LONDRES: Les discours violents dirigés contre les Arabes et les Palestiniens sur les réseaux sociaux ont été multipliés par 15 lors des récentes hostilités à Gaza, a indiqué un rapport.
Entre le 6 et le 21 mai, lorsque les affrontements avec Israël ont été les plus graves, les discours de haine contre les Palestiniens ont considérablement augmenté par rapport à la même période en 2020, selon 7amleh, le Centre arabe pour l'avancement des réseaux sociaux.
Le centre a ainsi enregistré 1,09 million de posts sur les plates-formes des réseaux sociaux, dont 16,8% contenant du racisme, des insultes ou des incitations à la haine envers les Arabes.
Parmi les tweets largement partagés, on peut lire: «Un bon Arabe est un Arabe mort», ou encore «Mort à tous les Arabes».
La plupart des discours violents (58%) ont eu lieu sur Twitter, contre seulement 8% sur Facebook et 1% sur Instagram.
La même période a également été témoin d'une censure généralisée des posts palestiniens sur les plates-formes des réseaux sociaux, notamment Twitter, Facebook et Instagram.
7amleh a recensé 500 cas de violations des droits numériques des Palestiniens, dont notamment le retrait de contenu et la suppression de comptes.
Les géants de la technologie ont été la cible de vives critiques de la part des utilisateurs pour avoir censuré le contenu palestinien.
Facebook a été la cible d'une campagne coordonnée sur les réseaux sociaux lancée par des militants pro-palestiniens dans le but de faire baisser le classement de l'application pour l'App Store d'Apple et le Google Play d'Android.
Alors qu'Instagram a changé la façon dont il affiche le contenu après des accusations de blocage de contenu lié à la Palestine, d'autres géants des réseaux sociaux ont hésité à prendre des mesures similaires.
Instagram a déclaré que la fonctionnalité «stories» a été élaborée selon un algorithme qui privilégie le contenu original par opposition aux posts existants et partagés à nouveau. En conséquence, tout contenu lié à la Palestine ayant été partagé à nouveau à partir d'autres comptes a été poussé plus bas dans le flux Instagram.
Les réseaux sociaux ont été déterminants pour les gens du Moyen-Orient dans la mesure où ils leur ont permis de documenter et diffuser des informations sur la destruction de maisons, les déplacements forcés et la violence.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com