Navalny: les Etats-Unis «préparent» de nouvelles sanctions contre la Russie

Le conseiller de Joe Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan lors du  sommet UE-États-Unis au siège de l'Union européenne à Bruxelles le 15 juin 2021 (Photo, AFP)
Le conseiller de Joe Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan lors du sommet UE-États-Unis au siège de l'Union européenne à Bruxelles le 15 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 juin 2021

Navalny: les Etats-Unis «préparent» de nouvelles sanctions contre la Russie

Le conseiller de Joe Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan lors du  sommet UE-États-Unis au siège de l'Union européenne à Bruxelles le 15 juin 2021 (Photo, AFP)
  • «Nous sommes en train de préparer une autre série de sanctions à appliquer dans cette situation», a indiqué Jake Sullivan à la chaîne américaine CNN
  • La diplomatie russe a déploré cette annonce du conseiller à la sécurité nationale et a menacé d'une riposte russe

WASHINGTON: Les Etats-Unis « préparent » de nouvelles sanctions contre Moscou qu'ils accusent d'avoir empoisonné l'opposant russe Alexeï Navalny, a annoncé dimanche le conseiller de Joe Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan. 

« Nous sommes en train de préparer une autre série de sanctions à appliquer dans cette situation », a-t-il indiqué à la chaîne américaine CNN, quatre jours après le sommet à Genève entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine. 

Alexeï Navalny, à la tête de la principale formation d'opposition à Poutine, avait été transféré dans le coma dans un hôpital de Berlin en août 2020 après un empoisonnement en Russie qu'il impute au Kremlin. Il est resté près de six mois en convalescence en Allemagne et a été arrêté à son retour en Russie en janvier. Il est depuis incarcéré et Washington exige sa libération. 

« Nous avons déjà sanctionné la Russie pour l'empoisonnement d'Alexeï Navalny », a assuré Jake Sullivan dimanche. 

« Nous ne l'avons pas fait seuls, nous avons rallié nos alliés dans un effort collectif pour (sanctionner) l'utilisation d'un agent chimique contre un de leurs citoyens sur le sol russe », a-t-il ajouté. 

Le 2 mars, quelques jours après l'incarcération de M. Navalny dans une colonie pénitentiaire à l'est de Moscou, Washington avait sanctionné sept hauts responsables russes. 

Il s'agissait des premières sanctions prises à l'encontre de la Russie par Joe Biden depuis son arrivée à la Maison Blanche fin janvier. 

Mais l'administration Biden est sous pression du Congrès américain pour aller encore plus loin. 

« Actions illégales » 

La diplomatie russe a déploré cette annonce du conseiller à la sécurité nationale et a menacé d'une riposte russe. 

« Les actions illégales des Etats-Unis ont toujours été suivies d'une réponse légitime de notre part. Il est étrange que certaines personnes à Washington aiment tourner en rond et être confrontés sans fin aux mêmes obstacles », a écrit sa porte-parole Maria Zakharova sur son compte Telegram. 

Elle a estimé que les nouvelles sanctions contre la Russie pourraient être liées au projet Nord Stream 2, le gazoduc qui doit relier la Russie à l'Allemagne. 

Le 19 mai dernier, au nom de leur amitié avec l’Allemagne, les Etats-Unis avaient renoncé à imposer des sanctions contre la principale société participant à la construction du gazoduc qui est pratiquement achevée. Mais ils avaient décidé de mesures contre des sociétés russes. 

Juste avant le sommet russo-américain à Genève le 16 juin, le président Joe Biden avait aussi lancé un avertissement au sujet du principal opposant à Vladimir Poutine. 

La mort de Navalny « ne ferait que détériorer les relations avec le reste du monde. Et avec moi », avait-il dit. 

Lors de leur rencontre mercredi, Joe Biden et Vladimir Poutine ont affiché leur souhait d’apaiser les tensions, tout en restant avares d'annonces concrètes. 

Sur le sort de l'opposant Alexeï Navalny, M. Poutine a simplement déclaré: « Cet homme savait qu'il violait la loi en vigueur en Russie ». 

La bonne volonté mutuelle des deux dirigeants se traduit par le retour des ambassadeurs des deux pays à Washington et Moscou. Ils avaient été rappelés pour consultation. 

Le diplomate russe Anatoli Antonov s'est envolé dimanche pour les Etats-Unis. L'Américain John Sullivan fera très prochainement le chemin inverse.   


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.