La Maison Blanche soutient l'abrogation de la loi qui avait autorisé la guerre en Irak

Ce texte promulgué juste après les attentats du 11 septembre ciblait initialement le mouvement islamiste Al-Qaïda et son chef Oussama ben Laden. (Photo, AFP)
Ce texte promulgué juste après les attentats du 11 septembre ciblait initialement le mouvement islamiste Al-Qaïda et son chef Oussama ben Laden. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 15 juin 2021

La Maison Blanche soutient l'abrogation de la loi qui avait autorisé la guerre en Irak

  • Cette loi autorise l'usage de la force contre l'Irak et a été promulguée par George W. Bush en octobre 2002
  • Le Pentagone justifie ses opérations à l'étranger par cette loi, qui a été utilisée depuis 2001 pour lancer de nombreuses campagnes militaires dans le monde

WASHINGTON: La Maison Blanche a dit lundi soutenir l'abrogation d'une loi promulguée en 2002 pour autoriser les États-Unis à entrer en guerre contre l'Irak de Saddam Hussein, une révocation qui doit encore être votée par le Congrès et aura un "impact minimal" sur les opérations en cours.

L'administration du président démocrate Joe Biden "soutien l'abrogation" de cette loi autorisant l'usage de la force contre l'Irak et promulguée par George W. Bush en octobre 2002, "puisque les États-Unis n'ont pas d'activités militaires en cours qui dépendent uniquement" de ce texte, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Sa révocation "aurait vraisemblablement un impact minimal sur les opérations militaires en cours", a poursuivi la Maison Blanche.

Contrôlée par les démocrates, la Chambre des représentants votera dès cette semaine – et a de fortes chances d'approuver – l'abrogation de cette loi dite AUMF 2002 ("Authorization for Use of Military Force").

Après le soutien annoncé de la Maison Blanche, les démocrates se sont montrés plus optimistes sur la tenue d'un vote au Sénat, où leur majorité est très étroite.

"Les opérations en cours sont menées sous l'égide de l'AUMF de 2001, qui autorise l'usage de la force contre certains groupes terroristes", a précisé le chef de la majorité à la Chambre, Steny Hoyer.

Ce texte promulgué juste après les attentats du 11 septembre et initialement dirigé contre le mouvement islamiste Al-Qaïda et son chef Oussama ben Laden, ne limite l'action de l'armée américaine ni dans le temps ni géographiquement.

Le Pentagone justifie ses opérations à l'étranger par cette loi, qui a été utilisée depuis 2001 pour lancer de nombreuses campagnes militaires dans le monde.

La perspective d'une abrogation de ce texte de 2001 semble donc beaucoup plus incertaine au Congrès que pour la loi de 2002.

Mais la Maison Blanche a paru lundi ouvrir timidement la voie, sans citer directement ce texte, et avec une mise en garde.

Joe Biden "est déterminé à travailler avec le Congrès pour s'assurer que les autorisations obsolètes pour l'usage de la force militaire sont remplacées par un cadre étroit et spécifique adapté pour assurer que nous pouvons continuer à protéger les Américains face aux menaces terroristes", a écrit son administration dans un communiqué.

"Pendant que l'administration travaillera avec le Congrès pour réformer les AUMF, il sera essentiel de conserver une autorité claire pour répondre aux menaces pesant sur les intérêts nationaux des États-Unis avec une action militaire décisive et efficace", poursuit la Maison Blanche.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.