Les souvenirs «Made in Egypt» en quête d'un nouveau souffle

Une boutique vendant des répliques de statuettes, de figurines et de pots canopes de l'Égypte ancienne dans le quartier du bazar de Khan el-Khalili dans la capitale égyptienne. (AFP)
Une boutique vendant des répliques de statuettes, de figurines et de pots canopes de l'Égypte ancienne dans le quartier du bazar de Khan el-Khalili dans la capitale égyptienne. (AFP)
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Publié le Jeudi 17 juin 2021

Les souvenirs «Made in Egypt» en quête d'un nouveau souffle

  • Dans le quartier des pyramides à Guizeh (ouest du Caire), le site phare du tourisme égyptien continue d'attirer quelques visiteurs, mais ça ne suffit pas pour Eid Yousri, propriétaire d'un petit atelier de moulage de statuettes pharaoniques en polyester
  • Le secteur du tourisme en Egypte, qui représentait environ 12% du PIB en 2019, a été terrassé par la pandémie

LE CAIRE : Pyramides, masques de Toutankhamon, bustes de Néfertiti: l'artisanat des souvenirs d'Egypte, malmené par la raréfaction des touristes pendant la pandémie de coronavirus, cherche un nouveau souffle en attendant des jours meilleurs.

Dans le quartier des pyramides à Guizeh (ouest du Caire), le site phare du tourisme égyptien continue d'attirer quelques visiteurs, mais ça ne suffit pas pour Eid Yousri, propriétaire d'un petit atelier de moulage de statuettes pharaoniques en polyester.

"Nous avions une quinzaine d'ouvriers, contre cinq aujourd'hui et pas tous les jours. Nous avons perdu près de 70% de l'activité", affirme à l'AFP M. Yousri, dont l'atelier occupe une cabane en contre-plaqué sur le toit de sa maison familiale.

Comme lui, ils sont des centaines de petits artisans à avoir perdu des revenus depuis le début de la pandémie. La plupart sont rattachés à l'économie informelle et ne reçoivent pas d'aide de l'Etat.

Le secteur du tourisme en Egypte, qui représentait environ 12% du PIB en 2019, a été terrassé par la pandémie.

Après une longue période d'instabilité politique, les recettes avaient rebondi avec 13 milliards de dollars recettes en 2019. Mais en 2020, l'Egypte n'a encaissé que quatre milliards contre les 16 milliards escomptés.

Dans les allées étroites et désertées du Khan el-Khalili, le marché touristique du Caire, Caroline Bucher, la trentaine, fait partie des quelques acheteuses potentielles.

Venue de la République dominicaine, elle est "à la recherche de souvenirs (...) faits main, de qualité et évoquant la culture locale. Cela doit être un souvenir du voyage", dit-elle à l'AFP.

Face à des touristes rares et parfois exigeants, Eid Yousri promet de faire un effort sur la qualité, et même sur les prix auprès de ses revendeurs à qui il vend ses productions entre 20 livres (1 euro) et 200 livres (10 euros). Il compte surtout sur l'arrivé de nouveaux groupes de touristes "en septembre et octobre, en particulier des Américains".

Dans un récent entretien avec l'AFP, le ministre du Tourisme Khaled el-Enani se félicitait d'une légère reprise de la fréquentation dès avril, avec 500 000 visiteurs contre 200 000 par mois en moyenne en 2020.

Exercice de marketing

Encouragé par ces chiffres, le gouvernement prépare déjà l'après-pandémie avec sa nouvelle usine de reproduction d'antiquités, non pas au profit des petits artisans mais pour son propre compte.

Depuis mars, en périphérie du Caire, la manufacture Konouz ("trésor" en arabe) produit du mobilier, des statuettes, des peintures, retraçant quatre grandes périodes de l'histoire égyptienne: pharaonique, gréco-romaine, copte, islamique.

Les reproductions, à l'échelle 1:1 ou miniatures, sont accompagnées d'un certificat d'authenticité.

Dans cette coopérative d'Etat de 10.000 m2, Hicham Charaoui, un ancien général, commande une armée d'environ 150 ouvriers, peintres, ébénistes, sculpteurs, dessinateurs.

"Nous avons ouvert une boutique au Musée national de la civilisation égyptienne" (NMEC) en avril, dit à l'AFP l'ancien militaire. D'autres suivront dans d'autres musées, selon lui, mais aussi sur certains sites archéologiques.

Cet investissement de quelque 80 millions de livres égyptiennes (4,2 millions d'euros), mise sur une production de meilleure qualité.

La plupart des objets sont moulés, en polyester, plâtre ou métal. Ils sont parfois terminés avec des machines, avant d'être peints à la main ou recouverts de feuilles d'or.

Si les autorités disent ne pas vouloir concurrencer les petits artisans, certains articles pourraient défavoriser ces derniers: la gamme de produits va de la petite amulette à 50 livres (2,60 euros), jusqu'à la statue de trois mètres de haut à plusieurs milliers de livres.

Elhamy el-Zayat, expert en tourisme, qualifie l'initiative gouvernementale d'"exercice de marketing intelligent". Mais "il ne faut pas trop produire sinon ça perd de la valeur", avertit-il.

Pour les artisans du secteur informel comme pour la coopérative d'Etat, les conditions d'une reprise semblent réunies puisque face à la concurrence étrangère, essentiellement chinoise, l'Egypte a pris, depuis quelques années, des mesures de protection.

Depuis 2015, un décret du ministère de l'Industrie interdit "l'importation des marchandises et produits à caractère d'art populaire", dont les "modèles d'Antiquités égyptiennes".

Les souvenirs importés de Chine ont disparu progressivement des étagères et une dévaluation, opérée en 2016, a favorisé la production "Made in Egypt".


L’Arabie saoudite célèbre le patrimoine islamique au Maroc

Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant les étapes clés du droit islamique et de la linguistique. (SPA)
Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant les étapes clés du droit islamique et de la linguistique. (SPA)
Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant les étapes clés du droit islamique et de la linguistique. (SPA)
Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant les étapes clés du droit islamique et de la linguistique. (SPA)
Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant les étapes clés du droit islamique et de la linguistique. (SPA)
Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant les étapes clés du droit islamique et de la linguistique. (SPA)
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  • Il s'agissait de la deuxième exposition Jusoor du ministère à Marrakech et de la septième à l'échelle mondiale
  • Organisée en coopération avec le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques, l'exposition a débuté le 10 mai et se poursuivra jusqu'au 19 mai

RIYAD : Le ministère des Affaires islamiques a présenté un trésor de manuscrits et de publications islamiques rares au pavillon de la bibliothèque de La Mecque au Maroc, reflétant la profondeur culturelle, historique et scientifique de l'Arabie saoudite.

Il s'agissait de la deuxième exposition Jusoor du ministère à Marrakech et de la septième à l'échelle mondiale, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Organisée en coopération avec le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques, l'exposition a débuté le 10 mai et se poursuivra jusqu'au 19 mai.

Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant des étapes importantes dans le domaine du droit islamique et de la linguistique.

On y trouve notamment une copie du Saint Coran datant de 1839 et un livre sur les principes de la jurisprudence datant de 1326, a rapporté l'agence SPA.

Les visiteurs ont exprimé leur admiration pour les manuscrits et les efforts éminents déployés par l'Arabie saoudite pour préserver ce patrimoine intellectuel.

Ils ont salué l'engagement du ministère à documenter et à préserver ces trésors, à les rendre accessibles aux générations modernes tout en préservant leur authenticité et en soulignant leur valeur scientifique et historique.

Par ailleurs, le pavillon technologique du Royaume a attiré des visiteurs intéressés par la technologie et la Dawah. Il présente l'utilisation par le ministère des outils modernes au service de l'islam et de la promotion de la Dawah avec une approche modérée et équilibrée.

Le pavillon met en avant les principales plateformes et applications numériques, notamment les technologies basées sur l'intelligence artificielle, la réalité interactive et les solutions intelligentes qui élargissent l'accès mondial aux contenus du Coran et de la Dawah adaptés aux diverses communautés.

Le complexe d'impression du Coran glorieux du roi Fahd à Médine participe également à l'événement, mettant en avant les efforts déployés par le Royaume pour la diffusion du message coranique.

Son pavillon propose une présentation complète des publications du complexe, disponibles en plusieurs formats et éditions, a précisé l’agence.

Il présente également des traductions approuvées des significations du Coran dans plus de 78 langues, ainsi que des explications sur le processus de révision rigoureux et les technologies d'impression avancées qui distinguent le complexe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Djeddah accueille la 3e édition de la Saudi Fashion and Text Exhibition

Un mannequin présente une création de la styliste saoudienne Tima Abid lors de la Semaine de la mode de la mer Rouge sur l'île d'Ummahat, station balnéaire de la mer Rouge en Arabie saoudite. (File/AFP)
Un mannequin présente une création de la styliste saoudienne Tima Abid lors de la Semaine de la mode de la mer Rouge sur l'île d'Ummahat, station balnéaire de la mer Rouge en Arabie saoudite. (File/AFP)
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  • Pyramids Group a tenu une conférence de presse dans la salle du théâtre du Centre d'exposition et de convention de Djeddah pour dévoiler les détails de la troisième édition du Salon saoudien de la mode et du textile

DJEDDAH : Pyramids Group a tenu une conférence de presse dans la salle du théâtre du Centre d'exposition et de convention de Djeddah pour dévoiler les détails de la troisième édition du Salon saoudien de la mode et du textile, qui se tiendra du 25 au 28 septembre.

Un groupe sélectionné de personnalités, de dirigeants de médias, de créateurs de mode, d'influenceurs et d'hommes d'affaires ont assisté à cette conférence de presse.

Cette exposition devrait marquer un tournant dans l'industrie de la mode au Royaume, en consolidant sa position en tant que centre mondial de la créativité et de la mode.

L'exposition s'inscrit dans le cadre de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à promouvoir les industries créatives et à attirer les marques mondiales sur le marché saoudien.

Mohammed al-Sherif, PDG de Pyramids Group for International Exhibitions and Conferences, a confirmé la participation de plus de 550 exposants de 25 pays, dont l'Arabie saoudite, la Turquie, l'Égypte, l'Italie, les États-Unis, le Japon, l'Inde, les Émirats arabes unis et d'autres encore.

« Le salon saoudien de la mode et du textile est la porte d'entrée de l'avenir de la mode au Moyen-Orient, là où le monde rencontre l'Arabie saoudite. Nous espérons attirer plus de 18 000 visiteurs spécialisés, dont des grossistes, des créateurs de mode, des détaillants et des investisseurs du secteur », a-t-il affirmé. 

« Le marché de la mode et du textile dans le Royaume a connu une croissance significative ces dernières années. L'Arabie saoudite apparaît comme l'un des marchés les plus dynamiques et les plus prometteurs au monde, sous l'impulsion de la Vision 2030, d'une population jeune, d'un secteur de la vente au détail en plein essor et d'une forte incitation à la créativité et à la durabilité », a-t-il expliqué. 

« La mode est l'interprétation de la société à travers l'histoire, c'est un foyer culturel. C'est pourquoi nous sommes ici, à Djeddah, pour lancer pour la première fois le Salon saoudien de la mode. Nous réunissons des experts de la mode du monde entier pour créer un centre mondial de l'innovation textile et du style. Plus qu'un événement, c'est un nouveau chapitre pour la mode en Arabie saoudite », a noté Filiz Karakul, directeur général de Pyramids Group.

« L'Arabie saoudite a commencé à attirer des stylistes et des marques européennes de France, d'Italie, de Suisse et d'autres pays, ce qui témoigne d'un intérêt croissant pour la mode en tant que facteur de l'expérience touristique. Le tourisme représente une opportunité majeure de soutenir la mode locale et d'ouvrir de nouveaux horizons aux jeunes Saoudiens passionnés.

Il existe une nouvelle génération qui n'a pas encore participé à des expositions ou à des sommets spécialisés, malgré la présence de stylistes et d'usines saoudiennes de renom », a confié Riyad Bakili à Arab News.

« Cette exposition offre aux personnes intéressées l'occasion d'explorer les nouvelles tendances en matière de design et de découvrir les styles et embellissements distincts de chaque créateur », a-t-il ajouté. 

« Des développements significatifs sont en cours dans le secteur du tourisme, et nous espérons que tout le monde participera afin de bénéficier de connaissances partagées et de résultats impactants », a-t-il indiqué. 

« Cet événement majeur est une plateforme essentielle pour les entreprises locales et internationales. Il reflète les aspirations de l'Arabie saoudite à réaliser un développement urbain durable aligné sur les objectifs de sa vision nationale », a déclaré Mohammed al-Safh à l’ouverture de la Saudi Fashion and Text Exhibition à Djeddah.

Au cours de la conférence de presse, une courte vidéo promotionnelle a été présentée, mettant en lumière les étapes importantes de l'exposition et les éditions précédentes, préparant le terrain pour une édition exceptionnelle qui reflète les ambitions du Royaume et l'épanouissement de son industrie de la mode.

L'exposition mêlera tradition et innovation, présentant les dernières collections de créateurs locaux et internationaux dans une vitrine qui allie élégance, modernité et diversité culturelle.

Un concours exclusif de création de mode sera également organisé pendant l'exposition, offrant aux talents locaux la possibilité de briller sur la scène mondiale en présentant leur travail aux acheteurs et aux médias internationaux. Le concours promet des prix prestigieux, une reconnaissance mondiale et des collaborations potentielles avec de grandes maisons de couture.

Par ailleurs, la première conférence internationale de la mode dans le Royaume a été dévoilée. Elle aura lieu pendant l'exposition et proposera des séminaires dirigés par des experts, des panels de discussion et des ateliers avancés sur des sujets tels que les tendances mondiales de la mode et les prévisions du marché, la mode et les textiles durables, l'IA et la transformation numérique dans le design, l'autonomisation de l'entrepreneuriat de la mode ainsi que la fusion de la mode traditionnelle et de la mode moderne dans le Golfe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mohammed al-Turki assiste à la première de « Mission : Impossible - The Final Reckoning » à Cannes

Mohammed Al-Turki portait pour l'occasion un ensemble Berluti bleu nuit. (Fourni)
Mohammed Al-Turki portait pour l'occasion un ensemble Berluti bleu nuit. (Fourni)
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  • Le producteur de films saoudien Mohammed Al-Turki a foulé le tapis rouge mercredi, à l'occasion de la première de « Mission : Impossible – The Final Reckoning », lors de la 78e édition du Festival de Cannes

DUBAÏ : Le producteur de films saoudien Mohammed Al-Turki a foulé le tapis rouge mercredi, à l'occasion de la première de « Mission : Impossible – The Final Reckoning », lors de la 78e édition du Festival de Cannes.

M. Al-Turki, ancien PDG du Festival international du film de la mer Rouge, s’est distingué sur le tapis rouge avec une tenue signée Berluti. Pour l’occasion, il arborait un smoking trois pièces en satin et laine Super 200s à micro motifs, dans un élégant bleu nuit. Il avait assorti son nœud papillon et sa chemise en coton à la teinte de son costume, complétant l’ensemble avec des mocassins noirs en cuir verni. 

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M. Al-Turki a posé pour des photos aux côtés de l'actrice égyptienne Yousra avant la projection du film. (Getty Images)

Avant la projection, il a partagé le tapis rouge avec la célèbre actrice égyptienne Yousra.

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L'acteur américain Greg Tarzan Davis, l'actrice américaine Angela Bassett, l'acteur et producteur américain Tom Cruise, l'actrice française Pom Klementieff, le réalisateur et scénariste américain Christopher McQuarrie quittent la salle après la projection du film 'Mission : Impossible - The Final Reckoning' lors de la 78ème édition du Festival de Cannes à Cannes. (Getty Images)

« Mission : Impossible - The Final Reckoning » met en scène Tom Cruise, Hayley Atwell et Ving Rhames, et poursuit l'histoire du film « Dead Reckoning - Part One », sorti en 2023. La suite suit Ethan Hunt et son équipe dans leur lutte contre l'Entité, une IA malveillante qui menace la sécurité mondiale. Le précédent volet n'ayant pas eu de succès au box-office, ce chapitre est considéré comme une sortie cruciale pour la franchise.

La sortie du film est prévue pour le 22 mai.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com