La Bételgeuse continuera à illuminer l'Univers

La Bételgeuse doit son nom à sa désignation par les astronomes arabes de "Beit el Jawza'", ou "maison des Gémeaux". (Photo, AFP)
La Bételgeuse doit son nom à sa désignation par les astronomes arabes de "Beit el Jawza'", ou "maison des Gémeaux". (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 17 juin 2021

La Bételgeuse continuera à illuminer l'Univers

  • Surnommée la « super géante rouge », cette étoile est parmi les plus brillantes de la galaxie, elle est bien visible à l'oeil nu, dans la constellation d'Orion
  • Un mystérieux pâlissement de l'astre a poussé les astronomes à prédire sa fin, mais la perte de 70% de sa luminosité est due à un nuage de poussière à sa surface

PARIS : Le mystérieux pâlissement temporaire de l'étoile géante Bételgeuse, qui pouvait présager de sa disparition prochaine, était dû à un nuage de poussière associé à un refroidissement de sa surface. Mais tout porte à croire qu'elle continuera à illuminer l'Univers.

Cette « super géante rouge », parmi les plus brillantes de la galaxie, est bien visible à l'oeil nu, dans la constellation d'Orion. Cinq mois durant, de novembre 2019 à mars 2020, elle a pâli de façon spectaculaire, en perdant 70% de sa luminosité, qu'elle a depuis retrouvée.

Des images du télescope Hubble (Nasa/ESA) l'été dernier ont pointé un coupable potentiel: l'éjection par l'étoile d'une grande quantité de matière, qui aurait ensuite formé un nuage en se refroidissant au contact du vide intersidéral.

Pas si simple, à en croire les conclusions de l'équipe internationale d'astronomes, publiées mercredi dans Nature. Car des scientifiques n'excluaient pas que la baisse de luminosité de Bételgeuse résulte simplement d'une tache ponctuelle plus froide, et donc moins lumineuse, à la surface de l'étoile.

« Nous avons conclu que le « grand pâlissement » résultait de la combinaison de ces deux phénomènes », explique à l'AFP Miguel Montargès, astronome et principal auteur de l'étude, qui a utilisé le Très Grand Télescope de l'Observatoire européen austral (ESO), au Chili.

« Coeur de fer »

Bételgeuse « a émis un nuage de gaz, qui a commencé à s’en éloigner », précise le post-doctorant au LESIA-Observatoire de Paris (PSL). « Une baisse de luminosité à la surface de l’astre a fait tomber sa température, permettant au gaz de former de la poussière, qui a caché la lumière de l’étoile ». 

Des astronomes avaient supposé à l'époque que l'évènement présageait une fin prochaine de cette « super géante ». Un qualificatif pas volé pour ce type d'étoile, peu répandu, avec ici la masse de 20 soleils, et un rayon 900 fois plus grand. Si Bételgeuse était à la place du Soleil, nous nous trouverions à l'intérieur de l'étoile.

Mais « plus une étoile est grosse, plus sa vie est courte », rappelle Miguel Montargès. Infiniment plus. Avec seulement 8 millions d’années, « elle est déjà mourante, alors que notre soleil, qui sera encore là dans quelques milliards d'années, l'a vu naître et la verra mourir ».

Mais pourquoi présageait-on sa mort? Parce que son passage de la couleur bleue (qu'elle arborait dans la force de l'âge), à la couleur rouge (il n'y a pas plus de 100000 ans), signe l'épuisement du stock d'hydrogène qu'elle pouvait fusionner pour vivre.

Elle a encore de la ressource, avec l'hélium et d'autres éléments toujours plus lourds à brûler, comme le carbone. Mais ces fusions vont être toujours plus rapides. Et un jour, « l’étoile va développer un cœur de fer, un élément extrêmement stable », qu'elle ne pourra consumer, explique Miguel Montargès.

Avec le ralentissement brutal de la fusion, le coeur s'effondrera sur lui même, en une fraction de seconde, suivi avec retard par l'enveloppe de l'étoile, qui « rebondira » dessus avant d'exploser avec un éclat aussi brillant qu'une galaxie : une supernova, un évènement qu'aucun humain n'a pu observer à l'œil nu, dans la Voie lactée, depuis des siècles.

D'ici là, Bételgeuse continuera à relâcher dans l'espace une cohorte d'atomes et de molécules de matière. « Nous sommes faits de poussières d'étoiles », a dit  l'astrophysicien Hubert Reeves. Car sur la centaine d'éléments chimiques composant notre monde, « une dizaine a été créée par l’être humain, mais tout le reste est d’origine cosmique », rappelle Miguel Montargès.

Les super géantes « peuvent exploser sans prévenir », relève l'astronome, qui doute pourtant de l'imminence de la fin de Bételgeuse, car elle n'a perdu que quelques pour-cents de sa masse. Alors qu'une autre super-géante rouge, VY Canis Majoris, qui en a perdu près du tiers, pourrait offrir un spectacle éblouissant dans le ciel d'ici « quelques siècles, ou millénaires ».


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.