Gebran Bassil aurait «forcé» le père de sa victime à s’excuser

Le député Gebran Bassil en compagnie du père de Yasmine Masri, qui a déclaré à Arab News que le député a «forcé» son père à s'excuser. Masri jure de «ne jamais se taire». (Photo, Twitter)
Le député Gebran Bassil en compagnie du père de Yasmine Masri, qui a déclaré à Arab News que le député a «forcé» son père à s'excuser. Masri jure de «ne jamais se taire». (Photo, Twitter)
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Publié le Jeudi 17 juin 2021

Gebran Bassil aurait «forcé» le père de sa victime à s’excuser

  • Gendre du président libanais Michel Aoun et puissant allié politique du Hezbollah soutenu par l'Iran, Bassil incarne aujourd’hui le politicien libanais corrompu et égoïste
  • Masri ajoute que les partisans du CPL l'ont pourchassé pendant quatre heures à Batroun après l’altercation, et ont bloqué ses tentatives de quitter la ville

BEYROUTH: Une Libanaise saluée pour son héroïsme après avoir affronté Gebran Bassil, le député qui fait l’objet d’un mépris quasi anonyme, s’est engagée à ne pas reculer, bien que son père ait été contraint de s'excuser en son nom. 

Dimanche, une vidéo de Yasmine Masri a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit la jeune femme dans une altercation avec les gardes du corps du chef du Courant patriotique libre (CPL), après avoir interpellé ce dernier en criant «honte à vous». 

Les événements se sont produits dans un restaurant à Batroun, fief de Bassil, dans le nord du Liban.

Masri révèle qu'elle a été agressée et son téléphone brisé par les gardes du corps du député. Elle confie à Arab News être fière d'affronter Bassil, mais que son père a plus tard été «contraint de s'excuser» pour elle.

Mardi, une photo de Bassil avec le père de la femme de 31 ans a été publiée dans les médias locaux. L’article qui l’accompagne explique que l’homme aurait rencontré Bassil pour s’excuser du comportement de sa fille.

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Masri raconte qu’elle a été agressée et que son téléphone a été cassé par l’entourage du député. Mais elle indique à Arab News qu'elle est fière d’avoir interpellé Bassil. (Photo fournie)

Masri déjeunait avec des amis dans un nouveau restaurant à Batroun lorsqu'elle a aperçu Bassil et son entourage.

Les Libanais sont furieux contre l'élite au pouvoir, et leur reprochent d’avoir plongé le pays dans une spirale d’effondrement économique.

Gendre du président libanais Michel Aoun et puissant allié politique du Hezbollah soutenu par l'Iran, Bassil incarne aujourd’hui le politicien libanais corrompu et égoïste.

L'année dernière, les États-Unis lui ont imposé des sanctions, et l’ont accusé d'être «d’être un corrompu notoire».

S'adressant à Arab News, Masri a confié que Bassil «a forcé son père à s'excuser sous la menace. Il l’a fait chanter et humilié». Elle a préféré ne pas donner de détails sur la nature du chantage.

« J'ai reçu des menaces physiques », a-t-elle déclaré. «Tout à l'heure, peu de temps avant de me présenter à l’interview, ma mère m'a appelé et m’a demander d’arrêter, car elle ne veut pas venir me chercher de hôpital».

Mais Masri, qui, comme de nombreux jeunes Libanais, est en colère à cause de la situation critique de son pays, s’engage à ne pas se laisser museler.

 

La femme, qui travaille comme gérante dans le domaine de la restauration, est outrée que Bassil ait eu l'audace de se montrer en public, comme s'il n'a aucune part de responsabilité dans les malheurs du pays.

Elle s'est sentie dans son droit quand elle a crié «honte à vous», en arabe.

Selon elle, Bassil lui a envoyé ses gardes du corps qui ont menacé de la battre.

«Je leur ai dit «allez-y» et c’est là qu’ils ont commencé à me frapper. J’ai alors repris mon téléphone et je les ai suivis en les filmant. Ils m'ont encore battue avant de jeter mon téléphone par terre et le casser», dit-elle.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Masri ajoute que les partisans du CPL l'ont pourchassé pendant quatre heures à Batroun après l’altercation, et ont bloqué ses tentatives de quitter la ville. 

«les partisans du CPL et de Bassil me crachaient dessus, m'insultaient et me menaçaient là où j’allais», poursuit-elle.

Masri se décrit comme une militante de la société civile politiquement indépendante, qui est devenue active lors des manifestations antigouvernementales généralisées en octobre 2019.

Lorsqu'on lui a demandé si elle compte atténuer ses critiques envers Bassil pour la sécurité de son père, elle a répondu : «Non, certainement pas. Je ne jouerai pas le jeu car je n’ai pas peur des menaces… et s'ils deviennent violents, ils vont perdre».

Quant à savoir si elle envisage d’intenter un procès, Masri confie qu'elle a consulté un avocat.

Le bureau des médias de Bassil a déclaré dimanche que le député et sa famille étaient sur le point de monter en voiture lorsqu'une femme l’a accosté avec des termes grossiers.

Son entourage a réagi «spontanément, pacifiquement et de manière civilisée» pour empêcher la femme de l’insulter. 

La déclaration indique cependant que «l'ère des insultes sans réponse est révolue», et a exhorté les partisans du CPL à «agir en conséquence».

Après avoir entendu les nouvelles au sujet des excuses de son père, Masri a publié une clarification. «Je confirme par la présente que je ne me tairai jamais… Je ne cacherai jamais mon opinion face à la peur, aux menaces et au terrorisme… mon père a été menacé… tout ce qu'il fait, c'est uniquement pour me protéger».

L'artiste libanaise internationale Elissa a tweeté que «toute main qui frappe une femme devrait être cassée».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com