Le G7 s'accorde sur la pandémie et riposte à la Chine

Les dirigeants du G7, rejoints par leurs homologues de Corée du Sud, d'Afrique du Sud et d'Australie, ont affiché leur bonne entente malgré des échanges aigres entre Européens et Britanniques sur le Brexit. (Photo, AFP)
Les dirigeants du G7, rejoints par leurs homologues de Corée du Sud, d'Afrique du Sud et d'Australie, ont affiché leur bonne entente malgré des échanges aigres entre Européens et Britanniques sur le Brexit. (Photo, AFP)
Une protection policière très particulière était déployée pour sécuriser une rare concentration des grands décideurs de la planète. (Photo, AFP)
Une protection policière très particulière était déployée pour sécuriser une rare concentration des grands décideurs de la planète. (Photo, AFP)
Dans le ciel dégagé des Cornouailles, la patrouille acrobatique de la Royal Air Force, les Red Arrows. (Photo, AFP)
Dans le ciel dégagé des Cornouailles, la patrouille acrobatique de la Royal Air Force, les Red Arrows. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 13 juin 2021

Le G7 s'accorde sur la pandémie et riposte à la Chine

  • Les dirigeants ont présenté un plan de bataille contre les futures pandémies pour réduire le délai pour développer des vaccins et des traitements face à une maladie soudaine
  • La journée de samedi avait été surtout l'occasion pour le président Biden de rassembler ses alliés face aux défis que représentent Pékin et Moscou

CARBIS BAY : Les dirigeants du G7 ont affiché leur unité samedi au deuxième jour de leur sommet en Cornouailles, pour la prévention des pandémies et la riposte à la Chine dans les infrastructures, avant de terminer la journée par un barbecue sur la plage.

Au terme d'une journée riche en séances de travail et en tête-à-tête, place à un moment de convivialité pour les chefs d'Etat et de gouvernement américain, allemand, français, italien, canadien, japonais et britannique.

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« L'Amérique est-elle de retour? » ont lancé des journalistes lors de la première rencontre entre présidents français et américain, en marge du sommet. « Demandez-lui », a répondu Joe Biden, avant qu'Emmanuel Macron ne réplique: « Assurément ». (Photo, AFP)

Ils se sont retrouvés à la plage à Carbis Bay, lieu du sommet, pour un barbecue concocté par un chef local, avec au menu de la guimauve grillée et un cocktail au rhum.

Avant le dîner, ils avaient levé les yeux pour voir passer dans le ciel dégagé des Cornouailles la patrouille acrobatique de la Royal Air Force, les Red Arrows. Et la soirée s'est achevée devant un groupe de musique du cru qui interprétera des chants de marins traditionnels.

Dimanche, pour la fin du sommet, le climat devrait être au centre des discussions.

Convergence climatique

Les dirigeants veulent préserver la biodiversité, en protégeant au moins 30% des terres et des mers d'ici 2030, selon un communiqué de Downing Street.

Londres va en outre lancer un fonds de 500 millions de livres (plus de 582 millions d'euros) pour la préservation des océans et des écosystèmes marins dans des pays comme le Ghana ou l'Indonésie.

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La première dame des États-Unis, Jill Biden, sourit en rencontrant des surfeurs militaires et leurs familles à Newlyn, en Cornouailles, en marge du sommet du G7 le 12 juin 2021.(Photo, AFP)

« Les décisions que nous prenons durant cette décennie (...) sont parmi les plus importantes de l'histoire humaine », a prévenu le naturaliste star britannique David Attenborough, 95 ans.

La journée de samedi avait été surtout l'occasion pour le président américain Joe Biden de rassembler ses alliés face aux défis que représentent Pékin et Moscou.

« L'Amérique est-elle de retour? » ont lancé des journalistes lors de la première rencontre entre présidents français et américain, en marge du sommet. « Demandez-lui », a répondu Joe Biden, avant qu'Emmanuel Macron ne réplique: « Assurément ».

Les deux dirigeants ont promis une coopération étroite face à Pékin et Moscou. Et un responsable américain a évoqué une « convergence grandissante » sur la Chine au sein du G7.

Les dirigeants du G7, rejoints par leurs homologues de Corée du Sud, d'Afrique du Sud et d'Australie, ont affiché leur bonne entente malgré des échanges aigres entre Européens et Britanniques sur le Brexit.

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Joachim Sauer, mari de la chancelière allemande Angela Merkel, revient à l'hôtel après avoir nagé, en marge du sommet du G7 à Carbis Bay. (Photo, AFP)

Ils ont lancé un vaste plan mondial d'infrastructures pour les pays défavorisés, à l'initiative de M. Biden, afin de concurrencer les « Nouvelles routes de la soie » mises en place par Pékin, en Amérique latine, en Afrique ou en Asie.

Ce projet baptisé « Reconstruire le monde en mieux » devrait aider ces pays à se relever de la pandémie, en se focalisant sur le climat, la santé, le numérique et la lutte contre les inégalités.

« Nous savons qu'il y a un énorme besoin d'infrastructures en Afrique (...). Nous ne pouvons pas nous contenter de dire que la Chine s'en chargera », a expliqué la chancelière allemande Angela Merkel à la presse.

L'administration américaine estime que des centaines de milliards de dollars pourront être mobilisés, notamment grâce au secteur privé.

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Premier évènement officiel pour Carrie Symonds, récemment mariée au Premier ministre britannique Boris Johnson. (Photo, AFP)

Sur les sujets diplomatiques, qui ont été l'un des gros morceaux de la journée, la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen s'est félicitée sur Twitter du retour de la « solidarité » et la « coopération » au sein du G7. Une alliance nécessaire face la Russie et aux défis sécuritaires qu'elle pose à l'Europe, a-t-elle ajouté.

Le président du Conseil européen Charles Michel a lui indiqué que le conflit dans le Tigré éthiopien, menacé de famine, avait occupé le haut de l'agenda sur les questions internationales.

« Ravages » du Covid-19

Les dirigeants ont aussi présenté un plan de bataille contre les futures pandémies, une initiative qualifiée d'« historique » par Londres.

Il s'agit de réduire le délai pour développer des vaccins, des traitements et des diagnostics, avec l'espoir que le monde soit prêt en moins de 100 jours pour faire face à une maladie soudaine.

L'autre volet porte sur une réforme pour renforcer l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Notre but doit être de vacciner au moins 70% de la population mondiale d'ici le prochain G7 en Allemagne l'an prochain », a martelé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse en ligne.

Irlande du Nord

Ce premier sommet de visu depuis près de deux ans donne aussi l'occasion d'échanger en privé sur les sujets qui fâchent, en premier lieu les tensions découlant des dispositions post-Brexit pour l'Irlande du Nord.

Lors de tête-à-tête, l'UE, la France et l'Allemagne ont exhorté Londres à respecter ses engagements, le Premier ministre britannique Boris Johnson les appelant lui à faire preuve « de pragmatisme et de compromis » face aux difficultés entraînées par les nouvelles mesures douanières. Il a averti que son pays « n'hésitera pas » à passer outre l'accord de Brexit.

 


Indonésie: 54 blessés dans une explosion d'origine inconnue près d'une école à Jakarta, selon la police

 Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
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  • "Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV
  • L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre

JAKARTA: Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre.

"Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV.

L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre.

La police "procède aux constatations sur la scène de crime", a déclaré M. Asep, précisant qu'une équipe de déminage de la police de Jakarta était sur place afin de déterminer la cause de l'explosion.

Des postes de secours ont été établis dans deux hôpitaux pour aider les familles à retrouver les victimes blessées, a-t-il également indiqué.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'explosion, a ajouté M. Asep. "Nous sommes en train de mener les investigations car cet incident vient de se produire", a-t-il expliqué.


Au moins neuf morts dans l'accident d'un avion-cargo aux États-Unis

Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
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  • "Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien"
  • L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT)

WASHINGTON: Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky.

"Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien", a écrit sur X le gouverneur de l'Etat, Andy Beshear.

L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT).

Le vol UPS 2976, qui devait rejoindre Hawaï, "s'est écrasé vers 17H15 heure locale" (22H15 GMT) mardi, selon le régulateur américain de l'aviation, la FAA. L'appareil était un McDonnell Douglas MD-11.

L'avion avait "trois membres d'équipage à son bord", a déclaré dans un communiqué le transporteur UPS, dont le siège de la division aérienne est installé à Louisville.

L'appareil aurait percuté "de manière assez directe" une installation de recyclage de pétrole, a précisé le gouverneur.

Une vidéo amateur partagée par la chaîne locale WLKY montre le moteur gauche de l'avion en feu tandis que l'appareil rase le sol en tentant de décoller de la piste, avant visiblement d'exploser plus loin, provoquant un large panache de fumée noire.

L'appareil a terminé sa course à près de 5 km de l'aéroport, selon la police.

Des images aériennes de télévisions locales montraient aussi, peu après le crash, un large brasier s'étalant sur plusieurs centaines de mètres de long dans une zone de hangars et de parkings, avec les gyrophares des équipes de secours à proximité.

Les vols, annulés mardi soir, ont été rétablis à l'aéroport international Mohamed-Ali de Louisville, a annoncé mercredi matin sur X le maire de la ville, Craig Greenberg.

UPS a annoncé mercredi via un communiqué suspendre toutes les opérations de tri des colis sur place, pour la deuxième journée consécutive.

Louisville sert de principal hub aérien américain pour UPS, selon une fiche d'information de l'entreprise.

Paralysie budgétaire 

Les enquêteurs de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) doivent arriver mercredi sur place.

L'accident de mardi intervient au moment où les conséquences de la paralysie budgétaire, due à un désaccord entre républicains et démocrates au Congrès, se font particulièrement ressentir dans le domaine du transport aérien.

Depuis plusieurs semaines, des pénuries de contrôleurs aériens - qui travaillent depuis le 1er octobre sans être payés - entraînent retards et annulations de vols à travers le pays.

Si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l'espace aérien américain pourrait même être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy.

UPS Airlines, la division aérienne du groupe américain de messagerie et de livraison de colis, opérait début septembre une flotte d'environ 500 avions de transport de marchandises, dont 27 MD-11, l'appareil impliqué dans l'accident de mardi.

Le dernier accident aérien majeur aux Etats-Unis s'est produit le 29 janvier dernier à proximité de l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, quand un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne sur le point d'atterrir, tuant 67 personnes au total.


Mamdani élu maire de New York, soirée de revers pour Trump

Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
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  • L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias
  • Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis

NEW YORK: Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat.

L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias.

Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis.

Sa victoire a été accueillie par des cris de joie et parfois les larmes de ses partisans réunis dans une grande salle rococo des années 1920 du centre de Brooklyn.

"En cette période d'obscurité politique, New York sera la lumière", leur a lancé le jeune élu, ajoutant que la ville pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".

L'ancien président démocrate Bill Clinton, dont M. Cuomo a fait partie de l'administration, a souhaité au vainqueur de "transformer l'élan de (sa) campagne" pour construire "un New York meilleur, plus juste et plus abordable".

"L'avenir s'annonce un peu meilleur", a commenté pour sa part Barack Obama, évoquant les différentes victoires démocrates de la soirée.

Participation record 

Donald Trump, qui a fait de Zohran Mamdani l'une de ses nouvelles bêtes noires, a lui aussi rapidement réagi. Dans un message publié sur son réseau Truth Social, il a cité des "sondeurs" anonymes affirmant que les défaites républicaines étaient dues à la paralysie budgétaire -- le  "shutdown" -- et au fait que son propre nom ne figurait pas sur les bulletins de vote.

Plus tôt dans la journée, il avait appelé les électeurs juifs à faire barrage au candidat, militant de la cause palestinienne. En réponse, Zohran Mamdani s'est de nouveau engagé, dans son discours de victoire, à "bâtir une mairie qui (...) ne faiblira pas dans la lutte contre le fléau de l'antisémitisme".

Vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin, l'élu du Queens à l'Assemblée de l'Etat de New York n'a jamais, depuis lors, quitté la tête des sondages, même après le retrait de la course du maire sortant Eric Adams, qui a également appelé à le battre en ralliant Andrew Cuomo.

Signe de l'engouement pour le scrutin, avant la fermeture des bureaux de vote à 21H00, plus de deux millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes, la plus importante participation depuis près de 60 ans.

Né en Ouganda dans une famille d'intellectuels d'origine indienne, arrivé aux Etats-Unis à sept ans et naturalisé en 2018, Zohran Mamdani a fait de la lutte contre la vie chère le coeur de sa campagne.

Si Donald Trump l'a qualifié de "communiste", ses propositions -- encadrement des loyers, bus et crèches gratuits -- relèvent plutôt de la social-démocratie.

Autres victoires démocrates 

Très populaire auprès des jeunes, le futur maire a également ramené à lui de nombreuses personnes qui s'étaient éloignées de la politique, "des électeurs frustrés par le status quo, en quête de nouvelles personnalités", selon le politologue Costas Panagopoulos.

"Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n'en fera qu'une bouchée", a prédit Andrew Cuomo avant le verdict mardi, insistant, comme il l'a fait durant toute la campagne, sur l'inexpérience de son adversaire.

Plusieurs fois, le président républicain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate s'il était élu, en s'opposant au besoin au versement de certaines subventions fédérales à la ville.

Voisin de New York, l'Etat du New Jersey a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l'homme d'affaires républicain Jack Ciattarelli. L'Etat a longtemps été considéré comme un bastion démocrate. Mais à la dernière présidentielle, Donald Trump y avait considérablement réduit l'écart.

Plus au sud sur la côte est, la Virginie a élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears.

Enfin, les Californiens ont approuvé un texte visant à redécouper leur carte électorale en faveur des démocrates, qui cherchent à compenser ce qu'ont fait au Texas les républicains sous la pression de Donald Trump.