices records.

3 mai: les autorités américaines engagent des poursuites judiciaires contre Martin Winterkorn et cinq autres dirigeants de Volkswagen.

13 juin: Volkswagen paye un milliard d'euros d'amende en Allemagne.

15 oct: perquisitions au siège d'Opel, filiale de PSA.

16 oct: Audi paye 800 millions d'euros d'amende en Allemagne.

2019

10 janv: Fiat Chrysler accepte de verser jusqu'à 515 millions de dollars à différentes autorités américaines qui l'accusent d'avoir truqué plus de 100 000 véhicules.

23 mai: amende de 90 millions d'euros pour l'équipementier Bosch en Allemagne.

24 sept: Daimler accepte de payer une amende de 870 millions d'euros en Allemagne.

2020

28 fév: accord à l'amiable entre Volkswagen et l'association de consommateurs VZBV pour solder le principal procès groupé allemand. Le constructeur va débourser quelque 750 millions d'euros pour indemniser 240.000 clients.

19 mai: fin, contre un paiement de 9 millions d'euros, de la procédure pénale qui visait l'actuel directeur de Volkswagen, Herbert Diess, et son président du conseil de surveillance, Hans Dieter Pötsch.

25 mai: la Cour fédérale allemande condamne Volkswagen à rembourser un client, une première qui marque un revers pour le constructeur.

9 sept: le tribunal de Brunswick annonce que Martin Winterkorn sera jugé pour "fraude". Le procès s'ouvrira en septembre 2021.

14 sept: Daimler conclut un accord de 2,2 milliards de dollars aux Etats-Unis.

30 sept: ouverture en Allemagne du procès de Rupert Stadler, ancien patron d'Audi et premier dirigeant du groupe Volkswagen a être jugé.

17 dec: la justice de l'UE confirme l'illégalité du logiciel de Volkswagen, ouvrant la voie aux poursuites judiciaires en France.

2021

7 mai: première condamnation de Volkswagen en France.

26 mai: Carlos Ghosn est interrogé comme témoin dans l'enquête française visant Renault.

8 juin: Renault annonce sa mise en examen pour "tromperie" mais "conteste avoir commis la moindre infraction".

9 juin : Volkswagen annonce à son tour sa mise en examen en France.

D'autres constructeurs peuvent être mis en cause 

Les enquêtes sur ce scandale ont longtemps été ralenties par une bataille judiciaire devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a finalement confirmé fin 2020 l'illégalité du logiciel de Volkswagen.

En France, les investigations de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avaient mis en évidence "le caractère intentionnel de la fraude" de Volkswagen.

Le gendarme de Bercy relevait, dans un procès-verbal du 11 février 2016 dont l'AFP avait eu connaissance, que près de 950.000 véhicules diesel, équipés du dispositif frauduleux, avaient été écoulés par le groupe allemand sur le territoire français.

"Le chiffre d’affaires frauduleux (...) s'élève à 22,78 milliards d'euros", avec "une économie frauduleuse de 1,52 milliard d'euros par an en moyenne entre 2012 et 2014", d'après la DGCCRF. 

Mais la société conteste toute culpabilité dans ce dossier et estime qu'après avoir déjà payé en Allemagne en 2018 une "amende d'un milliard d'euros pour des faits allégués identiques", une "double condamnation (...) devrait être proscrite" en France.

"Pour Volkswagen AG, les faits examinés par la justice française sont inclus et identiques à ceux déjà tranchés en Allemagne, mais les juges d'instruction nous ont répondu qu'il fallait selon eux poursuivre les investigations avant de se prononcer définitivement sur ce sujet", a déclaré Me Nicolas Huc-Morel, avocat du constructeur, à l'AFP.

La société a d'ores et déjà contesté cette analyse des magistrats devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. Son recours est en attente d'examen.

"Tous les éléments semblent confirmer les infractions commises par les différents constructeurs. Les propriétaires de véhicules lésés ne comprennent pas qu'il n'y ait pas un procès le plus rapidement possible" a réagi Me François Lafforgue, avocat des associations "Ecologie sans frontières", "Respire" et d'une centaine de propriétaires de véhicules.

Le scandale du "dieselgate" fait l'objet de différentes informations judiciaires en France. Celle concernant Volkswagen est ouverte depuis le 16 février 2016.

Deux autres constructeurs, PSA (Peugeot-Citroën) et Fiat-Chrysler, désormais mariés dans le groupe Stellantis, sont susceptibles d'être mis en examen à leur tour en France et devraient être interrogés très prochainement, selon des sources concordantes.

La mise en examen est une étape préalable à un éventuel procès en France et à une indemnisation des propriétaires de véhicules, dont la valeur a chuté brutalement après l'éclatement du scandale en septembre 2015.


L’OPEP+ s’est révélée être la banque centrale des marchés pétroliers », déclare le ministre saoudien de l’Énergie

Le directeur du Fonds russe d’investissement direct, Kirill Dmitriev, et le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, arrivent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, jeudi. (Reuters)
Le directeur du Fonds russe d’investissement direct, Kirill Dmitriev, et le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, arrivent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, jeudi. (Reuters)
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  • L’OPEP+ s’est imposée comme la « banque centrale » et le régulateur du marché pétrolier mondial, apportant une stabilité indispensable, a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie
  • Lors de son intervention au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le prince Abdulaziz ben Salmane a salué le rôle de l’alliance dans l’équilibrage des marchés pétroliers en période d’incertitudes

RIYAD : L’OPEP+ s’est imposée comme la « banque centrale » et le régulateur du marché pétrolier mondial, apportant une stabilité indispensable, a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie.

Lors de son intervention au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le prince Abdulaziz ben Salmane a salué le rôle de l’alliance dans l’équilibrage des marchés pétroliers en période d’incertitudes économiques mondiales.

« Il faut reconnaître que l’OPEP+ a démontré qu’elle était un instrument qui, même s’il n’avait pas été inventé par nous, la Russie et nos partenaires, aurait dû l’être depuis longtemps… Elle a apporté de la stabilité au marché et prouvé qu’elle est la banque centrale et le régulateur des marchés pétroliers », a-t-il affirmé.

Le prince Abdulaziz a également mis en lumière le partenariat en cours entre l’Arabie saoudite et la Russie à travers le Comité mixte saoudo-russe, annonçant la prochaine visite du vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, en Arabie saoudite, accompagné d’une délégation d’affaires de haut niveau.

« J’attends avec impatience d’accueillir Alexander — coprésident de notre comité mixte — en Arabie saoudite cette année, avec une participation massive de la communauté d’affaires », a-t-il déclaré.

Le ministre a souligné que cette collaboration vise à approfondir les liens économiques bilatéraux et à encourager des opportunités d’investissement diversifiées.

« Nous avons beaucoup à montrer sur ce lien. Cela nous permettra d’avoir une relation beaucoup plus diversifiée, et nous travaillons, en tant que gouvernement, à créer un environnement favorable pour ceux qui souhaitent investir en Arabie saoudite, en Russie ou sous toute autre forme de coentreprise », a-t-il ajouté.

Il a décrit l’alliance énergétique comme un mécanisme flexible, capable de s’adapter aux évolutions du contexte mondial, réaffirmant l’engagement de l’Arabie saoudite à coopérer avec ses partenaires pour maintenir la stabilité du marché.

En évoquant les difficultés rencontrées par la Russie, le prince Abdulaziz a précisé que le Royaume continue de la soutenir malgré les restrictions extérieures.

« La Russie traverse une période difficile, mais nous avons fait preuve d’une grande compréhension de la situation et nous nous efforçons de composer avec les restrictions en vigueur », a‑t‑il déclaré.

« C’est la preuve de la volonté de notre leadership de s’adapter à cette situation actuelle et, je l’espère, d’aider la Russie à surmonter ces difficultés extérieures les plus redoutables. »

Quant à la question de savoir si l’Arabie saoudite et la Russie compenseraient d’éventuelles pertes de production iranienne, le ministre a répondu que cela restait hypothétique et que les décisions au sein de l’OPEP+ étaient prises collectivement.

« Vous me posez une question qui ne correspond à aucune réalité visible : je n’ai pas de réponse. Nous ne réagissons qu’aux faits. Mais si l’on pose une question qui n’a pas de lien avec la réalité actuelle, je ne vois pas comment nous pourrions en prédire la réponse », a-t-il expliqué.

Il a précisé que l’OPEP+ comprend 22 États membres et n’est pas contrôlée uniquement par l’Arabie saoudite et la Russie. Un groupe principal de huit pays est chargé de coordonner les réponses aux fluctuations du marché avec l’ensemble des membres.

« Répondre à une question hypothétique par une réponse hypothétique, sans connaître l’avis de chacun, serait excessif », a-t-il ajouté.

Il a conclu en soulignant la réputation de fiabilité et d’adaptabilité de l’OPEP+.

« Ce que nous savons – et ce qu’Alexander a rappelé tout à l’heure – c’est qu’en tant qu’OPEP, avant même l’OPEP+, nous avons toujours été une organisation fiable, sérieuse, efficace, attentive aux circonstances dès ses débuts », a-t-il insisté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Comment l'IA et les micro-outils permettent à la nouvelle génération d'entrepreneurs saoudiens de s'épanouir

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  • Les outils alimentés par l'IA peuvent permettre aux propriétaires de petites entreprises d'économiser jusqu'à 10 heures par semaine, ce qui stimule l'efficacité et libère du temps pour la croissance.
  • Les médias sociaux restent un point de départ essentiel, mais les enquêtes montrent que le succès à long terme dépend de la gestion d'une présence numérique dédiée.

DJEDDAH : La numérisation a modifié la façon dont les entrepreneurs se lancent, en particulier dans les premières étapes. De plus en plus, les petites entreprises se lancent via des plateformes comme Instagram, TikTok et WhatsApp, sans passer par la voie traditionnelle de la création d'un site web dédié.

Ces entrepreneurs "social-first" vont à la rencontre des clients là où ils passent déjà du temps, transformant les médias sociaux d'un outil de communication en une plateforme de vente.

"L'IA générative redessine l'avenir des entreprises et, lorsqu'elle est associée au marketing numérique, les résultats sont transformateurs", a déclaré à Arab News Selina Bieber, vice-présidente pour les marchés internationaux de la société d'hébergement web GoDaddy, basée aux États-Unis. 

Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)
Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)

Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)

Selon l'enquête GoDaddy 2025 Global Entrepreneurship Survey, 22 % des propriétaires de petites entreprises au Moyen-Orient et en Afrique du Nord gèrent désormais leur activité principalement sur les médias sociaux.

Cette tendance souligne l'importance croissante du commerce social, en particulier pour les créateurs d'entreprise en solo et les exploitants d'entreprises à temps partiel.

Cependant, la gestion d'une entreprise uniquement sur les plateformes sociales comporte des risques. La visibilité peut être élevée, mais la propriété et le contrôle sont limités. Les changements d'algorithme ou de politique peuvent avoir un impact considérable sur la capacité d'une entreprise à atteindre des clients ou à générer des revenus.

Les acheteurs ont également tendance à rechercher d'autres signes de confiance avant d'effectuer un achat. Un site web professionnel, par exemple, renforce souvent la crédibilité d'une entreprise.

Selon le rapport The State of Digital Commerce in MENA 2024 de Checkout, 73 % des acheteurs en ligne de la région sont plus confiants lorsqu'ils achètent auprès d'entreprises qui ont un site web, plutôt que de se fier exclusivement aux comptes de médias sociaux.

En réponse à ce changement, de nouveaux outils numériques sont apparus pour soutenir les entrepreneurs qui ont une approche sociale.

Des fonctionnalités telles que les microsites de marque, les catalogues de produits et les liens intelligents - souvent regroupés dans des plateformes accessibles - aident les fondateurs à établir une présence en ligne plus centralisée et plus professionnelle sans avoir besoin de connaissances techniques avancées.

L'intelligence artificielle joue également un rôle croissant dans cette transition, en aidant les entrepreneurs à passer plus rapidement du concept au lancement. Elle peut aider à rédiger des descriptions de produits, à élaborer des stratégies de tarification et à automatiser l'engagement des clients.

Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal. (Photo Fournie)
Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal. (Photo Fournie)

Des données internes suggèrent que les outils alimentés par l'IA peuvent permettre aux propriétaires de petites entreprises de gagner jusqu'à 10 heures par semaine - un avantage significatif pour les entrepreneurs qui gèrent un temps et des ressources limités.

Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal.

L'Arabie saoudite s'est révélée être une arène particulièrement dynamique pour ces changements numériques.

En 2023, GoDaddy a signé un accord de partenariat avec l'Autorité générale du Royaume pour les petites et moyennes entreprises - Monsha'at - afin de doter les entrepreneurs saoudiens des outils numériques et de la formation nécessaires pour établir leur présence en ligne.

Signature du partenariat Go Daddy-Monsha'at par Mohammed Alamro, directeur général de la planification de l'entreprenariat à Monsha'at, et Selina_Bieber, vice-présidente de Go Daddy pour les marchés internationaux. (Photo Go Daddy)
Signature du partenariat Go Daddy-Monsha'at par Mohammed Alamro, directeur général de la planification de l'entreprenariat à Monsha'at, et Selina_Bieber, vice-présidente de Go Daddy pour les marchés internationaux. (Photo Go Daddy)


L'accord, signé lors du forum sur l'entrepreneuriat Biban 23 à Riyad, vise à donner des moyens aux futurs chefs d'entreprise par le biais d'ateliers, de séminaires et d'un projet d'accélérateur d'entreprise.

Il prévoit également un soutien à l'Académie Monsha'at et des initiatives de contenu visant à partager les réussites locales.

"Nous sommes inspirés de voir les entrepreneurs et les propriétaires de petites entreprises saoudiens se sentir confiants dans l'adoption de la technologie et dans leur approche de l'entrepreneuriat", a déclaré M. Bieber.

Si les médias sociaux restent un outil puissant pour l'engagement des clients, la croissance à long terme nécessite souvent une empreinte numérique plus permanente.

Un site web dédié, complété par des outils tels que Show in Bio de GoDaddy, peut apporter une couche supplémentaire de crédibilité et de sécurité - ce que les comptes de médias sociaux seuls ne peuvent pas garantir. 

Avec l'augmentation des usurpations d'identité et des comptes douteux en ligne, de nombreux clients vérifient si une entreprise dispose d'un site web autonome avant d'effectuer un achat.

La dernière génération d'entrepreneurs est pragmatique et à l'aise avec le numérique. S'ils commencent par les médias sociaux, ils sont de plus en plus nombreux à rechercher des outils offrant davantage d'autonomie, de contrôle et de distinction entre les marques.

La combinaison d'une approche sociale d'abord et d'une présence professionnelle en ligne peut offrir la crédibilité et la résilience nécessaires à une croissance durable.

"GoDaddy continue d'uniformiser les règles du jeu en offrant des outils puissants et abordables qui permettent aux petites entreprises d'améliorer leur marketing et d'obtenir un réel succès", a déclaré M. Bieber.

Avec la bonne combinaison d'intelligence artificielle et d'outils faciles à utiliser, transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme est plus réalisable que jamais.

Les médias sociaux sont peut-être le point de départ de l'aventure, mais la création d'une valeur durable dépend de la possession et de l'élaboration de votre propre présence numérique. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 


Vision Golfe 2025: Nouvel élan pour le partenariat stratégique France–CCG

Éric Lombard, ministre de l’Économie. (Photo: fournie)
Éric Lombard, ministre de l’Économie. (Photo: fournie)
Ludovic Pouille, directeur de la diplomatie économique. (Photo: fournie)
Ludovic Pouille, directeur de la diplomatie économique. (Photo: fournie)
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  • Face aux défis climatiques, les pays du Golfe ont multiplié les efforts pour décarboner leur économie, tandis que la France met en œuvre son plan France 2030 pour une croissance verte
  • Le panel a souligné le rôle structurant que peut jouer la France dans cette transition, grâce à ses entreprises industrielles, son expertise en matière de renouvelables et ses partenariats dans l’hydrogène, l’eau et la gestion des déchets

PARIS : La troisième édition de Vision Golfe s’est tenue les 17 et 18 juin au ministère français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Rassemblant plus d’un millier de participants, cette plateforme stratégique a démontré  une nouvelle fois l’alignement croissant entre les ambitions économiques des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les priorités industrielles et technologiques françaises.

Dès l’ouverture, Didier Boulogne, directeur général adjoint de Business France, et Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur et aux Français de l’étranger, ont souligné l’importance de transformer les relations bilatérales en actions concrètes au service des économies nationales.

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Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur. (Photo: fournie)

Selon M. Saint-Martin les visions nationales portées par les pays du Golfe, comme la Vision 2030 en Arabie saoudite ou les stratégies de diversification du Qatar et des Émirats, offrent un terrain naturel de coopération pour la France, acteur clé de l’innovation industrielle et de la transition énergétique.

Diplomatie économique pour une croissance partagée

L’événement a été marqué par l’intervention du ministre qatari du Commerce extérieur, Ahmed Al Sayed, qui a insisté sur le rôle central de l’écosystème France-Golfe dans l’architecture économique mondiale : « Nos partenariats doivent dépasser le cadre commercial pour bâtir des écosystèmes de croissance partagée. »

Un message appuyé par Pascal Cagni, ambassadeur pour les investissements internationaux, qui a salué la capacité de la France à rester la première destination des investissements étrangers en Europe. Il a également souligné les 40 milliards d’euros annoncés lors de l’édition 2025 du sommet Choose France.

À ses côtés, Jean-Yves Le Drian, président d’Afalula, et Abeer Alakel, directrice générale de la Royal Commission for AlUla, ont mis en avant la transformation sans précédent de l’Arabie saoudite, portée par une jeunesse ambitieuse, une ouverture culturelle assumée et une volonté de coopération renforcée avec la France.

2030 en ligne de mire: accélérer les synergies

Le panel « Blueprints for 2030: Accelerating Visions 5 Years Ahead » a réuni des figures majeures telles que Mohamed Ben Laden (CAFS), Marie-Cécile Tardieu (Business France), Juan Leon (Estithmar Holding) et Sherif Shawki (PwC). Ensemble, ils ont plaidé pour une accélération des projets conjoints, en particulier dans les domaines de l’infrastructure, des investissements verts et des technologies stratégiques.

« Nous avons devant nous un horizon commun : celui de la souveraineté industrielle, de l’innovation durable et de la résilience économique », a affirmé Marie-Cécile Tardieu.

Une transition verte en action

La transition écologique a occupé une place centrale dans les débats de Vision Golfe 2025. Le panel « Innover pour la durabilité : gérer l’eau, les déchets et l’énergie dans le Golfe », a réuni Julien Pouget (TotalEnergies), Charles-Emmanuel de Beauregard (QNB), Dr Fernando Diaz Lopez (HEC Paris), Maher Al Kaabi (Alserkal) et Derek Rushgrove (Crédit Agricole CIB).

Les panélistes ont souligné l’urgence d’accélérer la transformation durable dans un contexte d’engagements ambitieux de part et d’autre : Saudi Vision 2030, UAE Net Zero 2050 et France 2030.

Julien Pouget a détaillé l’intégration croissante des renouvelables dans la stratégie régionale de TotalEnergies, insistant sur le rôle de la R&D et des partenariats intersectoriels.

Derek Rushgrove et Charles-Emmanuel de Beauregard ont mis en avant la mobilisation croissante du secteur financier en faveur des projets bas carbone, portés par une liquidité régionale robuste et des modèles de financement innovants.

Sur le plan stratégique, Maher Al Kaabi a insisté sur l’importance des échanges de savoir-faire entre la France et le Golfe, évoquant notamment le rôle croissant du secteur privé émirien dans l’exportation de technologies durables au niveau régional. Il a appelé à un renforcement des partenariats transfrontaliers pour mutualiser les efforts d’innovation.

Enfin, Dr Fernando Diaz Lopez a rappelé l’importance du capital humain dans cette transition, soulignant le rôle clé de l’éducation et de la recherche pour construire des économies résilientes.

Tous ont convenu que la question n’est plus de savoir si la transition aura lieu, mais comment l’accélérer collectivement et efficacement.