A long terme, le secteur aérien se voit toujours plus haut

Les compagnies aériennes sont incitées par les nouvelles normes environnementales à moderniser leurs flottes avec des avions plus rentables qui consomment moins de carburant, donc qui polluent moins. A ce titre, le Covid-19 pourrait bien servir d'accélérateur, ayant mis au rebut les appareils trop gourmands. (Photo, Archives/AFP)
Les compagnies aériennes sont incitées par les nouvelles normes environnementales à moderniser leurs flottes avec des avions plus rentables qui consomment moins de carburant, donc qui polluent moins. A ce titre, le Covid-19 pourrait bien servir d'accélérateur, ayant mis au rebut les appareils trop gourmands. (Photo, Archives/AFP)
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Publié le Samedi 12 juin 2021

A long terme, le secteur aérien se voit toujours plus haut

  • La pandémie de Covid-19 a mis à l'arrêt le trafic aérien mondial qui ne devrait retrouver son niveau d'avant-crise qu'à partir de 2023
  • Popularisé en Suède en 2018, le "flygskam" ("la honte de prendre l'avion" en suédois) entend dénoncer l'impact du transport aérien sur le réchauffement climatique

PARIS : Passé le violent trou d'air provoqué par la crise sanitaire, le secteur aérien mondial pense reprendre à terme son ascension malgré les pressions sociétales en Europe invitant à se détourner de l'avion pour lutter contre le réchauffement climatique.

La pandémie de Covid-19 a mis à l'arrêt le trafic aérien mondial qui ne devrait retrouver son niveau d'avant-crise qu'à partir de 2023.

Mais sur 20 ans, la fréquentation devrait presque doubler, passant de 4,5 milliards de passagers en 2019 à près de 8,5 milliards en 2039 - un milliard de moins que projeté avant-crise selon les prévisions l'Iata, l'Association internationale du transport aérien.

Les avionneurs, qui ont drastiquement réduit leur production d'avions l'an passé face à une demande atone de compagnies aériennes financièrement exsangues, se mettent donc en ordre de marche.

Airbus a annoncé qu'il se préparait à remonter en cadence pour produire 64 monocouloirs A320 par mois en 2023, plus qu'il n'en a jamais assemblés. Le constructeur européen envisage même jusqu'à 75 appareils mensuels d'ici à 2025.

Boeing table de son côté sur un besoin de 43.110 avions neufs d'ici à 2039, en grande majorité des moyen-courriers, et un quasi-doublement de la flotte mondiale à cet horizon. L'Asie devrait absorber 40% de cette demande.

Comme après le 11-Septembre ou la crise financière de 2007-2009, "le secteur montrera une nouvelle fois qu'il est résilient", selon Darren Hulst, un dirigeant de la division d'aviation commerciale de Boeing.

"L'avion n'est utilisé que par 1% de la population mondiale, par la simple augmentation démographique et le fait que les gens deviennent plus riches, il y aura une demande de transport aérien et donc une demande d'avions" accrue, affirme à l'AFP Marc Ivaldi, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Si les flottes d'avions les plus importantes se trouvent historiquement en Amérique du Nord et Europe, "les hausses les plus importantes au cours de la prochaine décennie sont attendues dans les économies en développement d'Asie et du Moyen-Orient", observe le cabinet Oliver Wyman dans une étude.

Pas de "honte de prendre l'avion"

Airbus a livré 19% de ses avions produits en 2020 en Chine, davantage qu'aux Etats-Unis, et cette tendance ne devrait pas s'inverser.

Dans de nombreux pays où les classes moyennes se développent, pouvoir prendre l'avion était impensable pour la génération précédente.

"Pour ses nouveaux passagers potentiels, le concept même de Flygskam est tout à fait étranger", estime le Centre pour l'aviation (CAPA).

Popularisé en Suède en 2018, le "flygskam" ("la honte de prendre l'avion" en suédois) entend dénoncer l'impact du transport aérien sur le réchauffement climatique, responsable de 2 à 3% des émissions mondiales de CO2.

En 2019, le trafic a bien décru de 4%... en Suède mais il n'y eut jamais autant de vols comptabilisés en Europe que cette année-là, selon l'organisme européen de surveillance du trafic aérien Eurocontrol.

"Le flygskam n'a strictement aucun impact", tranche Marc Ivaldi. "Quelqu'un qui va faire un voyage par an en avion, vous croyez vraiment qu'il va se dire que ça pollue trop et qu'il ne le fera pas?"

La Suède comme la France ont bien commencé à réintroduire des trains de nuit au nom de la transition écologique et Paris a supprimé certaines lignes aériennes intérieures en cas d'alternative de moins de 2h30 en train.

Cette dernière mesure est même "inutile", selon Marc Ivaldi, le ferroviaire ayant depuis longtemps pris le pas sur l'avion sur les liaisons en question.

Le secteur aérien s'est engagé à diviser par deux d'ici à 2050 ses émissions par rapport à 2005. Cela est aussi guidé par un impératif économique, rappelle-t-il: les compagnies sont incitées à moderniser leurs flottes avec des avions plus rentables qui consomment moins de carburant, donc qui polluent moins.

A ce titre, le Covid-19 pourrait bien servir d'accélérateur, ayant mis au rebut les appareils trop gourmands.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.