Damien Tarel condamné à 18 mois de prison dont 14 avec sursis pour sa gifle à Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron  et son épouse Brigitte Macron lors d'une visite à Valence, le 8 juin 2021 (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron lors d'une visite à Valence, le 8 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 juin 2021

Damien Tarel condamné à 18 mois de prison dont 14 avec sursis pour sa gifle à Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron  et son épouse Brigitte Macron lors d'une visite à Valence, le 8 juin 2021 (Photo, AFP)
  • Le parquet a requis jeudi à Valence (sud-est) une peine de 18 mois de prison contre Damien T.
  • Emmanuel Macron a de nouveau minimisé cet épisode estimant que le pays n'est pas dans une situation de tension comme pendant la crise des «gilets jaunes» et préférant insister sur l'ambiance d'«optimisme» qu'il sent en France

VALENCE: Le tribunal correctionnel de Valence a condamné jeudi Damien Tarel à 18 mois de prison, dont 14 mois avec sursis, avec mandat de dépôt, pour avoir giflé deux jours plus tôt le président Emmanuel Macron lors d'un déplacement dans la Drôme. 

Le procureur de la République de Valence avait requis 18 mois de prison pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique. L'homme de 28 ans, cheveux long, t-shirt vert et lunettes sur le nez, qui a reconnu avoir donné cette gifle au chef de l'Etat lors de l'audience, a été incarcéré.

Cette gifle, "parfaitement inadmissible" est un "acte de violence délibérée", a soutenu le représentant du ministère public, face à Damien T., qui a reconnu les faits à l'audience.

Cette gifle infligée à Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Tain l'Hermitage (sud-est) a suscité l'indignation de l'ensemble de la classe politique française, même si le président de la République a relativisé le geste, dénonçant des "faits isolés" commis par "des individus ultraviolents".  

"Cette décision sera observée, scrutée" et aura même "un écho médiatique international", a ajouté le procureur, Alex Perrin, tandis que les journalistes étaient présents en masse au tribunal. 

Emmanuel Macron a de nouveau minimisé cet épisode jeudi, estimant que le pays n'est pas dans une situation de tension comme pendant la crise des "gilets jaunes" et préférant insister sur l'ambiance d'"optimisme" qu'il sent en France. 

"Ce que je sens dans le pays, c'est de l'optimisme, c'est une volonté de retrouver la vie, c'est du dynamisme" et "beaucoup de gens veulent travailler à plein" alors que la crise sanitaire s'apaise, affirme le président français dans un entretien à la chaîne BFMTV, après avoir déjeuner avec l'équipe de France de football au centre d'entrainement de Clairefontaine (région parisienne), à la veille de l'Euro de football, qui débute vendredi. 

Dans ce contexte, il indique ne pas sentir que "la société soit dans l'état" dans lequel elle se trouvait lors "des moments de très fortes tensions" qu'il a eu à connaître depuis le début du quinquennat comme "la crise des gilets jaunes". 

"Ne faisons pas dire à cet acte imbécile et violent (la gifle) plus qu'il ne faut lui en faire dire", selon lui. "Il faut relativiser et ne rien banaliser" mais "ce n'est pas grave de recevoir une gifle quand on va vers une foule", ajoute-t-il. 

Il refusé de se prononcer sur la comparution immédiate jeudi de l'auteur devant le tribunal. 

Pour Emmanuel Macron, "la vraie violence, ce n'est pas ça" mais plutôt celle subie par "les femmes qui meurent sous le coup de leur compagnon et de leur mari" car "il y a encore trop de féminicides contre lesquels nous nous battons avec force", ou par les maires qui "sont agressés". 

Interrogé sur sa possible candidature à un second mandat en 2022, Emmanuel Macron juge "intempestif" de répondre à cette question, en affirmant qu'il le ferait "au bon moment". Avant d'établir un parallèle avec le foot: "c'est comme pour une compétition. Si on pense à la demi-finale ou à la finale avant d’avoir joué le premier match de poule, c'est généralement comme ça qu’on rate celui-ci". "Les Français m’ont donné une mission pour cinq ans et je le ferai jusqu’au dernier quart d’heure, en étant engagé comme je suis depuis le premier jour, c'est-à-dire au maximum". 

"A un moment la question de mon avenir personnel se posera et j’apporterai une réponse en toute franchise", a-t-il promis. 


Un nouvel élan pour le dialogue culturel entre la France et l’Arabie saoudite

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  • La France et l’Arabie saoudite ont signé un accord prévoyant la création d’un pavillon saoudien permanent au Centre Pompidou, vitrine de l’art contemporain et du dialogue culturel
  • Ce partenariat s’accompagne du développement du Musée d’art contemporain d’AlUla et d’une exposition commune en 2026, prolongeant huit ans de coopération exemplaire entre les deux pays

PARIS: Un nouvel accord culturel vient renforcer les liens entre la France et l’Arabie saoudite. À l’occasion d’une rencontre à Paris entre le Prince Badr ben Abdullah ben Farhan Al Saud, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de The Royal Commission for AlUla, et Rachida Dati, ministre française de la Culture, un partenariat a été signé entre la Royal Commission for AlUla et le Centre Pompidou.

La cérémonie s’est déroulée en présence de Jean-Yves Le Drian, président de l’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA), Abeer M. AlAkel, directrice générale de la Royal Commission for AlUla, et Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou.

L’accord prévoit la création d’un pavillon permanent du Royaume d’Arabie saoudite au Centre Pompidou. Ce nouvel espace sera une vitrine de l’art saoudien, arabe et international, et incarnera la volonté commune des deux pays de renforcer le dialogue entre les cultures et de promouvoir l'art contemporain.

Le partenariat vise également à développer le Musée d’art contemporain d’AlUla, en Arabie saoudite, ainsi qu’à présenter de nouvelles œuvres lors de l’exposition “Arduna”, programmée en janvier 2026 dans le cadre du Festival des Arts d’AlUla. Cet événement, fruit d’une collaboration entre Arts AlUla, le Centre Pompidou et AFALULA, illustrera la dynamique culturelle en plein essor autour du site historique d’AlUla.

Ce projet s’inscrit dans la continuité de la coopération franco-saoudienne engagée depuis huit ans autour d’AlUla, oasis millénaire devenue un symbole d’innovation et de partage.

Pour Paris comme pour Riyad, cet accord marque une nouvelle étape dans la diplomatie culturelle, où la collaboration artistique devient un vecteur de rapprochement et de compréhension mutuelle.


Menaces en prison contre Sarkozy: deux détenus jugés le 19 décembre

Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
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  • Deux détenus de la prison de la Santé, accusés d’avoir menacé Nicolas Sarkozy dans une vidéo diffusée après son incarcération, seront finalement jugés le 19 décembre à Paris
  • L’un des prévenus est poursuivi pour menaces de mort, l’autre pour détention illégale d’un téléphone en cellule. L’affaire intervient alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy, condamné pour financement libyen, est sans précédent sous la Ve République

PARIS: Deux détenus de la Santé, qui devaient être jugés vendredi en comparution immédiate à Paris pour une vidéo de menaces visant Nicolas Sarkozy, diffusée sur les réseaux sociaux après l'incarcération cette semaine de l'ancien président dans cette prison parisienne, comparaîtront finalement le 19 décembre.

Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, ont obtenu un délai pour préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris où ils avaient été déférés en comparution immédiate.

Il est reproché à Ilies B. d'avoir "menacé de mort" M. Sarkozy "de manière réitérée" par les propos "Il (M. Sarkozy) va passer une mauvaise détention", "on va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko".

Selon son conseil Georges Parastatis, son client aurait crié "Rends l'argent!", "Takieddine, on est au courant!" et "On va venger Kadhafi!".

Ange O. sera lui jugé pour avoir détenu illégalement en détention un téléphone portable dont il a refusé de donner le code aux enquêteurs.

Ilies B. est détenu dans l'attente de son procès en appel les 2 et 3 décembre devant les assises d'Evry, après une peine en première instance de treize ans de réclusion criminelle pour des faits d'extorsion commis avec arme, selon les débats à l'audience.

Ange O. est en détention provisoire dans le cadre d'une enquête pour infraction à la législation sur les stupéfiants.

Relevant que les affaires de portables en détention arrivaient rarement au tribunal, son avocat Robin Crépieux a demandé de "mettre en perspective ce dossier avec la façon dont c'est traité".

Les deux hommes vont quitter la Santé et être transférés à Osny (Val d'Oise) et Fleury-Mérogis (Essonne).

Nicolas Sarkozy s'est constitué partie civile dans ce dossier: il s'agit de "menaces de mort qui ont eu un retentissement qui ne peut être laissé sans réponse pénale", a expliqué à l'AFP son avocat Isaac Arnoud.

Les deux hommes avaient été placés en garde à vue après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo, manifestement tournée par un détenu de l'établissement pénitentiaire, proférant des menaces à l'arrivée de Nicolas Sarkozy le 21 octobre.

L'ancien chef de l'État a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, reconnu coupable d'avoir sciemment laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

Nicolas Sarkozy a fait appel. Son incarcération est une première dans l'histoire de la République. Deux policiers assurent sa protection en détention, une mesure exceptionnelle.


Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et l'intérieur du pays

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
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  • La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin
  • Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi

BORDEAUX: La tempête Benjamin occasionne de "fortes rafales" de vent sur une "bonne partie du territoire" jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 19 départements au total en vigilance orange.

Les départements concernés jeudi par la vigilance orange pour épisode venteux, à des heures diverses, sont le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l'Aude et les deux départements de Corse, auxquels Météo-France a ajouté la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes dans son dernier bulletin jeudi matin.

Cette même vigilance a en revanche été levée dans le Puy-de-Dôme.

La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin.

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.

Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.

Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu'en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d'ouest à nord-ouest, qui se sont renforcés en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront "de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer", ajoute Météo-France.

Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée "de vive-eau" (autour de 80), pourrait provoquer des "submersions marines" sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.

Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d'eau par mètre carré), les départements de la Corrèze et du Cantal sont placés quant à eux en vigilance orange pour le risque d'inondation.