Libye: le GNA nomme un ministre de la Défense, sur fond de grogne sociale

Libyens scandant des slogans lors d'une manifestation (AFP)
Libyens scandant des slogans lors d'une manifestation (AFP)
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Publié le Samedi 29 août 2020

Libye: le GNA nomme un ministre de la Défense, sur fond de grogne sociale

  • Fayez al-Sarraj, à la tête du Conseil présidentiel chapeautant le GNA, a nommé Salah Eddine al-Namrouch à la Défense et Mohamad Ali al-Haddad chef d'état-major
  • Le général al-Haddad, commandant de la zone militaire du centre du pays, est originaire de Misrata d'où sont issus les puissants groupes armés ayant combattu contre Khalifa Haftar

Tripoli : Le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a nommé samedi un nouveau ministre de la Défense et un nouveau chef d'état-major des armées, sur fond de contestation populaire contre la détérioration des conditions de vie.

Le pays est en proie aux violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. 

Fayez al-Sarraj, à la tête du Conseil présidentiel chapeautant le GNA, a nommé dans deux décrets distincts le colonel Salah Eddine al-Namrouch au portefeuille de la Défense et Mohamad Ali al-Haddad, élevé au grade de général, comme chef d'état-major de l'armée libyenne.

M. Namrouch occupait jusque-là le poste de vice-ministre de la Défense, celui du ministre étant vacant depuis 2018.

Le général al-Haddad, commandant de la zone militaire du centre du pays, est originaire de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) d'où sont issus les puissants groupes armés ayant combattu aux côtés du GNA contre le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est.

Ces nominations interviennent après plusieurs réunions ces derniers jours entre M. Sarraj et les quatre autres membres du Conseil présidentiel, pour examiner des mesures et dispositions urgentes dans un contexte de mécontentement populaire grandissant à Tripoli et dans d'autres villes de l'ouest libyen, sous le contrôle du GNA.

Des centaines de Libyens ont manifesté cette semaine pendant plusieurs jours à Tripoli, siège du GNA --reconnu par l'ONU et qui s'oppose au maréchal Haftar, contre la corruption et la détérioration de leurs conditions de vie.

Par ailleurs, à l'issue d'une réunion du Conseil présidentiel vendredi soir, le ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha a été « suspendu ». Il a été invité à se présenter devant ce même Conseil dans «72 heures au plus tard » pour une « enquête administrative » au sujet de ses déclarations à la suite d'incidents à Tripoli la semaine dernière, où plusieurs manifestants ont été blessés.

M. Bachagha se trouvait en Turquie pour des réunions avec des responsables turcs, dont le ministre de la Défense, lorsque sa suspension a été annoncée.

Il a rapidement « pris acte » de cette suspension, se disant prêt à répondre à l'enquête à condition que son audition soit « publique et retransmise en direct ».


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.