Nantes: près d'un millier de personnes marchent pour les 2 ans de la mort de Steve

La mère et les proches de Steve Maia Canico participent à un rassemblement pour marquer le deuxième anniversaire de la mort de Steve. (AFP)
La mère et les proches de Steve Maia Canico participent à un rassemblement pour marquer le deuxième anniversaire de la mort de Steve. (AFP)
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Publié le Mardi 22 juin 2021

Nantes: près d'un millier de personnes marchent pour les 2 ans de la mort de Steve

  • Les forces de l'ordre ont refusé de laisser passer les manifestants en avançant que la manifestation n'avait pas été déclarée à la préfecture. Seuls quelques membres de la famille ont pu se recueillir sur les lieux du drame
  • Plusieurs personnes, notamment des responsables policiers et la maire de Nantes, ont été convoquées par le juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen

NANTES : «Steve, tu nous manques»: près d'un millier de personnes ont défilé dans les rues de Nantes lundi soir en hommage à Steve Maia Caniço, tombé dans la Loire durant une intervention policière lors de la Fête de la musique 2019.

"On est là pour lui rendre hommage, dans un but pacifique et non pour une quelconque revendication politique. On veut pas qu'il tombe dans l'oubli et que justice soit rendue", expliquait à l'AFP en début de manifestation "Moune", 23 ans, une amie du jeune animateur périscolaire de 24 ans, mort il y a tout juste deux ans.

"On est toujours là", "On ne se taira pas" ou "Danser n'est plus une liberté", proclamaient quelques pancartes brandies par les manifestants dont beaucoup arboraient un tee-shirt blanc marqué d'un "Justice pour Steve".

"Pas de justice, pas de paix", "on n'oublie pas, on ne pardonne pas", a scandé la foule qui a défilé de la préfecture jusqu'à l'île de Nantes, sans pouvoir accéder au quai Wilson où Steve a été vu pour la dernière fois durant une fête techno interrompue par une intervention policière.

Les forces de l'ordre ont refusé de laisser passer les manifestants en avançant que la manifestation n'avait pas été déclarée à la préfecture. Seuls quelques membres de la famille ont pu se recueillir sur les lieux du drame.

Quelques personnes ont laissé des roses et une pancarte "État policier, État meurtrier" sur un autre quai, près de l’endroit où le corps de Steve avait été retrouvé.

"Steve est venu à nos soirées. Depuis deux ans, on a toujours la boule au ventre", a raconté Nicolas, teufeur de 22 ans, barbe noire et chapeau de paille. "On a l'impression que notre jeunesse part en fumée. On ne peut plus faire la fête", ajoutait-il en référence à la free party illégale dispersée par les forces de l'ordre le weekend dernier à Redon (Ille-et-Vilaine).

"Ce week-end a été compliqué pour tout le monde", a abondé Caro, une autre amie de Steve. "Votre présence, pour nous, elle est un soutien, elle donne du courage", a-t-elle lancé sous les applaudissements de la foule.

Un propriétaire de bar se bat avec un manifestant lors d'une deuxième manifestation pour marquer le deuxième anniversaire de la mort de Steve Maia Canico  décédé en 2019 (AFP)
Un propriétaire de bar se bat avec un manifestant lors d'une deuxième manifestation pour marquer le deuxième anniversaire de la mort de Steve Maia Canico  décédé en 2019 (AFP)

Le parquet a annoncé la semaine dernière que l'enquête avait établi que Steve Maia Caniço était tombé dans la Loire "dans le temps de l'intervention de la police" lors de la Fête de la musique 2019. Plusieurs personnes, notamment des responsables policiers et la maire de Nantes, ont été convoquées par le juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.

Des affrontements ont éclaté lundi lors d'une deuxième manifestation organisée un peu plus tard, après 21H00, dans le quartier Bouffay, en marge de la Fête de la musique, à l'appel du collectif d'ultra gauche Nantes Révoltée. Des black blocs ont retiré des pavés dans le quartier Kervéguen et faisaient face aux forces de l'ordre qui ont fait usage de lacrymogène, tandis que de nombreux nantais étaient attablés à des terrasses de cafés, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

 


Un nouvel élan pour le dialogue culturel entre la France et l’Arabie saoudite

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  • La France et l’Arabie saoudite ont signé un accord prévoyant la création d’un pavillon saoudien permanent au Centre Pompidou, vitrine de l’art contemporain et du dialogue culturel
  • Ce partenariat s’accompagne du développement du Musée d’art contemporain d’AlUla et d’une exposition commune en 2026, prolongeant huit ans de coopération exemplaire entre les deux pays

PARIS: Un nouvel accord culturel vient renforcer les liens entre la France et l’Arabie saoudite. À l’occasion d’une rencontre à Paris entre le Prince Badr ben Abdullah ben Farhan Al Saud, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de The Royal Commission for AlUla, et Rachida Dati, ministre française de la Culture, un partenariat a été signé entre la Royal Commission for AlUla et le Centre Pompidou.

La cérémonie s’est déroulée en présence de Jean-Yves Le Drian, président de l’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA), Abeer M. AlAkel, directrice générale de la Royal Commission for AlUla, et Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou.

L’accord prévoit la création d’un pavillon permanent du Royaume d’Arabie saoudite au Centre Pompidou. Ce nouvel espace sera une vitrine de l’art saoudien, arabe et international, et incarnera la volonté commune des deux pays de renforcer le dialogue entre les cultures et de promouvoir l'art contemporain.

Le partenariat vise également à développer le Musée d’art contemporain d’AlUla, en Arabie saoudite, ainsi qu’à présenter de nouvelles œuvres lors de l’exposition “Arduna”, programmée en janvier 2026 dans le cadre du Festival des Arts d’AlUla. Cet événement, fruit d’une collaboration entre Arts AlUla, le Centre Pompidou et AFALULA, illustrera la dynamique culturelle en plein essor autour du site historique d’AlUla.

Ce projet s’inscrit dans la continuité de la coopération franco-saoudienne engagée depuis huit ans autour d’AlUla, oasis millénaire devenue un symbole d’innovation et de partage.

Pour Paris comme pour Riyad, cet accord marque une nouvelle étape dans la diplomatie culturelle, où la collaboration artistique devient un vecteur de rapprochement et de compréhension mutuelle.


Menaces en prison contre Sarkozy: deux détenus jugés le 19 décembre

Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
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  • Deux détenus de la prison de la Santé, accusés d’avoir menacé Nicolas Sarkozy dans une vidéo diffusée après son incarcération, seront finalement jugés le 19 décembre à Paris
  • L’un des prévenus est poursuivi pour menaces de mort, l’autre pour détention illégale d’un téléphone en cellule. L’affaire intervient alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy, condamné pour financement libyen, est sans précédent sous la Ve République

PARIS: Deux détenus de la Santé, qui devaient être jugés vendredi en comparution immédiate à Paris pour une vidéo de menaces visant Nicolas Sarkozy, diffusée sur les réseaux sociaux après l'incarcération cette semaine de l'ancien président dans cette prison parisienne, comparaîtront finalement le 19 décembre.

Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, ont obtenu un délai pour préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris où ils avaient été déférés en comparution immédiate.

Il est reproché à Ilies B. d'avoir "menacé de mort" M. Sarkozy "de manière réitérée" par les propos "Il (M. Sarkozy) va passer une mauvaise détention", "on va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko".

Selon son conseil Georges Parastatis, son client aurait crié "Rends l'argent!", "Takieddine, on est au courant!" et "On va venger Kadhafi!".

Ange O. sera lui jugé pour avoir détenu illégalement en détention un téléphone portable dont il a refusé de donner le code aux enquêteurs.

Ilies B. est détenu dans l'attente de son procès en appel les 2 et 3 décembre devant les assises d'Evry, après une peine en première instance de treize ans de réclusion criminelle pour des faits d'extorsion commis avec arme, selon les débats à l'audience.

Ange O. est en détention provisoire dans le cadre d'une enquête pour infraction à la législation sur les stupéfiants.

Relevant que les affaires de portables en détention arrivaient rarement au tribunal, son avocat Robin Crépieux a demandé de "mettre en perspective ce dossier avec la façon dont c'est traité".

Les deux hommes vont quitter la Santé et être transférés à Osny (Val d'Oise) et Fleury-Mérogis (Essonne).

Nicolas Sarkozy s'est constitué partie civile dans ce dossier: il s'agit de "menaces de mort qui ont eu un retentissement qui ne peut être laissé sans réponse pénale", a expliqué à l'AFP son avocat Isaac Arnoud.

Les deux hommes avaient été placés en garde à vue après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo, manifestement tournée par un détenu de l'établissement pénitentiaire, proférant des menaces à l'arrivée de Nicolas Sarkozy le 21 octobre.

L'ancien chef de l'État a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, reconnu coupable d'avoir sciemment laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

Nicolas Sarkozy a fait appel. Son incarcération est une première dans l'histoire de la République. Deux policiers assurent sa protection en détention, une mesure exceptionnelle.


Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et l'intérieur du pays

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
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  • La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin
  • Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi

BORDEAUX: La tempête Benjamin occasionne de "fortes rafales" de vent sur une "bonne partie du territoire" jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 19 départements au total en vigilance orange.

Les départements concernés jeudi par la vigilance orange pour épisode venteux, à des heures diverses, sont le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l'Aude et les deux départements de Corse, auxquels Météo-France a ajouté la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes dans son dernier bulletin jeudi matin.

Cette même vigilance a en revanche été levée dans le Puy-de-Dôme.

La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin.

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.

Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.

Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu'en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d'ouest à nord-ouest, qui se sont renforcés en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront "de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer", ajoute Météo-France.

Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée "de vive-eau" (autour de 80), pourrait provoquer des "submersions marines" sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.

Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d'eau par mètre carré), les départements de la Corrèze et du Cantal sont placés quant à eux en vigilance orange pour le risque d'inondation.