Retour de la diaspora marocaine: la RAM annonce une réduction historique des prix des billets

La compagnie aérienne nationale propose désormais des tarifs préférentiels aux Marocains résidents à l’étranger (Photo, AFP).
La compagnie aérienne nationale propose désormais des tarifs préférentiels aux Marocains résidents à l’étranger (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 15 juin 2021

Retour de la diaspora marocaine: la RAM annonce une réduction historique des prix des billets

  • Les vols entre la France et le Maroc ont été suspendus de nombreux mois. «C'était très difficile, les gens n’en peuvent plus», poursuit Jasmine, «ils veulent retrouver leurs proches».
  • L’offre de la Royal Air Maroc s’adresse uniquement aux Marocains expatriés prenant des billets aller-retour

PARIS: Les prix des billets d’avion de la Royal Air Maroc ont été fortement réduits sur décision royale, a annoncé la compagnie aérienne nationale dans un communiqué ce dimanche. Les billets gravitent désormais autour des 200 euros aller-retour par personne, un prix historiquement bas.

Cette annonce fait suite à une multitude de témoignages indignés de Marocains résidant à l’étranger (MRE) sur les réseaux sociaux. «Les prix de Royal Air Maroc étaient exorbitants» témoigne Jasmine, une jeune Franco-Marocaine vivant en France, heureuse d'avoir acheté son billet à moins de 200 euros.

Dès l’annonce de la réouverture «progressive» des frontières du Maroc, débutant le 15 juin, de nombreux Marocains se sont rendus sur le site de la compagnie dans l'espoir de trouver un billet à un prix abordable.

Le roi Mohammed VI est intervenu en exhortant la compagnie aérienne à baisser ses prix pour les MRE afin de leur permettre de rentrer pour les vacances et ainsi de voir leur famille dans le cadre de l'opération Marhaba. La Royal Air Maroc s’est immédiatement alignée sur la volonté du souverain. «Merci le Roi» peut-on lire sur les réseaux sociaux, «grâce à sa Majesté, je peux voyager en famille et rentrer au Maroc cet été», réagissent des MRE.

Les vols entre la France et le Maroc ont été suspendus de nombreux mois. «C'était très difficile, les gens n’en peuvent plus», poursuit Jasmine, «ils veulent retrouver leurs proches».

«Partir au Maroc ce n’est pas simplement visiter notre pays d'origine, mais c'est aussi voir notre famille. Voir nos grands-parents, nos cousins, nos oncles et nos tantes», explique-t-elle. Cette annonce représente «un soulagement, une liesse générale, une épine qu’on enlève du pied», nous confie-t- elle avec beaucoup d'émotions.

L’offre de la Royal Air Maroc s’adresse uniquement aux MRE prenant des billets aller-retour. D’après la compagnie, plus de trois millions de sièges leur ont ainsi été réservés du 15 juin au 15 septembre. Les prix seront plafonnés à 150 euros pour une personne seule et à 100 euros par tête pour une famille de quatre venant de la zone Europe. Ces billets aux tarifs préférentiels ne seront toutefois ni remboursables, ni échangeables. Les passagers devront présenter un certificat de vaccination ou un test PCR négatif datant de moins de 48 heures pour pouvoir embarquer.

Dès l’officialisation de la baisse des prix, le site internet de la compagnie a été pris d’assaut.

Pour l’instant, seuls les billets de la Royal Air Maroc pris directement sur la page de la compagnie sont concernés. Plusieurs témoignages agacés ont ainsi fait état de réservations prises sur des sites tiers annulées. «Nous sommes rassurés par l’annonce de la réouverture des frontières, mais pas tout à fait sécurisés tant que nous ne sommes pas arrivés au Maroc», explique Jasmine.

Une crainte légitime lorsque l'on sait que de nombreux Marocains ont été bloqués durant de nombreux mois avant de pouvoir rentrer au pays. Des restrictions parfois jugées trop sévères mais qui ont tout de même porté leurs fruits. Le Maroc a relativement bien géré la crise de la Covid-19, « Le Maroc compte parmi les dix premiers pays qui ont réussi le défi de la vaccination contre le Covid-19 », pouvait-on lire, le 3 mars dernier, sur la page twitter de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En effet, sur une population totale d’un peu plus de 36 millions d’habitants, d’après les données disponibles près de 6 millions de Marocains ont reçu deux injections du vaccin depuis lancement de la campagne, le 28 janvier dernier.  Selon le ministère de la Santé, le Maroc compte à ce jour 523 890 cas de contaminations au coronavirus depuis le déclenchement de l’épidémie, dont 9 211 décès.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.