Covid-19: la règle du mètre de distance doit s'adapter aux situations

Marquage au sol pour la distanciation sociale dans une station de métro à Toulouse (Lionel Bonaventure/AFP)
Marquage au sol pour la distanciation sociale dans une station de métro à Toulouse (Lionel Bonaventure/AFP)
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Publié le Vendredi 28 août 2020

Covid-19: la règle du mètre de distance doit s'adapter aux situations

  • La règle des 1 ou 2 mètres de distanciation physique pour se protéger du Covid-19 est obsolète, juge une étude
  • "Plutôt qu'une règle de distanciation physique unique et rigide, nous proposons des recommandations graduées qui reflètent mieux la combinaison des multiples facteurs déterminant le risque", indiquent des experts de l’université d’Oxford

PARIS : La règle des 1 ou 2 mètres de distanciation physique pour se protéger du Covid-19 est obsolète et il faut plutôt adapter les mesures à la situation, selon la ventilation des lieux ou le fait qu'on y parle plus ou moins fort, juge une étude.

"La distanciation physique ne doit être vue que comme l'un des pans d'une approche de santé publique plus large", écrivent les auteurs de ces travaux publiés cette semaine par la revue médicale BMJ.

Selon eux, il faut prendre en compte un ensemble de facteurs pour déterminer si la distance d'un ou deux mètres conseillée par les autorités sanitaires est suffisante, insuffisante, voire superflue dans les situations les moins à risque.

Ces facteurs sont la ventilation et la densité d'occupation des lieux, le temps d'exposition, le port ou non du masque ou encore le niveau sonore auquel parlent les personnes présentes (plus il est élevé, plus elles expulsent loin des gouttelettes salivaires potentiellement chargées en virus).

"Plutôt qu'une règle de distanciation physique unique et rigide, nous proposons des recommandations graduées qui reflètent mieux la combinaison des multiples facteurs déterminant le risque", poursuivent ces experts de l'Université d'Oxford (Royaume-Uni) et du MIT (Massachusetts Institute of Technology, aux Etats-Unis).

"Cela offrirait une meilleure protection dans les situations les plus à risque, mais aussi une plus grande liberté dans les situations les moins à risque, ce qui permettrait potentiellement un retour à la normale dans certains aspects de la vie économique et sociale", poursuivent-ils.

Ces chercheurs proposent un tableau qui synthétise le risque de transmission selon ces facteurs.

Par exemple, dans un endroit bien ventilé où la densité de population est élevée, le risque est faible si les gens portent un masque, parlent sans crier et restent sur les lieux peu longtemps. Le risque augmente en revanche si les personnes crient ou chantent (même avec un masque et même sur une courte période). Et il devient élevé si elles n'ont pas de masque.

Selon ce tableau, la mauvaise ventilation d'un endroit clos est un facteur de risque majeur, masque ou pas.

Les auteurs de l'étude font valoir que la distance de 1 ou 2 mètres conseillée selon les pays est basée sur "de la science obsolète".

Cette règle établie pour d'autres maladies infectieuses trouve selon eux ses origines dès le XIXe siècle, et a été affermie dans les années 1940.

Son socle est l'existence de grosses gouttelettes salivaires qui tombent au sol après avoir été exhalées par le malade, par opposition aux aérosols, fines particules qui restent en suspension. On sait que les premières sont responsables de la transmission du Covid-19, et on suspecte les deuxièmes de l'être aussi.

Mais selon les auteurs de l'étude, cette "dichotomie" entre grosses gouttelettes et aérosols est artificielle : quelle que soit leur taille, la distance qu'elles peuvent atteindre dépend fortement d'autres facteurs, à commencer par les flux d'air.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.