Les dons affluent pour reconstruire la librairie de Gaza

Un Palestinien feuillette un livre qu’il a trouvé dans les décombres de l’immeuble Kuhail, qui abritait la librairie Samir Mansour, dans la ville de Gaza (Photo, AFP)
Un Palestinien feuillette un livre qu’il a trouvé dans les décombres de l’immeuble Kuhail, qui abritait la librairie Samir Mansour, dans la ville de Gaza (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 21 juin 2021

Les dons affluent pour reconstruire la librairie de Gaza

Un Palestinien feuillette un livre qu’il a trouvé dans les décombres de l’immeuble Kuhail, qui abritait la librairie Samir Mansour, dans la ville de Gaza (Photo, AFP)
  • Plus de 210 000 dollars récoltés et des dizaines de milliers de livres donnés via une campagne mondiale.
  • La librairie Samir Mansour a été détruite par plusieurs frappes aériennes israéliennes en mai.

LONDRES: Les dons d’argent et de livres ont afflué pour aider à reconstruire l’une des plus grandes et des plus anciennes librairies de Gaza, un bâtiment de deux étages complètement rasé par les attaques israéliennes. 

La librairie Samir Mansour a été touchée par plusieurs frappes aériennes le 18 mai, au cours des onze jours d’affrontements entre Israël et les militants palestiniens qui ont coûté la vie à environ 150 Palestiniens. 

Fondée il y a plus de vingt ans, cette librairie palestinienne était très appréciée par la communauté. Elle comprenait des dizaines de milliers de livres, couvrant des genres allant de la fiction à la philosophie, et bien plus. 

Aujourd’hui, un mouvement mondial a vu le jour pour reconstruire le trésor de Gaza, et la librairie britannique en ligne Books2Door a fait don de 1 000 livres pour enfants. 

«C’est sans hésitation que j’ai su que nous pouvions aider», a affirmé Abdul Thadha, fondateur de Books2Door. «Les collecteurs de fonds nous ont aimablement informés que Samir possédait une collection diverse et éclectique. Nous espérons l’avoir rendu fier.» 

Une collecte de fonds organisée par les avocats en droits de l’homme Mahvish Rukhsana et Clive Stafford Smith a permis de récolter plus de 210 000 dollars, et des dizaines de milliers de livres provenant du monde entier ont été donnés afin d’aider M. Mansour dans ses efforts de reconstruction. 

«Le bombardement de la librairie Samir Mansour n’est pas la pire tragédie qui ait frappé la population de Gaza, mais cette frappe aérienne particulière visait l’accès aux livres», a déclaré Mme Rukhsana. 

«C’était une attaque contre le savoir et la culture de cette communauté. Samir a perdu près de 100 000 livres destinés aux écoliers et aux adultes», a-t-elle ajouté. 

«Je savais que les hôpitaux et les routes recevraient des fonds, mais les institutions culturelles secondaires telles que les bibliothèques sont souvent négligées, bien qu’elles soient tout aussi essentielles pour la communauté.» 

Ils espèrent reconstruire la bibliothèque, remplacer les 100 000 livres perdus de M. Mansour et créer un nouveau projet, le Centre culturel de Gaza, qui serait une nouvelle bibliothèque située juste à côté et qui permettrait aux lecteurs d’emprunter des livres sans payer. 

Mme Rukhsana a mentionné que dans la librairie de M. Mansour, «les gens étaient autorisés à rester, à prendre le thé et à lire ses livres aussi longtemps qu’ils le voulaient, gratuitement, sans obligation d’achat... Il a décidé d’utiliser tous les livres légèrement usagés et certains livres neufs pour créer une véritable bibliothèque». 

M. Mansour a confié au Guardian que son «cœur brûlait» lorsqu’il a réalisé que des missiles avaient touché sa librairie. 

«Les frappes aériennes israéliennes ont bombardé la moitié du bâtiment et ma librairie se trouvait dans l’autre moitié. J’ai souhaité qu’ils s’arrêtent... J’ai fait quelques pas en avant, vers la librairie. Le dernier missile a frappé et a détruit le bâtiment», raconte-t-il. 

«Il était 6 heures du matin. Je ne savais pas quoi faire. J’ai commencé à fouiller dans les décombres à la recherche d’objets liés à ma bibliothèque. Mais tout était sous les décombres», ajoute-t-il. 

«Je me suis assis et j’ai réfléchi aux raisons pour lesquelles mon magasin a été bombardé. Je n’ai pas publié, écrit ou attaqué un pays ou une personne dans ma vie. Je n’ai pas répandu la haine, mais la culture, la science et l’amour. Je n’ai pas trouvé de réponses à mes questions.» Cependant, il a juré de «tout reconstruire à nouveau, peu importe ce que ce bombardement [lui] a pris». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".