Le pavillon des EAU à Venise se penche sur les méthodes de construction durables

Le pavillon propose de découvrir comment construire de manière durable, tout en incorporant le patrimoine local. (Fourni)
Le pavillon propose de découvrir comment construire de manière durable, tout en incorporant le patrimoine local. (Fourni)
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Publié le Samedi 12 juin 2021

Le pavillon des EAU à Venise se penche sur les méthodes de construction durables

Le pavillon propose de découvrir comment construire de manière durable, tout en incorporant le patrimoine local. (Fourni)
  • Le pavillon des EAU à la Biennale d’architecture de Venise propose de découvrir comment construire de manière durable, tout en incorporant le patrimoine local
  • Les architectes Wael Al-Awar et Kenichi Teramoto fabriquent du ciment à partir du sel pour le projet « Wetlands »

DUBAÏ: La Biennale d'architecture de Venise 2021 portera sur le thème « Comment allons-nous vivre ensemble ? ».  Cette question, posée par le commissaire Hashim Sarkis,  trouve tout son sens alors que la pandémie de COVID-19 continue à faire rage.

Pour répondre à cette question, les commissaires du Pavillon des EAU, les architectes Wael Al-Awar et Kenichi Teramoto, proposent « Wetlands », une structure qui utilise le sel marin comme matériel de construction provenant de la région.

Mesurant 2,7 mètres de haut avec une base de 7 x 5 mètres, la structure offre un espace intérieur facilement accessible aux visiteurs. Elle a été construite en utilisant du ciment MgO, fabriqué à partir de saumure provenant du dessalement industriel, ressource abondante dans les Émirats arabes unis mais également suffisamment solide et durable pour être utilisée dans l'architecture moderne.

Mesurant 2,7 mètres de haut avec une base de 7 x 5 mètres, la structure offre un espace intérieur facilement accessible aux visiteurs. (Fourni)
Mesurant 2,7 mètres de haut avec une base de 7 x 5 mètres, la structure offre un espace intérieur facilement accessible aux visiteurs. (Fourni)

 « En tant qu'architectes, nous nous devons de remettre en question les pratiques préjudiciables utilisées dans la construction, et de réfléchir à des alternatives plus durables », explique M. Al-Awar à Arab News. « Cette exposition entend mettre en question les matériaux que nous utilisons ainsi que les méthodes employées dans l'architecture moderne ».

En outre, le pavillon propose de découvrir comment construire de manière durable, tout en incorporant le patrimoine local. Ses formes organiques sont inspirées des maisons traditionnelles des Émirats arabes unis, faites de corail, et des sabkhas (lacs salés) riches en minéraux que l’on trouve dans les zones côtières du pays. Le pavillon compte une série de photos grand format représentant des sabkhas, réalisées par l'artiste émiratie Farah Al-Qasimi, qui vit à New York.

 « Ils font partie des caractéristiques géologiques les plus riches et les plus singulières des EAU, et représentent un phénomène tout à fait fascinant », explique M. Al-Awar à propos des sabkhas. « Ils peuvent, par exemple, capter plus de dioxyde de carbone par mètre carré que ne le fait une forêt tropicale. Mais nous commençons à peine à les comprendre. Au cours de nos recherches, nous avons découvert un moyen de recréer en laboratoire le sel et les minéraux des sabkhas, sans les endommager, afin de les convertir en matériaux de construction recyclés ».

« Wetlands » est une structure qui utilise le sel marin comme matériel de construction provenant de la région. (Fournie)
« Wetlands » est une structure qui utilise le sel marin comme matériel de construction provenant de la région. (Fournie)

Mais ce n'est pas la première fois que les sabkhas sont employés dans l'architecture. Des blocs de sabkhas ont été creusés dans des centaines de bassins de sel éparpillés dans l'oasis de Siwa, dans le désert occidental de l'Égypte. Ils ont ainsi permis de construire les bâtiments en briques de sel qui se trouvent dans la ville médiévale de Shali, à l'est de la frontière avec la Libye.

La production de ciment représente actuellement 8 % de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre.

« Nous avons conçu un matériau de construction alternatif dont les dimensions, le coût et la résistance sont équivalents à ceux du ciment Portland, mais qui ne présente pas le même impact négatif sur l'environnement », explique M. Al-Awar. « L'alternative au ciment que nous proposons permettrait de limiter ce problème néfaste qui nuit à l'environnement. Grâce à nos recherches, nous avons élaboré un concept qui montre que le ciment à base de sel provenant de sources locales constitue une alternative viable et évolutive au ciment ».

La production de ciment représente actuellement 8 % de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre. (Fourni)
La production de ciment représente actuellement 8 % de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre. (Fourni)

Les Émirats arabes unis participent pour la 7e fois à la Biennale d'architecture de Venise. À chaque exposition, le pays propose des structures modernes et innovantes inspirées de son patrimoine architectural et de son paysage désertique. Le premier pavillon auquel les Émirats arabes unis ont participé remonte à 2014 et avait pour thème « Lest We Forget : Structures of Memory in the UAE », dont le commissaire était le Dr Michele Bambling ; ce pavillon a analysé la manière dont l'architecture résidentielle et urbaine a marqué le pays. Le pavillon « Transformations : The Emirati National House » en 2016, sous la direction de Yasser Elsheshtawy, a exploré le caractère transformateur du modèle des maisons traditionnelles émiraties, connues sous le nom de maisons "sha'abi". En 2018, le commissaire Khaled Alawadi a braqué les projecteurs sur l'urbanisme unique des EAU à travers l'exposition « Lifescapes Beyond Bigness ».

« La pandémie a fait ressortir l’importance de régler les problématiques, telles que le changement climatique, à travers l'art et la culture », confie à Arab News Laila Binbrek, directrice coordinatrice du pavillon des EAU. « Ainsi, nous avons collectivement réalisé l'importance anthropologique de l'art et de la culture dans nos vies, en particulier dans notre lutte contre les difficultés liées à la pandémie ».

Comme le souligne M. Al-Awar, la pandémie a entraîné un changement au niveau de la créativité et de la philosophie.

« Nous observons certes un changement au niveau de la créativité, dans ce monde où l’accès aux endroits physiques et les déplacements sont réduits », explique-t-il à Arab News. « Cependant, cette situation nous a incités à entamer de nouveaux dialogues et à aborder notre travail sous un angle plus créatif, en mettant l'accent sur les effets et non sur les procédés».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.